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Lutte contre la migration clandestine au Mali : OIM lance un appel aux autorités
mercredi 11 décembre 2019, par
Le vendredi 29 novembre 2019, l’hôtel Onomo a abrité le lancement des activités de la connect 223, qui est un évènement unique et interactif qui a pour but d’attirer l’attention des leaders, des décideurs, des politiques, des penseurs, des journalistes blogueurs et des candidats à la migration sur le respect de la dignité et des droits des migrants. Cet évènement se base sur le principe de partage d’idées et d’expériences afin de favoriser les changements sociaux et la mise en place de système de protection pour une migration sûre, ordonnée à la fois bénéfique pour le pays d’origine et de destination.
« Cet évènement sera précédé d’un espace pour parler de la migration. Le 13 décembre 2019, à l’Hôtel de l’Amitié de Bamako, par huit (8) speakers, notamment, Dr Bréhima Dicko, expert en migration, Cheick Tidiane Seck, artiste d’origine malienne résident à Paris, Makan Magassouba, Directeur des opérations à Lagardère Sports Paris, Béatrice Roby, français résidente au Mali, Adam Dicko, présidente de AJCAD, Nènè Keita, SG de l’association REPAT MALI , Bourama Soumano, parolier et Kankon Sangaré, Juriste-Avocate. Ces experts partageront leurs expériences sur les questions migratoires sous ses différents angles pour servir de source d’inspiration aux autres et ainsi chercher une meilleure compréhension du monde à travers les questions liées à la migration sûre, humaine et ordonnée ». La déclaration a été faite par Doussouba Konaté, responsable suivi-évaluation à l’OIM, lors d’une conférence de presse animée par Moussa Kondo, Directeur pays accountabilitylab-Mali et Pascal Reyntjens, chef de mission OIM-Mali.
Vu la position stratégique en Afrique de l’Ouest et dans le sahel, le Mali est un important carrefour migratoire disposant d’un profil migratoire multiple en tant que pays d’origine, de transit et de destination. Selon le Département des affaires économiques et Sociales des Nations Unies (UNDESA), 1 264 700 maliens vivants à l’étranger ont été dénombrés en 2019. Alors que 884 millions de dollars ont été transférés par transfert d’argent en 2018 pour la réinsertion des migrants au Mali. Bien qu’il s’agisse d’un atout et d’avantages importants pour le développement du pays, la capitalisation et la valorisation de la situation humaine et financière des migrants restent un défi majeur.
En cet effet, Moussa Kondo, Directeur pays accountabilitylab-Mali, lève la voile sur le mouvement mondial de la population. Il dira que selon le dernier chiffre de la fondation Mo Ibrahim le taux de migration en Asie est de 41% ; et 23, 7% en Europe ; 14, 6% en Amérique latine et Caraïbe ; et en Afrique 14,1% suivi de l’Amérique du nord 1,7% et Océanie 0,7%. Selon lui, le mouvement mondial de la population n’est pas uniquement lié au continent, et il existe de migration à l’inverse.
« Les gens pensent que les africains migrent beaucoup. Alors qu’il y a seulement 38 millions d’africains migrants sur plus de 500 millions de migrant dans le monde. Ces chiffres montrent que la migration est un choix et à travers ce choix et initiative, les candidats doivent être accompagnés, protéger comme il se doit », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’à cause de la mauvaise gouvernance, l’Afrique et le Mali en particulier perd les bras valides dans la méditerranée, pour la recherche d’un avenir meilleur.
Pour cela, il a lancé un appel à l’endroit des autorités afin qu’ils mettent en place des outils et instruments juridiques pour protéger les migrants. Aussi, il a lancé un appel aux candidats à la migration de prendre en exemple les cas de réussite de certains jeunes qui ont décidé de rester au Mali et de travailler pour arriver à leurs fins.
Pour sa part, Pascal Reyntjens, chef de mission OIM-Mali, dira que l’adhésion des migrants est une question diverse et intense qui ne devrait pas être une manipulation. Selon lui, au 21e siècle, les gens migrent par choix pour pouvoir atteindre leurs aspirations. Il a ajouté que la migration pour qu’elle soit un phénomène de développement durable, les autorités doivent mettre en avant le respect des droits humains quel que soit le statut de la personne et l’endroit auquel il se trouve. Pour cela, il a aussi souhaité que pour une meilleure solution de la migration chacun doit respecter l’altérité, la diversité culturelle et l’inclusion, qui permettra à chacun de se connaitre et connaitre l’autre afin de l’accepter et considérer.
Mohamed CAMARA
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