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23e édition de l’EID : 454 dossiers enregistrés en 2018 contre 290 en 2017

mardi 11 décembre 2018, par Assane Koné

L’ouverture des travaux de la 23e session de l’Espace d’interpellation démocratique (l’EID) s’est déroulée le 10 décembre 2018, au Palais de la culture de Bamako. Comme lors des éditions précédentes, le sujet dominant a été le foncier, avec 41,40% des dossiers sur 454 dossiers enregistrés pour l’année 2018.

L’édition 2018 de cet espace de dialogue entre « gouvernant et gouverné » avait comme invité d’honneur Me Malick Coulibaly, Président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH).

Le médiateur de la république, en ce qui concernant le bilan de l’année écoulée, a rappelé que, les 41 interpellations lues le 10 décembre 2017, ont toutes reçu des réponses de la part des départements ministériels concernés. Selon lui, sur les 147 interpellations retenues pour suite à donner, 90 ont reçu des réponses soit 61,22%. En ce qui concerne les recommandations formulées par le jury d’honneur, elles ont toutes reçu des réponses de la part des ministres interpelés.

« Nous sommes passés de 177 demandes d’interpellations en 2013, à 290 en 2017, record que nous croyions inégalé, mais qui vient d’être pulvérisé avec 454 demandes enregistrées en 2018 », s’est-t-il encouragé. Avant d’ajouter que dans cette forte croissance d’intérêt de nos concitoyens pour l’EID, il est encourageant de révéler que le taux de participation des régions, en dehors du district de Bamako ne cesse de s’accentuer. En effet, selon lui, sur les 454 demandes d’interpellation, 367 proviennent des régions, soit 80,82% et 84 de Bamako soit 18,50%.

Plus particulièrement quant à la participation féminine, il dira qu’elle s’est accrue légèrement, passant de 5% en 2017 à 7,26% en 2018. « Ce taux de participation est loin d’être satisfaisant et demande donc à être amélioré », a-t-il déploré. Il a souligné que des efforts accrus seront développés à cet effet, tout comme à l’effet d’améliorer la participation des maliens de l’extérieur, une participation qui enregistre le taux dérisoire de 0,66%.

Parlant du classement des dossiers de l’année 2018, il a précisé que, conformément aux textes en vigueur, la Commission préparatoire a procédé à un examen minutieux des 454 dossiers reçus et les a classé comme suit : 45 dossiers retenus pour la lecture, 210 pour suite à donner et 199 n’ont pas été retenus pour non-conformité avec les critères de l’EID.

« L’analyse des dossiers d’interpellations nous a permis de constater, la recrudescence des litiges domaniaux et fonciers qui représentent à eux seuls 41,40% de l’ensemble des interpellations reçues », a-t-il déclaré. A ces litiges s’ajoutent ceux relatifs au fonctionnement de la justice, aux situations administratives irrégulières, aux licenciements abusifs, aux violations des droits de la personne.

Le médiateur de la république a estimé que, bien que son Institution ne soit pas une juridiction, ce forum offre aux populations un cadre favorable à la dénonciation des mauvaises pratiques administratives en même temps qu’il leur permet d’apprendre à exercer, de façon citoyenne, leurs droits et libertés démocratiques dans un état de droit.

Bintou COULIBALY


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