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Le nouveau rapport d’Amnesty international sur le Nigeria : « Bienvenue dans l’enfer »
jeudi 18 septembre 2014, par
Après avoir lancé la campagne contre la torture, au mois de juin dernier l’organisation de défense des droits de l’homme, Amnesty international vient de publier un rapport dans la droite ligne de ladite campagne, il s’agit de la situation dont sont victimes, des hommes, des femmes et des adolescents au Nigeria. Le rapport est dénommé ‘’bienvenue dans l’enfer’’
C’est un rapport de vingt pages qu’Amnesty Mali a présenté jeudi le 18 septembre 2014, à la presse, comme à son habitude l’organisation de défense des droits de l’homme a attiré l’attention de l’opinion nationale et internationale sur la situation chaotique à laquelle font face des personnes humaines, par la faute des policiers et des militaires nigérians. Dans ce pays les agents des forces de l’ordre et les militaires torturent couramment des hommes, des femmes et des adolescents, parfois âgés de seulement 12 ans, au moyen de diverses méthodes, telles que les coups, les blessures par balle et le viol.
Le rapport ‘’bienvenue dans l’enfer ‘’ rentre dans le cadre de la campagne « stop torture » lancée par l’organisation le 26 juin 2014. Pour l’occasion la formule utilisée pour atteindre l’opinion nationale est la conférence de presse tenue dans ses locaux à Kalaban Coura. Elle a été animée par M. El Bechir Singaré, coordinateur des questions juridique d’Amnesty Mali et son collègue vice-président M. Mohamed Ag Mahamoud.
Apres avoir campé le décor, le vice-président de l’organisation Mohamed Ag Mahamoud dira que ce rapport est le fruit de plusieurs visites qui ont aboutis à l’élaboration de ce document de 20 pages. Les enquêtes ont été effectuées par des chercheurs indépendant, qui sont allé sur le terrain pour faire l’Etat des lieux et la situation des droits humains dans le pays de Good Luck Jonathan.
Le chargé des affaires juridiques de l’organisation a abondé dans le même sens. De façon plus large, M. El Bechir Singaré a expliqué le pourquoi de la campagne contre la torture « stop torture ». Selon M. Singaré, il a fallu sept ans d’investigation pour déceler les défaillances du système judiciaire dans le monde. Dans son allocution, il a dénoncé la passivité et la complicité des gouvernants, face aux méthodes de torture dont sont victimes les populations.
En revenant sur le sujet du jour M. Singaré a défini la torture comme : traitement cruel infligé à un être pour lui faire avouer quelque chose, ou l’amener à faire faire quelque chose qu’il ne veut pas faire. Et la pratique est monnaie courante au Nigeria. Mais, pour le chargé des questions juridiques d’Amnesty Mali, le comble est qu’aucune disposition juridique n’est prise pour punir les personnes qui torturent.
Pour conclure son intervention le chargé des questions juridiques a invité toutes les populations à la lecture de ce rapport qui est rempli des faits de l’impunité qui doivent interpeler chacun de nous.
Il faut tout de même rappeler que les rapports de l’organisation sont mondiaux et se présentent au même moment dans l’ensemble des pays où l’organisation à une représentation.
La rencontre s’est achevée par la lecture des recommandations fortes de l’organisation.
Bréhima Sogoba