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Journée d’engagements publics : Les autorités traditionnelles s’engagent

samedi 2 juin 2018, par Assane Koné

La Maison des ainés de Bamako a abrité le 30 mai 2018 la journée d’engagements publics (JEP) organisée par le cercle de Réflexion et d’information pour la consolidation de la démocratie (Cri 2002). Cette journée a réuni les autorités traditionnelles, les coordinateurs et les Chefs des quartiers sur le sujet : la décentralisation et la bonne gouvernance dans notre pays et leur implication à la responsabilisation des actes 1, 2, 3 et 4.

Cette rencontre hautement citoyen, civique, voir patriotique sur le chantier de la Co-construction de la décentralisation et de la bonne gouvernance dans notre pays impliquant et responsabilisant les autorités traditionnelles et coutumières à leurs places et rôles respectifs, visait aussi à marquer la fin de la phase d’élaboration des répertoires.

« Nous entamons une nouvelle phase qui est la phase d’un nouveau contenu aux nouveaux outils, économique social et culturel. C’est pourquoi nous avons associé à la rencontre les agences de développement régional (ADR) à travers l’agence de développement du district de Bamako et les coordinations des 6 communes des comités de développement des quartiers (CDQ) », a expliqué Abdoulaye Sall, président du Cri 2002.

Cette problématique a rappelé Abdoulaye Sall, président du Cri 2002, s’inscrit en droite ligne dans l’opérationnalisation du document cadre de politique nationale de décentralisation et son plan d’action 2017-2018 adopté par le gouvernement et qui édicte quatre piliers : le renforcement du rôle des autorités traditionnelles dans la gestion des affaires publiques locales, l’amélioration de la gouvernance, de la sécurité au niveau régional et local. L’amélioration de la transparence et de la redevabilité des collectivités territoriales et l’amélioration de l’intégration du genre et des jeunes dans la gestion des collectivités territoriales. Cette journée a été aussi l’occasion pour ces acteurs d’écouter, de battre et de s’engager sur les stratégies et voies à suivre pour occuper leur place, de jouer leur rôle à travers ces quatre piliers.

C’est en cela que le Président du Cri 2002 a salué la présente initiative citoyenne qui s’inscrit de façon intelligente, pragmatique et innovante dans la dynamique de la transmission et de la gestion des connaissances et des savoirs à la lumière de ce qui a été dit, pensé et recommandé par les autorités traditionnelles et coutumières de l’intérieur du pays, à l’occurrence des régions de Ségou, Sikasso et de Mopti, pour qu’à leur tour, à Bamako, « Nous puissions prendre le relais de ces connaissances et savoirs émis aux niveaux régionaux et locaux. De mieux asseoir cette dynamique partagée et acceptée selon le principe de subsidiarité, au niveau national à Bamako, à la fois : capitale du Mali, circonscription administrative, collectivité territoire, siège de 6 communes, de tous les ministères de la république », a-t-il déclaré.

M. Sall a rappelé que dans tous les pays démocratiques au monde, entre le secteur privé et le secteur public, il existe un troisième secteur, celui de l’économie sociale qui joue un rôle économique, social et culturel, essentiel sur le chantier de la stabilisation sociale, de la cohésion, de la réconciliation, de l’unité et de la paix. Dans le cas des sociétés et entreprises d’économie sociale, selon lui, il s’agit de maximiser le bien-être de leurs membres ou d’une catégorie de personnes qui peuvent être extérieur à la société et à l’entreprise. Ce bien-être explique-t-il, dépend certes d’un nouveau minimum de profit mais intégrant également d’autres aspects comme : la qualité du service produit, son accessibilité au plus grand nombre, l’éducation ou la formation des membres.

Dans tous les cas, dira Abdoulaye Sall, et comme le dit si bien Hans Munkner, « l’Object des entreprises de l’économie sociale est d’être au service du plus grand nombre, de dégager des bénéfices au profit de tous et non de quelques-uns, de développer la solidarité et la justice sociale par aide à l’émancipation de l’homme ».

Il faut noter que lors de cette rencontre les participants ont souligné l’importance de la tenue de cette journée et ont, réaffirmé leur engagement pour la bonne gouvernance. Ils ont souhaité la bonne tenue des élections du 29 juillet 2018.

« Qui mieux est mieux dans une république que les chefs, les conseillers et les conseils de villages, des fractions, des quartiers, pour porter une telle initiative citoyenne, civique et patriotique dans le contexte actuel de la crise politico-institutionnelle et sécuritaire majeure ? », a-t-il conclu.

Bintou COULIBALY


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