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Journée Mondiale de l’eau 2019 : Le Mali ne veut laisser personne sans eau

mercredi 20 mars 2019, par Assane Koné

Comme les autres pays de la communauté internationale, le Mali s’apprête à célébrer le 22 mars 2019, la Journée Mondiale de l’Eau. En prélude à cette manifestation, le Comité national d’organisation dirigé par Dounatié Dao, Président de la Coalition Nationale de la Campagne Internationale pour l’Eau Potable et l’Assainissement (Cn-Ciepa/Wash), a animé le 20 mars 2019, une conférence de presse.

En plus d’une conférence débat, le CICB abritera le 22 mars 2019, une exposition des acteurs qui interviennent dans le secteur de l’eau et de l’assainissement au Mali. Ce sera dans le cadre de la célébration de l’édition 2019 de la Journée Mondiale de l’Eau. Parallèlement à Bamako, la journée sera célébrée le même 22 mars 2019, dans les régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Mopti, Sikasso, Gao, Tombouctou, Kidal, Ménaka et Taoudenit. Mais, aussi, la commune de Falo, dans le cercle de Bla, ne sera pas en reste. Et, toujours dans le cadre de la célébration de cette journée, du 26 au 28 mars 2019, se tiendra le Forum régional de l’eau et de l’assainissement des régions de Taoudénit et de Tombouctou. Mais, le 30 mars 2019, sera marquée par une action forte. Sous la présidence du ministre de l’énergie et de l’eau, le village de Djenidje dans la commune de Dombila va abriter la célébration du 1 500e forage réalisé par l’ONG World Vision au Mali.

Toutes ces informations étaient au centre d’une conférence de presse animée le 20 mars 2019, dans la salle de Conférence de la Direction nationale de l’hydraulique qui a refusé du monde. Les responsables des organisations de la société civile malienne qui interviennent dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, dès les premières heures de la matinée, ont pris d’assaut la salle. Tous voulaient montrer leur détermination et leur engagement à réussir l’édition 2019 de la Journée Mondiale de l’Eau. Pour la circonstance, en plus des acteurs de la société civile, Yaya Boubacar, Directeur national de l’Hydraulique, était accompagné par son adjoint, non moins vice président du comité d’organisation de l’édition 2019 de la Journée Mondiale de l’eau.

Dounatié Dao a rappelé que depuis 1992, le Mali célèbre chaque année la Journée mondiale de l’eau pour attirer l’attention des autorités et des partenaires techniques et financiers sur les difficultés du secteur. Selon lui, au regard du caractère très évocateur du thème de cette année dans le contexte de notre pays, le Mali a décidé de garder le thème mondial : « Ne laisser personne de côté ». « Chaque citoyen doit être acteur et avoir droit à l’eau et à l’assainissement », a-t-il déclaré. Donc, Dounatié Dao a estimé qu’il y a un effort à faire pour l’accès égalitaire et dans l’équité de tous à l’eau potable. « Pas de discrimination en matière d’accès à l’eau et à l’assainissement », a-t-il déclaré.

En ce qui concerne notre pays, il dira que beaucoup a été fait par l’Etat et ses partenaires. Cependant, il a estimé qu’il y a toujours des besoins énormes, de telle sorte que l’Etat peut et doit mieux faire. Pour ce qui concerne l’organisation de la Journée, il dira que ce sont 12 organisations qui interviennent au Mali, qui ont mis la main à la poche pour la mobilisation de 98 % du budget de 21 millions de FCFA nécessaire pour cette célébration.

Pour sa par, Yaya Boubacar, Directeur national de l’hydraulique, après avoir fait l’historique de la journée mondiale de l’eau qui remonte à 1992, a mis un accent sur son objectif. Selon lui, cette journée vise à attirer l’attention des décideurs et les autres acteurs du secteur sur la nécessité de prendre des mesures concrètes visant à réduire les inégalités d’accès à l’eau. Il dira que tout doit être mis en œuvre d’ici 2030, pour l’accès de tous à l’eau. Qu’à cela ne tienne, il a estimé qu’aujourd’hui, ce sont des milliards de personnes qui vivent encore sans eau salubre.

En ce qui concerne notr pays, il dira que le taux de couverture annuel à la date du 31 décembre 2018, était globalement de 68,8%, en raison de 76% pour les zones urbaines et 66,67% pour les zones rurales. « Ce son environ 31% de la population malienne, soit environ 6 millions de personnes qui ne disposent pas d’eau potable », a-t-il déclaré. Mais, il a tenu à insister sur les efforts que l’Etat du Mali fait à travers des financements étrangers pour combler rapidement ce gap. Cependant, il a invité les bénéficiaires de s’approprier les investissements en matière d’eau et d’assainissement.

Assane Koné


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