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Lutte contre la drogue : L’OCS brule des produits stupéfiants d’une valeur de plus de 3,201 milliards de FCFA

mercredi 18 novembre 2020, par Assane Koné

Le 18 novembre 2020, l’Office Central des Stupéfiants a procédé à l’incinération de 6 tonnes de cannabis, 5 tonnes de produits pharmaceutiques, 2,493 Kg de cocaïne, 106 doses de Crack, 81 doses de Off, et plus de 5000 comprimés de Tramadol. C’était dans la Commune rurale de Dio-Gare et sous le regard vigilant de Ibrahim Abdoulaye Sissoko, substitut du Procureur près le Tribunal de Grande Instance de la Commune VI du District de Bamako, chargé du Pôle judiciaire spécialisé.

« Refuser de faire du Mali un pays de transit et de consommation des produits stupéfiants », est un engagement ferme de l’Office Central des Stupéfiants (OCS). Et, chaque année, après la manifestation de cet engagement à travers de nombreuses saisies de plusieurs variétés de drogues, l’OCS choisi un jour pour leur destruction par le feu.

L’incinération de l’année 2020 a eu lieu le 18 novembre 2020, dans la Commune rurale de Dio-Gare. Le Magistrat-Colonel Adama Tounkara, Directeur de l’OCS, accompagné de Ibrahim Abdoulaye Sissoko, substitut du Procureur près le Tribunal de Grande Instance de la Commune VI du District de Bamako, chargé du Pôle judiciaire spécialisé, et de Daouda Kané, Maire de Dio-Garede la cérémonie d’incinération, a mis le feu à une quantité importante de produits stupéfiants.

Selon le Magistrat-Colonel Adama Tounkara, cette opération d’incinération porte sur 2,493 kilogrammes de Cocaïne saisis à l’aéroport de Bamako ; 8, 466 tonnes de chanvre indien, soit 4302 briques (saisie des Antennes OCS de Bamako, de la Brigade des Stupéfiants de la Police Nationale et de la Brigade Territoriale de la Gendarmerie de Kati) ; 106 doses de Crack ; 81 doses de Off ; 123,3 kilogrammes de Haschich ; 5, 11 kilogrammes de Produits pharmaceutiques frauduleux et contrefaits ; 334 bouteilles de diverses boissons alcoolisées saisies par la MINUSMA à Kidal et Tessalit ; 372 sachets de boisson alcoolisée et 5000 comprimés de Tramadol ; sans oublier des quantités importantes de cigarette…

Il a indiqué que sa structure organise chaque année cette incinération pour sensibiliser la population sur la volonté et l’engagement des autorités du pays à faire de la lutte contre le trafic et la consommation de la drogue, une réalité au Mali. Selon, cette façon d’incinérer publiquement les produits saisis est un gage pour rassurer les uns et les autres de l’absence d’un dispositif de recyclage de la drogue saisie.

Au bas mot, les produits incinérés ont une valeur de 3 201 000 000 de FCFA. Pour la cocaïne seulement nous sommes à environ 1 495 800 000 FCFA pour les 2,493 kg, en raison de 60 000 FCFA par gramme. Et, le Directeur de l’OCS a indiqué que la valeur des 8,466 tonnes de chanvre indien estimée à 430 200 000 FCFA. Il a ajouté que les 5, 11 tonnes de produits pharmaceutiques frauduleux et contrefaits, avec emballages, ont été estimés à 1 275 000 000 FCFA par l’Ordre des pharmaciens du Mali.

Il faut signaler que pour cette opération, l’OCS a eu besoin d’une autorisation du Procureur près le Tribunal de Grande Instance de la Commune VI du District de Bamako, chargé du Pôle judiciaire spécialisé. Mieux, la Parquet du Tribunal de Grande Instance de la Commune VI du District de Bamako, chargé du Pôle judiciaire spécialisé était présent lors de l’incinération à Dio-Gare. Il était représenté par Ibrahim Abdoulaye Sissoko, substitut du Procureur près le Tribunal de Grande Instance de la Commune VI du District de Bamako, chargé du Pôle judiciaire spécialisé.

Pour sa part, le substitut du Procureur a déclaré que la justice malienne est intraitable avec tous les individus qui s’adonnent à la consommation et au trafic des stupéfiants. Selon lui, au regard des méfaits de la consommation et du trafic de la drogue sur la société, la loi a prévu des peines lourdes allant de 1 à 5 ans d’emprisonnement pour les contrevenants.

De son côté, Mamadou Yattassaye, Président de l’Association malienne de lutte contre la drogue, le terrorisme et la traite des personnes, a lancé un appel aux autorités du pays pour déclarer la guerre contre la consommation et le trafic des drogues au Mali. Selon lui, la drogue tue la jeunesse, l’avenir du pays. Et, pire, il a estimé que les enquêtes ont fait la liaison entre les trafics de drogues et le terrorisme et la traite d’êtres humains. Il a invité la population à faire des dénonciations aux forces de sécurité pour faciliter la lutte. Il a aussi invité les autorités à créer des centres spécialisés pour le traitement des usagers de la drogue. Chose qui fait extrêmement défaut dans notre pays.

Pour sa part, Daouda fané, Maire de Dio-Gare, est intervenu pour saluer et féliciter les acteurs de la lutte contre la drogue au Mali. Selon lui, cette lutte est plus qu’une nécessité au regard des méfaits de la drogue sur la jeunesse, dans nos villes et dans nos campagnes. « On doit se donner la main pour lutte contre le trafic de la drogue afin de sauver notre jeunesse, avenir du pays », a-t-il conclu.

Assane Koné


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