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5e recensement général de la population et de l’habitat : un budget global est estimé à 22,6 milliards de FCFA
mardi 21 mai 2019, par
Le mardi 21 mai 2019, Adama Tiémoko Diarra, ministre de l’aménagement du territoire et de la population, a présidé la cérémonie de lancement de la cartographie du cinquième recensement général de la population et de l’habitat du Mali (RGPH5). Pour toutes ces activités, le budget global est estimé à 22,6 milliards FCFA, financé par le budget national et l’appui des partenaires techniques et financiers (PTF).
L’évènement s’est déroulé au terrain Chaba de Lafiabougou, en présence du maire de la commune IV, de l’ambassadeur du Japon, du directeur de l’INSTAT, de la représentante résidente d’UNFPA au Mali et l’ensemble des agents cartographes.
Le dénombrement principal va nécessiter l’acquisition du matériel et de logistique, le recrutement et la formation du personnel de terrain, évalué à plus de 26 000 agents, 5 000 chefs d’équipe, 700 contrôleurs, 49 superviseurs locaux, 16 superviseurs régionaux et 8 superviseurs nationaux. A cela s’ajoute, 290 cartographes, dont 54 femmes et 246 hommes.
Les matériels et outils de recensement de cette 5e phase après celles de 1976, 1987, 1998 et 2009 sont composé de : 5 Nissan, 4 Prado, plus d’une centaine de Motos, 24 Pick Up, des Tablettes, des GPS, des ordinateurs portables, dont une partie est fiancée par la banque mondiale, l’ambassade du Japon et par la coopération Suédoise.
Adama Tiémoko Diarra a indiqué que le budget prévisionnel du RGPH5 est estimé aujourd’hui à 22,6 milliards de FCFA. Les diverses contributions et annonces s’élèvent à 13,9 milliards, soit un taux de mobilisation d’environ 61,5%. Pour lui, le gap reste encore très important (8,7 milliards). Il a profité pour exprimer sa profonde reconnaissance à l’ensemble des PTF qui se sont engagés aux côtés du gouvernement en vue de la bonne mise en œuvre dudit recensement à travers les appuis multiformes.
Selon le ministre, le recensement général de la population et de l’Habitat est une opération statistique phare visant à fournir des données sociodémographiques pertinentes, fiables et à jour sur l’ensemble du territoire national. Il s’agit entre autres de déterminer l’effectif de la population totale du pays, sa structure par sexe et par âge, les caractéristiques des ménages, de l’habitation et du cadre de vie des ménages. Mais aussi, la répartition spéciale de la population selon les différentes unités administratives et le milieu de résidence et les caractéristiques sociales, économiques et culturelles de la population.

Il aide aussi à déterminer les niveaux, structures et tendances de la fécondité, de la nuptialité, de la mortalité et de la migration. De fournir des indicateurs pour le plaidoyer en faveur de certains groupes vulnérables, d’apprécier l’évolution intercensitaire de la population depuis le recensement de 1976 et d’établir les projections et perspectives démographiques pour la période postérieure au recensement. De procéder à une saine analyse et la cartographie de la pauvreté et d’actualiser le fichier des villages, des infrastructures sociales et collectives.
Aux dires du ministre, la réalisation de cette opération permettra aux acteurs du développement de se rassurer d’une meilleure prise en compte des variables démographiques et sociales dans les programmes et stratégie de développement de notre pays. Sa mise en œuvre demande des moyens humains et matériels énormes. Pour cela, il dira que le gouvernement, à travers son département, s’engage à ne ménager aucun effort pour sa réussite.
Le ministre a expliqué que l’une des phases essentielles de cette opération est la Cartographie Censitaire, pour une durée de 12 mois. Celle-ci, sans laquelle le dénombrement ne pourrait se faire. D’après lui, la Cartographie Censitaire permet de faciliter l’organisation de la collecte des données lors du dénombrement de la population, la répartition équitable du travail entre les agents recenseurs et d’identifier les résultats du recensement en élaborant des cartes thématiques. De confectionner une base de sondage pour les enquêtes intercensitaires, de mettre à jour le découpage administratif du pays et de disposer d’une base de donnée géo-référencées.
« Sur le terrain, nous agirons tel un seul homme pour la collecte et l’acheminement de données reflétant les réalités géographiques et démographiques de notre pays », a rassuré Safolo Dembélé, porte-parole des agents cartographes du RGPH5. Elle a pris l’engagement qu’ils ne ménageront aucun effort pour faire en sorte que les données collectées répondent aux réalités du terrain.
Pour l’occasion après le lancement, le ministre a rendu une visite dans les locaux du chef de quartier de la CIV. Elle a concerné à expliquer le RGPH5, son objectif, l’implication de la population pour la réussite de cette cinquième cartographie. Le ministre a profité pour lancer un message à tous pour leur collaboration à accompagner l’ensemble des équipes. Aussi, il a fait un rappel à toutes et à tous pour plus de rigueur, d’engagement et de don de soi. Car, il s’agit d’une tâche ardue et d’autant plus exigeante qu’il s’agira d’une cartographie numérique.
Bintou COULIBALY
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