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Sécurité alimentaire au Mali : Le Siagri 2014 évalue l’apport des exploitations agricoles familiales

vendredi 25 avril 2014, par Assane Koné

Pourquoi les exploitations familiales n’arrivent pas à assurer la sécurité alimentaire au Mali ? Comment faire pour que les exploitations agricoles familiales se portent mieux au Mali ? Ce sont-là, la synthèse des questions que les participants au symposium sur l’agriculture familiale au Mali, ont posé le 19 avril 2014.

Dans le cadre de la 5e édition du Siagri, le Palais de la culture a abrité le 19 avril 2014, un symposium sur le thème des exploitations agricoles familiales, fondement de la sécurité alimentaire. Dr Lamine Diakité a rappelé la définition des exploitations agricoles familiales selon la loi d’orientation agricole (LOA). Selon lui, pour la LOA, l’exploitation agricole familiale est constituée d’un ou de plusieurs membres unis par des liens de parenté ou des us et coutumes et exploitant en commun les facteurs de production en vue de générer des ressources sous la direction d’un des membres, désigné chef d’exploitation, qu’il soit de sexe masculin ou féminin. Il a ensuite dégagé les caractéristiques de l’agriculture familiale. Ce sont : combinaison de plusieurs activités agricoles et ou non agricoles, la petite taille des parcelles agricoles par exploitation, des rendements agricoles variables selon les cultures et les zones de production, mais en général considéré comme faibles, la part importante de la production qui est autoconsommée, l’utilisation d’un équipement agricole simple, la prédominance de la main d’œuvre familiale et le recours aux intrants varie selon les systèmes de production. Le conférencier s’est prononcé sur les forces de l’agriculture familiale : sauvegarde de la sécurité alimentaire, maintien des liens de cohésion sociale et la résilience par rapport aux conditions des marchés. En ce qui concerne les faiblesses de l’agriculture familiale, il a mis un accent sur les coûts d’acquisition des intrants élevés du fait des achats en détail, l’absence de garantie bancaire du fait de l’appropriation coutumière des terres et des biens, faible capacité de négociation, insécurité foncière par la segmentation des familles et des terres et le faible revenu des exploitations. Il a ensuite levé le voile sur les mesures de politiques pour la sauvegarde de l’agriculture familiale. « L’agriculture familiale a besoin d’être soutenue à tous les niveaux : meilleur accès à la terre, grâce à des réformes foncières adaptées ; droit d’utiliser les semences traditionnelles sans avoir à payer des droits à l’industrie semencière ; apports financiers adaptés pour développer l’activité d’où la nécessité de l’investissement dans l’agriculture familiale », a-t-il indiqué. Il a aussi mis l’accent sur la formation des agriculteurs, sur la sécurité foncière des exploitations agricoles familiales et l’accès aux intrants et équipements agricoles.
Assane Koné

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