Dans moins d’une semaine, les chefs d’Etat ouest-africains se réuniront en sommet extraordinaire. C’est une information de RFI. Un sommet de la Cédéao est prévu le 7 novembre 2021 pour statuer sur l’évolution de la transition en Guinée où une délégation s’est rendue vendredi. Mais au centre des discussions, il y aura aussi et surtout la transition au Mali alors que la tension est montée d’un cran ces derniers jours entre la Cédéao et la junte au pouvoir. Du côté du Mali, les oreilles des autorités du pays restent tendues.

Le téléphone a beaucoup sonné ces derniers jours entre Accra et les capitales de la région. Les autorités ghanéennes, qui assurent la présidence tournante de l’organisation sous-régionale, ont consulté les chefs d’État pour organiser en urgence un sommet sur l’évolution de la situation au Mali et en Guinée.

Les présidents ont donné leur accord et une date est désormais arrêtée : le sommet aura lieu le 7 novembre prochain à Accra, selon plusieurs sources. Ce jour-là, il sera question de la transition en Guinée alors que les relations avec Conakry semblent s’être quelque peu pacifiées. À l’ordre du jour également, la transition malienne.

En visite à Bamako le 17 octobre dernier, le président ghanéen Nana Akufo-Addo, avait délivré un message de fermeté quant au respect par les autorités du calendrier électoral. Les élections, présidentielle et législative, sont prévues à partir du 27 février prochain. Or, les responsables de la junte au pouvoir répètent vouloir organiser des assises nationales avant de fixer la date des élections.

La tension est montée d’un cran cette semaine avec l’expulsion lundi du représentant de l’organisation sous-régionale de Bamako par le gouvernement malien.

Ce dimanche, la junte militaire doit remettre à la Cédéao un chronogramme. Celui-ci sera-t-il jugé recevable par les chefs d’État de la région ? Si tel n’est pas le cas, des sanctions plus strictes pourraient-elles être envisagées ? C’est-là tout l’enjeu du sommet de dimanche prochain.

En attendant que le sommet se tienne, les autorités maliennes retiennent leur souffle, en ce sens que la conduite à tenir des autorités maliennes pour la suite de la transition, dépendra de la décision des chefs d’Etat de la Cédéao. Qu’on le veuille ou pas, le Mali n’aura pas le choix que de se plier aux directives de la Cédéao sous peine de sanctions. Et ces sanctions a averti les Nations Unies seront respectées par la communauté internationale.

Il est grand temps pour les autorités maliennes de dépassionner le débat et d’emprunter un schéma plus conciliant car le Mali ne saurait cavalier seul dans le concert des nations.

Hamidou B Touré
ARC EN CIEL