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Amélioration de l’accès des jeunes à la justice : Trijeud-Mali lance le PAJD
lundi 23 janvier 2017, par
C’est dans le souci de contribuer à l’amélioration de l’accès des citoyens à la justice et au droit de l’homme au Mali, en particulier les jeunes, que la Tribune Jeunes pour le Droit au Mali (Trijeud-Mali) a procédé au lancement du projet d’Appui pour l’Accès des Jeunes à la justice et au Droit au Mali (PAJD). C’était le samedi 21 janvier 2017 à l’Hôtel Radisson Blu en présence des responsables de l’organisation. Le PAJD est financé par l’ONG Américaine, National Endowment for Democracy (NED) à 20 millions de Fcfa et sera exécuté sur une période d’une année dans les villes de Bamako, Mopti et Gao.
Le projet d’Appui pour l’Accès des Jeunes à la justice et au Droit au Mali (PAJD) se veut une réponse appropriée aux besoins d’accès à la justice et à l’information juridique des populations à majorité analphabètes.
En effet, PAJD a été initié par la Trijeud-Mali et financé par le NED. Il couvrira les villes de Bamako, Mopti et Gao. Il favorisera la mise en place des cliniques juridiques qui seront animées par des jeunes juristes professionnels qui apporteront une assistance juridique et judiciaire non seulement aux jeunes, mais aussi aux populations défavorisées vivant dans ces localités.
Si l’on en croit le Président de la Trijeud-Mali, Abdourahamane Maiga ce projet permettra de renforcer les efforts et actions entreprises par l’association avec l’appui financier de NED courant 2015-2017. Selon lui, l’accès à la justice constitue un droit fondamental inhérent à la personne humaine. « Ce projet s’articule essentiellement sur la promotion de l’accès à la justice et au droit à travers les actions de sensibilisation, d’information, de formation et de service d’assistances juridique et judiciaire », a-t-il indiqué. Avant d’annoncer dans une perspective l’installation d’une clinique juridique pour jeunes dans chaque région du Mali avec l’appui considérable de ses partenaires (NED, Minusma, Cndh, Juprec…).
Dans sa présentation, Mbara Adiawiakoye , directeur exécutif du PAJD, dira que son projet vise à maitriser les notions des droits humains afin de servir de relais de sensibilisation et d’information des autres couches de la population particulièrement des jeunes illettrés et des femmes. Il a estimé que cette visée concourra également à renforcer l’égalité de traitement à l’égard des personnes qui ne disposent pas de ressources financières suffisantes. Il sera axé à Bamako, Mopti et Gao sur une période de 12 mois.
« Bamako est la ville la plus peuplée du Mali. Ce qui suppose qu’il ya beaucoup de victimes de violation de droit humains. Celles-ci peuvent venir vers nous pour une prise en charge. Concernant Mopti, c’est une ville où la situation sécuritaire laisse à désirer quand on sait qu’elle est devenue le bastion des groupes terroristes. C’est pourquoi, les jeunes de cette localité ont besoin d’être encadré, formé et sensibilisé pour se dresser en sentinelle contre toute forme d’extrémisme violent. Pour cela notre clinique installée là-bas, a déjà crée une approche méthodique avec ceux-ci pour échanger sur les droits humains et l’accès à la justice. Pour ce qui est de la ville de Gao, elle a été choisie pour la formation des jeunes contre l’extrémisme violent et sur les notions des droits humains. Et à l’issue de la formation, il y sera installé une cellule de veille qui nous informera de tous les cas de violations de droits de l’homme pour que nous prévenions les autorités compétentes. Les événements récents survenus à Gao témoignent de l’intérêt de former les jeunes sur les questions liées à l’Etat de droit et le droit de l’homme », a-t-il indiqué pour justifier le choix de ces trois localités.
Le représentant de la présidente de la CNDH, Souleymane Bocoum s’est réjouit du fait que ce projet permettra de valoriser le savoir et renforcer les capacités des jeunes qui sont enclin à toutes formes d’instrumentalisation. « je suis d’accord pour le choix des localités de mise en œuvre du projet qui demeurent des zones confrontées à de graves violations des droits de l’homme et l’instrumentalisation des jeunes par les groupes terroristes », a-t-il confié.
Remerciant la Trijeud-Mali d’avoir associé le ministère de la justice et des droits de l’homme au lancement de ce projet, Maiga Habibatou, conseillère technique dira que ce projet s’inscrit en droite ligne des objectifs recherchés par le département de la justice. « Ministère de la justice et des droits de l’homme a fait adopter à l’Assemblée Nationale, deux politiques nationales dans ce sens là. C’est pourquoi, une telle initiative mérite d’être amplement encouragée et soutenue ». Et d’exhorter les jeunes de cette organisation à plus de responsabilité et d’ardeur dans leurs combats.
Moussa Mallé SISSOKO
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