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Insécurité en Afrique de l’ouest : Les Dozo de la sous région décident de prendre leurs responsabilités

mardi 30 avril 2019, par Assane Koné

En cette période de grande insécurité dans le Sahel, les Dozo du Burkina Faso, du Mali, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée, se sont rencontrés du 25 au 27 avril 2019 à Bobo-Dioulasso, pour dégager les voix et moyens pour apporter leurs contributions à la quiétude des populations.

« Aucun confrère Dozo ne doit se faire justice et ôter la vie à un être humain sous prétexte qu’il soit un voleur ou délinquant, aider les forces régaliennes à la sécurisation de la sous région ouest africaine, tout déplacement de membre de la confrérie Dozo doit être autoriser par son organisation dont il est membre, promouvoir la culture Dozo, protéger la flore et la faune… ». Ce sont-là les grandes résolutions qui ont été arrêtées par les Dozo du Burkina Faso, du Mali, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée, à l’issue de leur rencontre de Ouolokoto dans la Commune de Bobo-Dioulasso.

Depuis quelques années, l’Afrique de l’ouest est secouée par une insécurité des plus inquiétantes. La chute du régime du Colonel Kadhafi en Libye a ouvert la voix à une violence inouïe dans le Sahel. Après s’être ravitaillés dans les magasins d’armes à ciel ouvert de la Libye, des terroristes ont décidé de mettre le Sahel en feu et en sang. Pratiquement, aucun pays du Sahel n’est aujourd’hui épargné.

Par moment, l’on a l’impression que les forces de défense et de sécurité des différents états du Sahel sont débordées par l’ampleur de la crise. La présence de la Minusma au Mali et de l’opération Barkhane dans le Sahel, n’arrive pas à juguler le phénomène, qui prend par endroits des tournures de conflits communautaires.

Malheureusement, à tord ou à raison, les chasseurs traditionnels, communément appelés Dozo, sont mis en causes dans la plupart des conflits communautaires. Et, des voix et non des moindres, du côté du Mali, se sont levées pour demander aux Dozo d’éclaircir leur position. Le Gouvernement malien a même pris la lourde décision de dissoudre une milice malienne qui serait essentiellement composée de chasseurs de l’ethnie dogon. Et, ce après la grave tuerie des peulhs à Ogossagou.

C’est pour cela que la rencontre des responsables Dozo du Burkina-Faso, du Mali, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée, du 25 au 27 avril 2019, à Ouolokokoto dans la Commune de Bobo-dioulasso (Burkina Faso), est à saluer.

Cette rencontre qui a regroupé des délégations de Dozo venues du Burkina-Faso, du Mali, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée, a été placée sous l’angle d’une concertation sur l’apport de la confrérie dozo à la sécurisation de la sous-région ouest africaine. Interpelés, les Dozo y ont réaffirmé leur rôle de protecteur des biens et des personnes en Afrique de l’ouest.

Assane Koné


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