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Conception et mise en œuvre de stratégies de développement : La FECONG évalue la capacité des ONGs maliennes

mercredi 6 janvier 2021, par Assane Koné

La Fédération des Collectifs d’ONG DU Mali (FECONG) a tenu une rencontre de restitution d’une étude avec ses membres. Cette étude avait été commanditée pour évaluer les capacités des ONG locales en matière de conception et de mise en œuvre de stratégies et d’action de développement. Le tout intervient dans le cadre d’un projet de renforcement de la capacité des services de la FECONG à ses membres et de sa visibilité. Ce projet est soutenu par la Plateforme internationale d’ONG (FORUS) sur financement conjoint de l’Agence française de développement (l’AFD).

Le 30 décembre 2020, au siège de l’ONG AFAD à Faladiè, la FECONG a organisé un atelier de restitution des résultats de l’étude commanditée pour évaluer les capacités des ONG locales en matière de conception et de mise en œuvre de stratégies et d’action de développement. Cette restitution avait pour objectif de permettre aux membres de la FECONG de formuler leurs observations et de dégager les orientations pour une finalisation rapide du rapport.

De ce fait, les participants à l’atelier ont estimé qu’il y a des points à améliorer. Notamment, en matière de la gouvernance, de la transhumance entre les ONG et les politiques, la mobilisation des ressources, la synergie entre les acteurs sur le terrain, une nécessité au bénéfice des communautés.

Lors de cet atelier, Sayon Koné, expert consultant en renforcement des capacités, a fait une communication sur le rapport provisoire de l’étude d’évaluation des capacités des ONG locales en matière de conception et de mise en œuvre des stratégies et actions de développement. Cette présentation a mis en lumière l’état des lieux des difficultés auxquelles les ONG sont confrontées, notamment en lien avec les problématiques de développement de notre pays. Aussi, le fonctionnement d’organisation en matière de gouvernance interne, etc.

Selon lui, l’objectif global de l’étude est d’évaluer les capacités des ONG locales en matière de conception et de mise en œuvre des stratégies et actions de développement. Pour cela, dans sa présentation, il a exposé les forces et les faiblesses des ONG. Au titre des forces, il a cité : l’existence de structures organisationnelles, la connaissance du terrain, des acteurs, la souplesse opérationnelle (dispositif d’intervention sur le terrain), les capacités d’intervenir dans les localités les plus reculées, la mobilisation des ressources auprès des partenaires, l’existence d’acquis sur le terrain, la production de rapports techniques et financiers. Quant aux faiblesses, il a estimé qu’elles se situent au niveau de la non tenue régulière des réunions statutaires, du peu de respect du principe de l’alternance, du non-paiement régulier des cotisations des membres, de la faible capacité de planification des activités (PS), de l’absence ou la non fonctionnalité de système et/ou d’outils de communication interne et externe, de la multiplicité des domaines d’intervention, le faible accès aux ressources disponibles auprès des partenaires au développement et le comportement opportuniste vis à vis des financements potentiels.

« On a vu que la concertation avec l’État, les partenaires techniques et financiers, est un aspect qui n’est pas bien maîtrisé. Mais qu’il faut reprendre et dynamisée », a-t-il rappelé. Parlant du financement, selon lui il faut s’orienter vers les financements qu’on peut mobiliser localement.

Timoté Coulibaly, Secrétaire général de la FECONG, a estimé que l’étude d’évaluation a mis le doigt sur les faiblesses des ONG qui touchent les questions de capacités, d’expertise des ONG, les faiblesses des ressources financières, humaines et matérielles (logistiques), d’absences ou les faiblesses de relève de renouvellement de leadership, de références au sein des ONG. En conséquence, des recommandations ont été formulées. Certaines sont à prendre au niveau des ONG locales et au niveau de la FECONG.

« Une telle activité, un tel atelier, le Mali en a besoin, les organisations de la société civile en ont besoin », a déclaré Gaoussou Berthé, chargé de projet à la FECONG. Selon lui, depuis l’avènement des ONG au Mali vers les 1974 à nos jours, il y a eu une prolifération des ONG. Mais en termes d’impact c’est vraiment mitigé. Pour lui, cela peut s’expliquer par beaucoup de difficultés, que le présent atelier a permis de toucher du doigt et qui entachent l’intervention sur le terrain.

Pour pallier à cela, il dira que les ONG ont besoin d’un renouvellement de génération afin de pourvoir relevé le défi en terme d’évolution sur le terrain. Pour ce qui concerne la difficulté de mobilisation de ressources, il est important que l’État s’engage à accompagner les organisations de la société civile. Pour leur permettre d’intervenir efficacement et de contribuer au développement des communautés. Il dira qu’il revient aux ONG de rechercher la transparence en matière d’intervention, la bonne gouvernance et la formation continue.

Bintou COULIBALY


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