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Journée mondiale des toilettes : accéléré le changement pour l’édition 2023
mercredi 22 novembre 2023, par
« Accélérer le changement ». Tel est le thème de l’édition 2023 de la journée mondiale des toilettes. Une conférence de presse a été organisée par le Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, en partenariat avec Water Aid, pour informer sur la célébration de cette journée au Mali le 21 décembre 2023. Animée par le directeur national de la DNACPN, du représentant de Water Aid, du CN-CIEPA et de l’OMS.
Célébrée le 19 novembre de chaque année dans plusieurs pays à travers le monde, la journée mondiale des toilettes, à l’origine, a été initiée par l’organisation Mondiale des toilettes en 2001 pour mettre l’accent sur l’importance des toilettes. Cette année le Mali compte la célébrée, le 21 décembre 2023 tenant compte de certaines circonstances.
A rappeler que le 24 juillet 2013, l’Organisation des Nations Unies a adopté une résolution reconnaissant la journée mondiale des toilettes comme une journée internationale de l’ONU à travers la (résolution A/67/L.75). Cette année, le thème retenu au niveau international est « Accélérer le changement ». Il met l’accent sur l’urgence d’accélérer les progrès pour l’atteinte de l’Objectif du Développement Durable (ODD) N°6 qui vise à « garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau ».
Lors de cette journée, il s’agira aussi de sensibiliser, d’informer et de prendre en compte les préoccupations au niveau des centres de soins. En particulier les enfants qui sont vecteurs de transmissions de message et permettent le changement de comportement. Les conférenciers ont annoncé que cette année un concours est organisé entre les centres de santé communautaires dans le district de Bamako et un autre entre les centres de santé de références et le district de Bamako.
« L’assainissement, c’est le premier maillon de la santé publique ». Selon Niarga Oulé Dembélé, directeur national de la DNACPN, aujourd’hui, la problématique liée à l’assainissement, notamment celle liée aux toilettes est un véritable casse-tête. Dit-il, les dispositions sont en train d’être prises par les plus hautes autorités pour qu’un bon nombre de la population puisse accéder à un service durable de l’assainissement.
Aux dires du directeur national de la DNCPAN, au Mali 55% de la population n’ont pas accès à un service d’assainissement de base. Ce thème, c’est un appui, un élément analysé, mais aussi révélateur dans la mesure où il s’agit de multiplier les efforts dans le financement et dans la prise des dispositions qui puissent nous permettre d’être au rendez-vous.
Selon le rapport conjoint OMS/UNICEF (Source : JMP 2023), au rythme actuel, le monde est encore loin d’atteindre cet objectif. Actuellement, environ 60 % de la population mondiale, soit 4,2 milliards de personnes, n’ont pas de toilettes à la maison ou disposent de toilettes qui ne permettent pas une gestion hygiénique des excrétas. Et dans le monde 673 millions de personnes pratiquent la défécation en plein air. En 2022, 70% de la population Africaine n’avaient pas accès à des services d’assainissement gérés en toute sécurité. Au Mali, seulement 45% de la population dispose d’un service de base d’assainissement, soit environ 10 125 000 de personnes, et la défécation à l’air libre est pratiquée par 5% de la population, soit environ 1 125 000 de personnes (sources : DNACPN).
M.Dembélé revient sur les chiffres en disant que, pour l’assainissement géré en toute sécurité nous sommes à 20% et qu’il a un déséquilibre total entre le milieu rural et urbain dans ce domaine. Selon lui le gouvernement est en train de prendre toutes les dispositions pour pouvoir équilibré les différents taux avec l’accompagnement de tous les acteurs.
« Pour l’atteinte des objectifs, nous sommes dans la relecture de la politique nationale d’assainissement associé à 5 programmes nationaux. Après l’adoption de cette politique cela va nous permettre de booster considérablement le taux d’accès à l’assainissement. Au-delà de ça, avec les partenaires, nous avons initié l’élaboration d’une stratégie nationale pour un Mali pédale et un assainissement durable. De ce fait, il doit être assorti d’un plan d’action et un programme national pour pouvoir prendre en compte toutes les préoccupations afin d’avoir ce taux », a-t-il dit.
Le manque d’assainissement constitue un facteur de risque important pour la santé publique. Il affecte en priorité les populations pauvres, marginalisées et vulnérables. Comme inscrit dans la note pour la presse, chaque jour dans le monde, 1000 enfants de moins de 5 ans meurent de maladies liées aux matières fécales. L’accès aux toilettes sauve des vies, car empêche la propagation des maladies causées par les matières fécales. C’est l’occasion d’appeler les dirigeants à accélérer les progrès pour l’accès universel à l’assainissement. Quant aux populations, elles doivent adopter les bonnes pratiques en matière de conception, d’utilisation et d’entretien des toilettes. L’accès aux toilettes est un droit, mais leur entretien est aussi le devoir de chacun.
Bintou COULIBALY
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