Le 4 Avril de chaque année, le monde célèbre la journée internationale de la sensibilisation au problème des mines et de l’assistance à la lutte antimines. UNMAS-Mali et ses partenaires de la lutte antimines au Mali ont commémorés cette journée à travers des activités de sensibilisation à la menace explosive, des expositions de photos et des projections de films. A cette occasion, ils ont procédé au lancement officiel du portfolio de projets humanitaires pour la lutte antimines dans le pays en 2016. C’était à l’hôtel ONOMO.

La cérémonie était coprésidée par M^me Baranga Gasarabwe, Coordinatrice Humanitaire pour les Nations Unies, représentante spéciale adjointe du secrétaire général des Nations unies et le Général Kany Diabaté, Présidente de la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres.

L’objectif était de sensibiliser la population malienne aux menaces posées par les restes explosifs de guerres, mines et autres engins explosifs.

Cette journée a été marqué par des activités de sensibilisation à la menace explosive, des expositions de photos et des projections de films, sans oublier les briefings sur les activités humanitaires menées pour cette lutte au Mali, à Bamako comme à Gao, Tombouctou, Mopti, Kidal et Tessalit.

La lutte antimines est définie comme un investissement dans l’humanité. Son but : la pacification des sociétés en permettant aux personnes dans le besoin de recevoir une assistance, aux déplacés de retourner au bercail en toute sécurité.

Philippe Renard, directeur de programme par intérim a dressé le bilan des interventions de l’UNMAS qui , est intervenue au Mali depuis 2013 et a exhorté les hommes des médias à s’engager pleinement dans la sensibilisation des populations sur les dangers que présentent les mines, les autres restes explosifs de guerre et les engins explosifs improvisés.

Dans son allocution, le Général Kany Diabaté, Présidente de la commission nationale pour la lutte contre la prolifération des armes légères et petites calibres(CNLPAL), a attiré l’attention des uns et des autres sur les risques majeurs en matière de prolifération des armes légères au Mali qui sont plus liés à la fabrication d’armes artisanales sur toute l’étendue de notre territoire qu’à l’importation de produits de l’étranger.

Elle a aussi profité de l’occasion pour lancer un appel aux autorités et aux partenaires en vue d’accompagner les efforts de l’UNMAS.

Selon le rapport d’UNMAS de depuis mars 2012, ce sont 93 incidents relatifs aux restes d’explosifs de guerre qui ont été recensés, faisant 178 victimes civiles, des enfants pour 60% d’entre elles. Quant aux engins explosifs improvisés, ils tuent de plus en plus, avec 515 victimes depuis juillet 2013, dont 95 morts, des Casques Bleus de la MINUSMA pour la plupart, suivis des soldats des FAMa et des civils (29%).

Toutefois, grâce aux efforts des acteurs de la lutte antimines : 160 personnes handicapées, y compris des victimes d’accidents explosifs, ont bénéficié d’un appui socio-économique.

Quant à M^me Mbaranga Gasarabwe, coordinatrice Humanitaire pour les Nations Unies, elle a prôné l’intensification des actions de déminage, de formations d’experts et des campagnes médiatiques sur le thème « Les mines tuent », afin de permettre aux personnes dans le besoin de recevoir une assistance et aux déplacés et aux réfugiés de retourner chez eux en toute sécurité.

Notons que la visite d’exposition de photos a couronné la cérémonie. Des photos qui illustrent la réalité à laquelle les civils, les travailleurs humanitaires, les organismes font face à ce dangers dans des zones. Certaines de ces photos interpellent les uns et les autres à plus de vigilance et contribuent à éduquer les jeunes sur cette problématique.

Moussa mallé SISSOKO