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Sécurité alimentaire au Mali : Environ 315 000 personnes en phase crise à pire

samedi 21 novembre 2015, par Assane Koné

Les résultats du cadre harmonisé de la sécurité alimentaire au Mali du mois de novembre 2015, sont disponibles. Les résultats ont été publiés le 19 novembre 2015. Ils indiquent que la population en phase crise à pire est d’environ 315 000 personnes soit 2% de la population totale du pays (sans Bamako), 2 235 422 personnes sont en phase sous pression soit environ 14% de la population totale et 13 045 914 personnes en phase minimale. Sans oublier que 6 cercles (Kidal, Abeibara, Tombouctou, Goundam, Gourma Rharous, Niafunké) sont en phase sous pression et 43 en phase minimale.

Suite aux travaux de l’atelier du cadre harmonisé d’analyse et d’identification des populations en insécurité alimentaire aigue, le Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CAS) a présenté les résultats de restitution du cadre Harmonisé. C’était au gouvernorat du district de Bamako, le jeudi 19 novembre 2015.

Du 09 au 14 novembre 2015, l’atelier a consisté à renforcer les capacités des acteurs nationaux dans le domaine du suivi et de analyse de sécurité alimentaire avec l’utilisation du cadre harmonisé et estimer les populations par phase de sévérité de l‘insécurité alimentaire courante et projetée.

Dans son allocution, Madame Dicko Bassan Diané a indiqué que l’Objectif de la rencontre était de partager les résultats du cadre harmonisé et de vulgariser à travers la presse, allié de taille du CSA pour la communication, en vue d’informer les populations maliennes sur la situation alimentaire courante et projetée jusqu’à la période de soudure prochaine.

Mary Coulibaly, coordinateur National du système d’alerte précoce a souligné que les facteurs contributifs ont eu des impacts globalement positifs sur les indicateurs de résultats. Car, a l’en croire, les résultats de l’analyse donnent : En phase courante : 6 cercles (Kidal, Abeibara, Tombouctou, Goundam, Gourma Rharous, Niafunké) sont en phase sous pression et 43 en phase minimale.

Selon lui, la population en phase crise à pire est d’environ 119 000 soit environ 1% de la population totale (sans Bamako) ; 1 892 886 personnes sont en phase sous pression soit environ 12% de la population et 13 587 342 en phase.

Pour ce qui est de la phase projetée, M. Coulibaly dira que les 9 cercles sont en phase sous pression ; il s’agit des cercles de Ténenkou, Youvarou, Tin Essako en plus de ceux de la phase courante (Kidal, Abeibara, Tombouctou, Goundam, Gourma Rharous, Niafunké) ; 40 cercles sont en phase minimale. La population en phase crise à pire est d’environ 315 000 personnes soit 2% de la population totale du pays (sans Bamako) ; 2 235 422 personnes sont en phase sous pression soit environ 14% de la population totale et 13 045 914 personnes en phase minimale.

Cependant les contraintes sont liées, poursuit Mary Coulibaly, à l’insuffisance de la formation des participants à la méthodologie ; les difficultés dans la conceptualisation de certains indicateurs de résultat ; la divergence de certaines preuves de la consommation alimentaire (SCA, diversité et stratégies d’adaptation par exemple) ; la difficulté d’interprétation du CSI en l’absence de référence ;la difficulté de détermination des populations en insécurité alimentaire ; la difficulté d’utilisation des données nutritionnelles en raison de la temporalité et de la méthodologie (PB, P/T, …).

En effet, les participants ont pris les résolutions d’une part à l’endroit du Cilss et d’autres part à l’endroit du gouvernement.

Concernant le CILSS, il s’agit d’améliorer la méthode d’estimation des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle ; Clarifier la méthode d’utilisation de certains indicateurs de résultats (HDDS, évolution des moyens d’existence, nutrition).

Pour ce qui du gouvernement, les participants ont recommandé de poursuivre le renforcement des capacités des membres du Comité National d’Analyse ; de mettre à jour les profils HEA, la réalisation de l’Enquête Nationale de Sécurité Alimentaires et Nutritionnelle avec la prise en compte du District de Bamako et l’aspect poids/taille.

Ils ont souhaité de mettre en œuvre un programme d’assistance alimentaire en faveur des populations en phase 3 et pire : dans l’immédiat 119 000 Personnes et à la période de soudure (juin – août 2016) 315 000 personnes.

Ils ont aussi demandé la mise en œuvre des actions de résilience (cash transfert, Vivres Contre Travail, Vivres Contre Actifs, Vivres Contre Formation, reconstitution de cheptel, aménagements de proximités, …) dans les cercles en insécurité alimentaire (phase 2 et plus), soit 2 550 375 personnes.

Enfin, ils ont recommandé de poursuivre et renforcer les actions de prévention et de prise en charge de la malnutrition qui est un problème préoccupant dans l’ensemble du pays.

Moussa Mallé SISSOKO

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