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Lutte contre la corruption : L’implication de la jeunesse

mardi 17 janvier 2017, par Assane Koné

L’hôtel Olympe de Bamako a abrité le lundi 16 janvier 2017, le lancement officiel de la semaine de la jeunesse contre la corruption. Le thème retenu pour cette année est : La communauté de pratique en matière de lutte contre la corruption (CPLC).

La célébration de cette semaine a été présidée par le représentant du ministre la justice garde des seaux, Boubacar Touré, en présence du chef de mission par intérim Mme Boly Oumou Diallo, Jean-Paul Riverin dit Ngolo Diarra, représentant du consortium, le représentant de l’ambassadeur du Canada au Mali, Laurent Gabriele, Mme Traoré Mariétou Sénou, la présidente de la communauté de pratique en matière de la corruption, 4e vice président du conseil national de la jeunesse (CNJ), Sidy Ali Ould Bagna.

Depuis mars 2012, le Mali traverse une crise politico-institutionnelle et sécuritaire sans précédent qui a affecté le tissu économique et social du pays. C’est dans ce contexte et pour contribuer à soulager la souffrance des Maliens que le projet JUPPREC est mis en œuvre par un consortium piloté par Avocats sans frontières Canada (ASFC) avec deux autres organisations canadiennes : le centre d’étude et de coopération internationale (CECI) et l’Ecole nationale d’administration publique ENAP. Il est mise en œuvre sur trois fronts complémentaires pour contribuer dans une perspective durable au respect des droits humains des maliennes et maliens.

Mme Bolly Oumou Diallo, chef de mission par intérim de justice, prévention, réconciliation (JUPREC), a souligné que la semaine de la jeunesse contre la corruption vise à contribuer à la valorisation des principes d’intégrité et à la promotion des actions de luttes contre la corruption initiée par les autorités a travers le soutien à l’organisation de la semaine contre la corruption. Elle dira que JUPREC entend donner aux jeunes la place qui est la leur dans le cadre de toutes les actions qu’il met en œuvre notamment la lutte contre la corruption, la promotion des droits des personnes affectées par la crise, la cohésion sociale, la culture de la paix et la conscience entre les populations, et les populations entre les gouvernant du Mali. Convaincu du dynamisme des jeunes qui constituent le comité d’organisation de la semaine, elle est persuadée que la semaine atteindra les objectifs et sera un succès pour le Mali.

Jean-Paul Riverin dit Ngolo Diarra, représentant du consortium, a fait savoir que l’engagement de JUPREC s’inscrit directement dans le prolongement de la mission d’ENAP, qui vise le renforcement des administrateurs publics notamment dans le transfert de bonnes pratiques. Selon lui ce sont les éléments incontournables pour le développement socio-économique d’une nation. Pour cela il est fondamental que l’Etat, les administrations publiques comme la société civile les intègrent afin que ces bonnes pratiquent colore chacune de nos actions. La corruption considérée comme un mal systémique, selon M. Riverin, la solution passe nécessairement par la jeunesse qui est l’avenir de toute nation et particulièrement celle du Mali.

Pour sa part le représentant de l’ambassadeur du Canada au Mali, Laurent Gabriele, a lancé deux messages à l’endroit des maliens et particulièrement les jeunes. Il a invité les maliens à mettre en œuvre le dispositif qui est déjà en place pour la lutte contre la corruption. Il s’est ensuite adressé à la jeunesse malien qui doit prendre conscience qu’il est important de mettre en avant les solutions qui leur semble approprier de manière stratégique et de s’approprier réellement des différents outils pour mieux comprendre l’état des choses.

« Le rôle de la jeunesse est de s’impliquer d’avantage dans la lutte contre ce phénomène », a déclaré Mme Traoré Mariétou Sénou, la présidente de la communauté de pratique en matière de la corruption. Elle a ensuite lancé un appel à la jeunesse du Mali qu’il est temps d’agir contre la corruption et de travailler pour une société plus équitable car l’impact de ce phénomène joue sur les plus vulnérables de la population en particulier les femmes et les jeunes. C’est pourquoi la communauté de pratique en matière de cette lutte de la corruption est une plateforme d’interaction, d’échange et de réflexion des acteurs et actrices de la lutte contre ce phénomène ainsi que les partenaires.

Sidy Ali Ould Bagna, 4e vice président du conseil national de la jeunesse (CNJ), nous a fait savoir que la corruption est largement reconnue pour être un grand problème dans de nombreuses sociétés, connue pour avoir des influences négatives, néfastes et dévastatrices sur tous les plans. Il a ajouté que la corruption à touts les niveaux renforce l’instabilité politique, le sous développement et prive les citoyens de leurs droits et surtout la sensibilité jeune. Et d’ajouter qu’elle compromet non seulement les efforts nationaux et internationaux visant à réduire la pauvreté et le bien être des communautés les plus marginalisés surtout les jeunes. Il dira que la jeunesse a un rôle très important à jouer contre la corruption. « Agir contre la corruption c’est construire un avenir pour la jeunesse. »

« La lutte contre la corruption est la préoccupation des plus autorités de ce pays », a fait savoir le conseiller technique du ministre de la justice, Boubacar Touré, avant d’ajouter qu’elle nécessite une véritable prise de conscience de la population en générale et plus particulièrement des acteurs de la société civile. Il a conclu en disant que la lutte est indispensable pour le développement et l’avenir du pays.

Bintou COULIBALY (stagiaire)


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