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SYMPOSIUM NATIONAL SUR LES DROITS DE L’HOMME AU MALI : Un cadre d’échange pour une meilleure promotion et protection des Droits de l’Homme

lundi 20 décembre 2021, par Assane Koné

« Regards croisés sur les droits de l’Homme en période de crise multidimensionnelle ». Tel était le thème de la 13e édition du Symposium national sur les droits de l’homme au Mali, tenue les 16 et 17 décembre 2021 à l’Hôtel MAEVA PALACE de Bamako. La cérémonie d’ouverture a été placée sous l’égide du Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, représenté par son conseiller technique, Abdoul Karim Diarra.

L’ouverture des travaux a enregistré la présence de Aguibou Bouaré, président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), du Chef de mission adjoint d’EUCAP-Sahel, du Chef du bureau DCAF. Elle a été organisée par la CNDH en collaboration avec son partenaire, le Centre pour la Gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF) et l’Ambassade du Danemark, à travers le Fonds d’appui aux moteurs du changement (FAMOC) du Danemark.

L’objectif général de cette activité était d’apporter un regard croisé sur la situation au Mali en vue d’une meilleure promotion et protection des Droits de l’Homme.
La rencontre a réuni des experts de haut niveau, des acteurs gouvernementaux, des acteurs de la société civile, des partenaires au développement en vue de faire un état des lieux sur la situation des droits de l’Homme au Mali et dresser le bilan des avancées dans le suivi des recommandations de la 12e édition, autour de diverses problématiques. Telles que la lutte contre l’impunité, le monitoring des droits de l’Homme, les relations de confiance entre populations et forces de défense et de sécurité dans un contexte de crise sécuritaire.

Le Symposium s’est déroulé sous forme d’exposés suivis de questions et réponses avec les participants. Quatre panels ont été animés avec chacun un modérateur et des panelistes pour présenter différents sujets pour un regard croisé sur les thématiques à traiter. Chaque panel a été constitué d’un acteur gouvernemental, d’un représentant de la société civile, d’un commissaire de la CNDH et d’un expert thématique.

Le Panel 1 a porté sur « La situation des droits de l’homme au Mali : Etat des lieux ». Le Panel 2 a traité du thème « Suivi des recommandations de la 12e édition du symposium : Défis et progrès ». Le Panel 3 a débattu du thème « Esclavage et protection des droits de l’homme ». Le Panel 4 a concerné « la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies : défis et perspectives 20 ans après son adoption ». Et, le Panel 5 a porté sur « la Prévention de la torture ».

Selon Aguibou Bouaré, président de la Comminions Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), encore une fois, les droits de l’Homme ne sont pas une œuvre de charité. Ils sont loin d’être une faveur que les Etats accordent aux citoyens. Ils sont, au contraire, une obligation fondamentale à la charge de l’Etat, principal débiteur, à l’égard de toute personne résidante ou se trouvant sur le sol Malien. C’est pourquoi, les violations et abus souvent graves des droits de l’Homme que connaît notre pays ne devraient et ne sauraient rester impunis. Cette lutte noble, dit-il, doit contribuer à la construction du nouveau Mali, un Mali meilleur, un Mali dans lequel la justice prend le pas sur l’arbitraire et l’impunité !

Pour cela, il a souligné les initiatives salutaires du Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux. Notamment la lettre circulaire instruisant les Procureurs de mieux réprimer les infractions en lien avec l’esclavage par ascendance, les lettres circulaires recommandant successivement la diligence dans le traitement des affaires judiciaires et le respect des bonnes pratiques en matière de distribution de la justice, l’organisation des assises spéciales dans le cadre de la lutte contre la corruption et la délinquance financière.

De ce fait, il a invité le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux à un suivi rigoureux de la mise en œuvre, en particulier, de la circulaire relative à l’esclavage, face à une résistance.

Afin de réduire davantage les violations des droits humains et en favoriser un meilleur respect, il a formulé des recommandations. Elles sont entre autres : de renforcer les capacités des forces armées et de sécurité pour une meilleure protection des personnes et de leurs biens ; de lutter efficacement contre l’impunité en diligentant les enquêtes sur les cas de violation et d’abus des droits humains allégués ; de rechercher, identifier et poursuivre les auteurs et complices de violation et d’abus des droits humains ; de poursuivre la réforme du service public de la justice par la mise en œuvre diligente de la loi de programmation de la Justice pour une Justice performante, respectueuse des droits humains ; de doter l’Institution Nationale des droits de l’homme CNDH en moyens humains et financiers lui permettant d’être opérationnelle sur l’étendue du territoire national, en étroite collaboration avec la société civile ; d’améliorer et renforcer les mécanismes de lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance ; d’adopter une loi sur les violences basées sur le genre ; d’adopter une loi portant répression de l’esclavage et des pratiques assimilées. 

Pour mémoire, la Commission Nationale des Droits de l’Homme est créée par la Loi N°2016 – 036 du 07 Juillet 2016 et du Décret N°2016-0853 P-RM du 08 novembre 2016 qui fixe sa composition et les modalités de son fonctionnement. La CNDH a pour missions principales de contribuer à la promotion et à la protection des droits de l’homme au Mali.

Bintou COULIBALY


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