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Examen périodique universel : Le Mali revient honorer du 3e cycle

mardi 6 février 2018, par Assane Koné

Sous l’égide de Maître Kadidia Sangaré, ministre des droits de l’homme, s’est tenu le jeudi 1er février 2018, une rencontre d’échange fructueux sur la participation du Mali au 3e cycle de l’examen périodique universel et plus spécifiquement sur le reste du processus et les perspectives pour la mise en œuvre des recommandations en vue de la poursuite de la participation de notre pays.

Selon Mme le ministre, il ressort du rapport présenté, que le Mali a mis en œuvre la quasi-totalité des recommandations acceptées lors du 2e cycle de l’EPU. Elle dira que durant la période considérée d’importantes évolutions positives sont intervenues en matière de promotion et de protection des droits de l’homme. Dans ce contexte le Mali a enregistré de progrès notables qui sont entre autres : l’adoption de la politique nationale des droits de l’homme et de son plan d’action en 2016, l’adoption de la politique nationale de la justice transitionnelle et de son plan d’action en 2017, l’adoption de la politique nationale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme et de son plan d’action en 2017, l’adoption de la loi relative à la protection des défenseurs des droits de l’homme décembre 2017, la tenue régulière de l’espace d’interpellation démocratique (EID) le 10 décembre de chaque année. Elle a ajouté la ratification de plusieurs instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme.

Sur le plan institutionnel, dira Maître Kadidia Sangaré, en plus de la création d’un ministère des droits de l’homme, il y a eu l’érection de la commission nationale des droits de l’homme (CNDH) en autorité administrative indépendante conformément aux principes de Paris, et l’institution de la commission, vérité justice et réconciliation (CVJR). A cela, elle a ajouté la signature et la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.

Mme le ministre a indiqué que toutes ces actions traduisent la ferme volonté du Président de la République, d’œuvrer pour la paix et la réconciliation nationale au Mali dans le strict respect des droits de l’homme.

« Après la présentation du rapport national, notre pays a reçu les encouragements de nombreux Etats qui se sont intervenus lors du dialogue interactif pour les efforts louables qui ont été déployés et ce en dépit des contraintes objectives liées aux divers défis sécuritaires en particulier », a-t-elle déclaré. Et de dire que les réactions des pays membres ont porté essentiellement sur des préoccupations : l’impunité, notamment à l’égard des militaires qui seraient impliqués dans les cas de violations des droits de l’homme, la pénalisation des mutilations génitales féminines, la réforme du code des personnes et de la famille, l’éducation et la pire forme de travail des enfants, et l’utilisation des enfants soldats et le mariage d’enfant ou précoce, la participation politique des femmes, les violences basées sur le genre, la peine de mort, la mise en œuvre de l’accord pour la paix et réconciliation du Mali issu du processus d’Alger.

Selon elle, les remarques qui ont été formulées à l’issue du débat interactif ont permis de rappeler que notre pays qui est à la croisée des chemins, demeure confronter à de multiples défis notamment la nécessité de répondre aux enjeux sécuritaires, devant se traduire, entre autres, par une meilleure opérationnalisation de la force conjointe du G5 Sahel, d’organiser des élections générales, libres, justes, transparentes et apaisées, de contrôler la mise en œuvre de l’accord pour la paix, de poursuivre la réalisation du programme présidentiel d’urgence sociale.

Après le débat interactif à ce 3e cycle, dira Mme le ministre, trois séances de rencontre ont eu lieu entre la délégation du Mali et la Troïka, l’instance qui examine les recommandations formulées par les Etats membres. Elle est aussi l’interlocutrice entre le pays examiné et les pays examinateurs.

La 1re rencontre avec la Troika s’est tenue le 16 janvier 2018 et a porté sur la remise par le secrétariat de l’EPU de la liste chronologique et thématique des recommandations à la délégation malienne. La 2e réunion qui s’est tenue le 18 janvier 2018 a porté sur l’explication des trois options que la délégation pouvait suivre face aux recommandations : accepter, renvoyer à la 37e session ou noter les recommandations. La dernière rencontre qui a eu lieu le 18 janvier 2018 a consisté à passer en revue la position du Mali sur les différentes recommandations qui lui ont été formulées : recommandation acceptées 133, recommandations reportées 54, recommandations notées 7. Au total 194 recommandations formulées.

Mme le ministre a indiqué qu’après ce premier passage au 3e cycle de l’EPU, le processus continuera à deux niveaux. La 1re consistera pour le Mali de se prononcer de façon définitive sur les recommandations qu’il n’a pas souhaitées renvoyer à la prochaine session du conseil des droits de l’homme prévue au mois de juin prochain. La 2e portera sur un second passage au 3e cycle de l’EPU qui aura lieu lors de la 39e session du conseil des droits de l’homme prévue à la même date.

Bintou COULIBALY


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