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Performance des réseaux de distribution d’eau et d’électricité : L’alternative des « Smart Grids »

mercredi 12 octobre 2016, par Assane Koné

Le Centre international de formation en énergie et développement durable (CIFED) en collaboration la société Yélé Consulting a organisé, jeudi dernier, à l’hôtel Laïco El Farouk de Bamako, un séminaire sur le thème : « Comment les réseaux électriques intelligents participent au développement socio-économique et à l’électrification durable du Mal ? ».

Ce séminaire a regroupé, outre les responsables du CIFED et de Yélé Consulting, plusieurs représentants des principales entreprises de distribution d’eau et d’électricité au Mali, notamment, EDM Sa ; la SOMAGEP Sa ; l’ANADEB ; l’AMADER.

L’objectif était d’expliquer aux participants les avantages liés à l’installation de réseaux de distribution intelligents, autrement appelé « Smart Grids » (en anglais) que la société Yélé Consulting ambitionne d’installer partout au Mali pour l’accès des populations aux services de qualité. Cela exige le remplacement de nos compteurs actuels par des compteurs « Smart Grids ».

Le PDG de la société française Yélé Consulting, notre compatriote Moussa BAKAYOKO, non moins promoteur du CIFED, a souligné qu’un réseau électrique intelligent était un réseau qui combine tout un tas de nouvelles technologies autour de la communication de l’information, un système intelligent de traitement de toutes informations pour le mettre au service des réseaux opérés comme les réseaux d’eau et d’électricité, pour que ces réseaux soient beaucoup plus efficients.

L’objectif d’un tel réseau est de permettre aux sociétés de distribution d’eau et d’électricité de pouvoir anticiper les coupures, réagir rapidement quand il y a des problèmes de délestage afin qu’elles puissent fournir des services de qualité aux populations.

Selon lui, le Mali est engagé dans des projets de développement économique qui nécessitent l’utilisation d’énergie abondante, dans un premier temps, pour répondre aux besoins des populations, mais également des entreprises. Aujourd’hui, a-t-il fait savoir, beaucoup d’entreprises industrielles hésitent à s’installer au Mali au regard de la faible capacité énergétique du pays.

« À travers les réseaux intelligents, on est capable d’avoir une intelligence des réseaux existants, d’avoir une intelligence de développement du réseau qui permet le développement de ces énergies et les mettre au service de la clientèle », a indiqué le PDG de Yélé Consulting.

Cela contribue, selon lui, au développement économique et social, mais également environnemental à travers l’utilisation des énergies renouvelables sur le réseau. Aussi, a-t-il soutenu, il y a beaucoup de défis qui se posent aujourd’hui à l’utilisation des réseaux électriques intelligents au Mali, qui sont entre autres : le manque d’un cadre règlementaire et de gouvernance ; l’adaptation de toutes ces nouvelles technologies aux réalités locales ; le défi financier, etc.

Il s’agit, à travers l’utilisation des énergies renouvelables dans nos réseaux de distribution d’eau et d’électricité d’avoir accès et de mobiliser des fonds de protections de l’environnement dans le domaine énergétique.

Selon les initiateurs de cette rencontre, à l’heure actuelle, les réseaux électriques doivent faire face à de nouveaux besoins en énergie, avec notamment le développement de la climatisation, des appareils électroniques ou du chauffage électrique.

Cette hausse devrait être amplifiée par de nouveaux usages tels que la voiture électrique ou les pompes à chaleur. Les « Smart Grids » visent à apporter une réponse à ces contraintes. Cependant, le coût des investissements reste élevé. De plus, les données recueillies sont complexes à gérer et à stocker, compte tenu de l’importante quantité d’informations à traiter. Par ailleurs, les informations sur les horaires ou les activités des consommateurs et des producteurs sont confidentielles. Des normes sur la protection des données doivent être appliquées. Concrètement, les « Smart Grids » devraient changer les habitudes de consommation et la relation des consommateurs avec le système de production. Ils devraient favoriser une modération de la demande tout en contribuant à la protection de l’environnement.

Évidemment, l’installation d’un tel réseau nécessite la maitrise d’une certaine technologie. C’est en ce moment qu’intervient le CIFED, partenaire du Projet Yélé.

Créé en 2013, le CIFED, selon sa directrice Zéna TRAORE, vise à contribuer par la formation au développement des énergies renouvelables en Afrique, de manière générale, et au Mali en particulier, au développement des énergies renouvelables. L’année dernière, le CIFED avait 50 étudiants, dont 10 professionnels. Le centre de formation propose une offre de formation structurée autour de stages de formation continue et de formations diplômantes de niveau supérieur (BAC +1 à BAC+5). Le CIFED reçoit en moyenne 300 stagiaires par an en formation continue.

À noter qu’au Mali, seuls 18 % des zones rurales ont accès à l’électricité, le défi énergétique est considérable et les populations dépendent exclusivement du gasoil pour faire fonctionner
l’économie locale.

Par Zié OUATTARA


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