Le PDG de l’Amader, Amadou Sidibé, a détaillé la nouvelle vision de son service dans les zones rurales pour les années à venir, c’est-à-dire d’ici 2030.

Défis et perspectives de l’électrification rurale au Mali : tel était l’intitulé d’une conférence de presse animé par le PDG de l’Amader, Amadou Sidibé. C’était en marge de Ségou’Art 2022. Pour la circonstance, il était entouré par le directeur de l’énergie domestique, le directeur régional de l’énergie, Souleymane Coulibaly.

Le challenge pour l’Amader est assez énorme. L’enjeu, c’est le développement du Mali à travers l’électricité des zones rurales. Sur 18 000 villages retenus pour être électrifiés à cause des contraintes financières seulement 500 villages ont pu l’être en 20 ans (250 dans le giron de EDM-SA). L’électrification apportée à la population rurale étant limitée, les défis conduisent à repenser le modèle de l’Amader.

C’est ainsi que dira le PDG, les changements vont dans le sens de la structuration afin que la structure puisse faire face à ses défis à court, moyen et long terme. Pour y arriver, M. Sidibé a laissé entendre qu’il faille passer par une planification, une programmation. A court terme, il s’agit de sortir de la philosophie qui consiste à vouloir seulement électrifier mais d’incorporer la démarche selon laquelle l’électrification soit productive à l’orée de 2030.

Pour que les objectifs assignés soient atteints, l’Amader entend insuffler un partenariat public-privé et créer une synergie autour des actions initiées.

Le patron de la boite a annoncé que des projets qui étaient à l’arrêt pendant des années sont en train de reprendre pour le bonheur des populations rurales. D’ores et déjà, il bénéficie de l’accompagnement de l’Etat, des partenaires. Parmi ces projets, notons le projet systèmes hybrides d’électrification rurale (SHER). Il propose une expansion de la capacité des systemes existants de production et de distribution de l’électricité par l’énergie solaire. Et permettra d’augmenter la capacité actuelle des EnR photovoltaqiues d’environ 6,7 MWc dans 50 localités (45 centrales hybrides). Le financement global du projet est de 44,2 milliards (39 milliards de la Banque mondiale, 4,4 milliards de l’Etat du Mali et les operateurs privés à hauteur de 5% des investissements des centrales hybrides).

Le second projet porte sur la production hybride et accès rural à l’électricité (Phare). Il permettra de réaliser : des centrales hydrides solaires photovoltaiques-diesel dans 60 localités ; 3,6 MWc photovoltique, 840 km de réseau MT et BT, 22 000 nouveaux raccordements de clients.

Quant au 3è projet, il a trait à l’électrification par système d’hydride de 32 localités Pershy-32. Il porte sur l’électrification de 32 localités par centrales hydrides solaires photovoltaiques-diesel, dont 10 anciennes et 22 nouvelles localités.

Le 4^e et 5è projets portent respectivement sur : l’énergie solaire pour le développement rural au Mali (PESDR) et le Programme de développement des énergies renouvelables. Le premier, cité vise l’électrification de 24 villages à partir de deux centrales solaires de 1,3 MWc chacune. Quant au dernier, il porte sur la réalisation de mini centrales hydrides solaires-diesel dans 13 localités.

Mamadou Sidibé
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