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Marche réprimée du 2 juin 2018 : La Maison de la presse du Mali dénonce la bastonnade des journalistes

mardi 5 juin 2018, par Assane Koné

La Maison de la Presse a interpellé le gouvernement sur la situation des journalistes lors de la marche réprimée du 2 juin 2018. Organisée par la Coalition pour la l’Alternance et le Changement, cette marche a été réprimée par les autorités sous le prétexte qu’elle était interdite. Et, au cours de cette répression, plusieurs journalistes ont faits les frais. Et, comme cela devient une habitude au Mali, la Maison de la Presse est sortie de sa réserve.

La Maison de la Presse par la voix de son Président, dans un communiqué de presse à la date du 4 juin 2018, s’est indignée du traitement réservé par les forces de sécurité aux journalistes lors de la marche de l’opposition et de la société civile le samedi 2 juin 2018 à Bamako.

« Tirs tendus de grenades lacrymogènes, violences physiques, tentatives de retrait de caméras et autres outils de travail, nos confrères de la presse écrite, en ligne, des télévisions et des radios ont été entravés par ces divers moyens, violents, d’exercer paisiblement leur profession », a-t-il déclaré. Il a cité les cas de certains acteurs de la presse dument identifiés comme étant des journalistes, mais qui ont été pourchassés, forcés à fuir, tabassés à coup de matraques et inondés de gaz lacrymogène. Et, sans être exhaustif, il a cité les cas des journalistes de Radio Nassiraoulé, Sikka TV, Africa 24, Kunnafoni TV, Renouveau TV, RFI Mandenkan, Horon TV et autres.

Pour ces faits, la Maison de la Presse a décidé d’interpeller fortement le gouvernement, qu’elle considère comme étant le responsable, de ces actes attentatoires à la liberté de la presse, à la préservation de l’outil de travail et à sécurité des personnes et de leurs biens.

Le communiqué rappelle que la Maison de la Presse réitère ses inquiétudes déjà exprimée dans sa déclaration en date du 24 février 2018, relative à l’enlèvement dans leur rédaction de trois de journalistes de Mali-Actu.net concernant la recrudescence des attaques contre les professionnels de l’information, y compris par des éléments de la sécurité rapprochée de certains membres du gouvernement lors d’activités publiques.

La Maison de la Presse a profité de son communiqué pour rappeler aux plus hautes autorités un certain nombre de libertés garanties par la Constitution de Mali. Ce sont : la liberté de la presse, la liberté éditoriale et de ton des organes de presse, le libre exercice de leur profession par les journalistes dûment reconnus comme tels.

Et, elle les a invité au respect de la liberté d’expression, d’opinion et de presse ; au respect du droit du citoyen à l’information de qualité ; et au respect de la liberté des médias.

« La Maison de la presse alerte de nouveau les confrères et l’opinion publique nationale et internationale sur les risques qui pèsent de plus en plus, en cette période pré-électorale, sur l’exercice de la profession de journaliste en République du Mali », conclut le communiqué.

Bintou COULIBALY


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