Le 28 octobre 2021 à l’Ecole de Maintien de la paix (EMP-ABB), se sont déroulés les travaux de l’atelier de cadrage et de planification opérationnelle de la phase II du projet de gouvernance du secteur de la sécurité au Mali (2021-2024). Ce projet a été mise en œuvre par le Centre pour la Gouvernance du Secteur de la Sécurité (DCAF) avec le financement du Royaume des Pays Bas et la République d’Allemagne.

L’objectif est de partager la vision stratégique du DCAF pour la prochaine phase programmatique ; de présenter les conclusions de l’évaluation finale du projet de gouvernance du secteur de la sécurité (GSS) 2017-2020 au Mali et d’échanger sur les axes de la phase 2021-2024 du projet. Ensuite, de présenter le cadre logique du projet ; de définir et s’accorder sur les indicateurs des résultats attendus du projet ainsi que les indicateurs de résultats intermédiaires (suivi des activités) et de proposer une ébauche de plan d’actions prioritaires.

Rappelons que, les travaux de la phase précédente du projet au Mali « Renforcement de la gouvernance sécuritaire au Mali » (2017-2021), ont réaffirmé l’engagement de DCAF auprès des partenaires nationaux. Et démontré la capacité d’adaptation de son approche face à l’évolution contextuelle quasi constante pour atteindre les objectifs fixés avec les partenaires nationaux.

Les travaux de cet atelier ce sont déroulés autour des présentations telles que : la stratégie Sahel du DCAF, mandat et approche d’intervention, la présentation des principales réalisations : projet Mali 2017-2021 NL, projet Sahel 2019-2021 Danemark, des grandes lignes des évaluations des projets de gouvernance du secteur de la sécurité au Mali et dans le Sahel, le cadre logique du projet GSS 2021-2024, le processus de suivi et coordination des activités. Elles ont été facilitées par M^me Anne Bennett, Cheffe de SSAD, Boubacar Thera, chargé de programme DCAF-Bamako, M. Alexis Ndayizeye.

L’orientation stratégique du DCAF au Mali pour la phase 2021-2024, s’articulera autour de trois axes majeurs : les communautés et structures de gouvernance locales sont plus efficaces et proactives dans leurs actions en faveur de la redevabilité des institutions de sécurité. L’adhésion des acteurs de la sécurité au principe de redevabilité est renforcée, les acteurs de supervision et de contrôle internes et externes adoptent une approche coordonnée et collective, et suivent plus régulièrement le traitement des problèmes de sécurité vécus par les populations locales, les institutions du secteur de la sécurité répondent aux menaces de sécurité au niveau local de manière plus efficace et avec davantage de professionnalisme grâce à un meilleur cadre juridique et à une formation initiale et continue renforcée
L’objectif général est « la confiance de la population dans les institutions de sécurité locales est renforcée du fait d’une meilleure prise en compte de leurs besoins dans la prestation des services de sécurité, et d’un contrôle renforcés du secteur de la sécurité ».

« Nous nous accordons toutes et tous sur l’importance particulière que revêt l’implication collective de chacun des acteurs à l’identification des solutions locales et adaptés, aux différents enjeux et défis auxquels le Mali et toute l’Afrique font face », a déclaré le représentant de l’École de Maintien de la paix (EMP-ABB). Il ajoute que ces enjeux et défis, sont caractérisés par un environnement complexe et changeant, dont les imbrications s’étendent bien au-delà des frontières d’un seul Etat.

Aux dires de M^me Anne Bennett, la Cheffe de la Division Afrique Subsaharienne, l’approche retenue pour cette nouvelle phase est le fruit des nombreux échanges et des observations issues de l’évaluation de la précédente phase du projet, conduite entre 2017 et 2021. Elle dira que cette période a été marquée par des crises politiques, sociaux et sanitaire et une insécurité croissante au Mali et dans la région. Malgré tout selon elle d’importantes réalisations ont été enregistré au cours de cette même période.

Pour Gal divisionnaire Abdoulaye Coulibaly, Commissaire à la réforme du secteur de la sécurité (RSS), la phase II de ce projet s’inscrit dans la vision que les autorités de la Transition ont pour la Réforme du secteur de la sécurité au Mali. Selon lui, elle contribuera à une meilleure prise en compte des besoins renforcé du secteur de la sécurité.

Bintou COULIBALY