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Renforcement de capacités : L’ADKM et le RMEIDL envoient des journalistes
vendredi 21 juin 2019, par
Sous le haut parrainage de Me Demba Traoré, l’association Dème Kalansira Mali (ADKM), en collaboration avec le Réseau malien des experts en Ingénierie du développement local, a initié trois jours de formation à l’endroit de 16 journalistes toutes catégories confondues, pour le renforcement des capacités sur la déontologie et les droits de la presse et la communication (comment élaborer un plan de communication). C’était du 17 au 19 juin 2019 à la Centrale Démocratique des travailleurs du Mali (CDTM) sise à l’hippodrome1.
La première thématique a été abordée par Mamadou Dabo, journaliste enseignant. Elle portait sur la déontologie et les droits de la presse. Selon lui ce module relate ce qu’un homme ou une femme de médias doit faire ou ne doit pas faire. C’est en quelque sorte c’est un cadrage pour que les journalistes ne fassent pas des abus. A cela, il a ajouté que le journaliste a droit à l’information et a le devoir d’informer. Il a expliqué aux participants que, la presse doit être régulée par l’Etat et doit être auto-régulée par elle-même.
Pour lui la déontologie est l’ensemble des règles et des devoirs qui régissent une profession. En effet, le journalisme, depuis ses débuts, est un métier controversé, en raison de fréquents manquements à l’éthique intellectuelle et de ses rapports étroits ou serviles avec le pouvoir politique. Il est régulièrement en tête de liste des métiers les plus méprisés dans les sondages.
A ses dires, l’éthique du journalisme concerne la morale. Pour dire que le journalisme est parfois appelé « quatrième pouvoir » pour le rôle de transparence qu’il est censé avoir au sein d’une démocratie. Il dira qu’il joué un rôle crucial dans la mise en œuvre des différentes libertés publiques, dont la liberté d’expression. En plus, il faut la formation des journalistes et une plus grande explication des règles de déontologie à l’intérieur des rédactions, une condamnation morale des dérives suscitées à travers l’autorégulation.
« On ne peut pas ne pas communiquer », tel est l’expression de Oumar Traoré, gestionnaire des ressources humaines, communicant. La deuxième thématique sur la communication et l’élaboration d’un plan de communication, a été présentée par Oumar Traoré. Selon lui, la communication peut se définir comme l’action par laquelle des personnes vont entrer en contact et établir une relation en vue de transmettre ou d’échanger des messages. La communication peut prendre des formes multiples, poursuivre des objectifs très variés mais elle doit souvent respecter des règles spécifiques pour être efficace. En précisant que le plan de communication est un document qui décline la stratégie de communication d’une organisation. Il dira que son élaboration répond à plusieurs critères. En effet, le plan de communication est élaboré suivant un objectif. Il vise des cibles auxquelles il transmet des messages via des moyens (médias et hors médias). Et tout cela a un coût (budget).
« Faire la communication ne fait pas de quelqu’un un communicant », a-t-il estimé. D’après lui le communicant est une personne, qualifiée par l’art inné de la communication : une qualité en somme !, le terme de communicant se limite strictement à « un auteur prononçant un exposé devant une société savante, une assemblée, et est à éviter dans toute autre circonstance.
Pour sa part le parrain Me Traoré a conseillé les jeunes journalistes : « Vous avez du boulot. La plume peut détruire autant que ça peut construire. Vous devez faire beaucoup attention. Vous devez aller au recoupement ». Selon lui les journalistes doivent faire en sorte d’être en phase avec la déontologie, avec tous les codes d’éthiques qui riment avec la profession.
Quant à Assétou Djiré, présidente de l’Association « Deme Kalansira Mali », journaliste communicante, ces trois jours de formations ont été initiés pour outiller les jeunes journalistes communicants à mieux exercer leur travail quotidien. Elle a rassuré que cela sera continuel avec l’appui du parrain et d’autres bonnes volontés.
Assétou Djiré a souligné que ADKM est une association qui œuvre pour la promotion et la valorisation de l’éducation au Mali surtout envers les couches les plus démunies. Elle évolue dans les domaines de l’éducation, l’information, la santé, l’équité des genres, et la protection des enfants etc.
A noter que lors de la formation un réseau a été créé et dénommé : « Réseau Malien des Jeunes Journalistes Communicants (RMJC) ».
Bintou COULIBALY
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