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Service urologie du CHU du Point G : Le Cancer de la Vessie est la cause de 80% des décès
mercredi 16 octobre 2013, par
Dans le registre du service anatomie-pathologie du Point G, le cancer de la vessie est la sixième maladie qui tue le plus.
Pr. Ouattara a laissé entendre que les causes du cancer de la vessie sont multiples. La principale à retenir au Mali est la bilharziose, une maladie répandue presque dans toutes les régions du pays, surtout les zones fluviales et rizicoles. En plus de la bilharziose, il y a le tabac, notamment la nicotine, qui constitue un facteur, a ajouté le chirurgien urologue. C’est dire que les fumeurs hommes et femmes ne sont pas à l’abri du cancer de la vessie. Pr. Ouattara a aussi levé le voile sur une cause spécifique chez les femmes : les colorants utilisés pour la teinture. Au titre des conséquences, le Pr. Ouattara a indiqué des situations dramatiques. Selon lui, l’urine contenant du sang provoque aussi bien chez l’homme que chez la femme, la stérilité, et particulièrement des troubles du cycle menstruel chez la femme. « Il est très fréquent pour une femme atteinte de cancer de la vessie de ne pas avoir un cycle menstruel régulier. Ce qui fait d’ailleurs que beaucoup de femmes cancéreuses de la vessie présentent des signes de femmes enceintes alors que ce n’est pas le cas », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’à un certain niveau d’évolution de la maladie de nombreux organes seront attaqués : estomac, poumons, vessie, etc. « A ce stade, on dit que la maladie a atteint son paroxysme. Le malade dans ce cas ne peut plus être opéré et ne peut vivre au delà de 12 mois », a-t-il indiqué. Selon Pr. Ouattara, l’ampleur du problème se justifie d’une part par la méconnaissance de ses conséquences et d’autre part par la négligence. « Rares sont ceux qui font des consultations médicales régulières. Il faut impérativement un changement de comportement », a-t-il lancé. Avant de conseiller aux teinturières et aux riziculteurs de porter des gans et des bottes pour se protéger et d’approcher les médecins pour mettre les enfants atteints de la bilharziose, sous un traitement spécifique. Pour finir, il a estimé qu’à l’instar des maladies comme le Vih/sida, le paludisme, la tuberculose, etc. le pays doit se doter de politique pour pouvoir venir à bout et minimiser les conséquences du cancer de façon générale.
Soussaba Kanouté