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Sécurité alimentaire : Le Mali importe 45% de sa consommation en riz
dimanche 15 décembre 2013, par
L’hôtel Mandé de Bamako a servi de cadre le jeudi 12 décembre 2013, à la tenue d’un atelier national sur la sécurité alimentaire avec pour thème : quels enjeux pour les petits producteurs dans l’irrigation à grande échelle autour des barrages au Mali ?
Organisé par Global Water initiative (Gwi) en collaboration avec ses différents partenaires, la cérémonie d’ouverture de cet atelier était présidée par le commissaire à la sécurité alimentaire, Cheick Sidi Yaya Diaby, en présence des Directeurs de Gwi de l’Afrique de l’Ouest, Jamie Skinner, de l’Office pour le développement rural de Sélingué (Odrs), Ousmane Maïga et de nombreuses autres personnalités.
L’objectif de cet atelier national était de partager les expériences et échanger sur les aspirations, les contraintes de production et les enjeux autour de la sécurité des moyens de subsistance des différentes catégories d’agriculture présents sur les grands périmètres irrigués. L’économie malienne repose essentiellement sur l’agriculture. Celle-ci occupe près de 75% de la population active. Et elle contribue pour 40% à la formation du produit intérieur brut et fournit près de 30% des recettes d’exportation. Malgré l’augmentation croissante de la production du riz, le Mali est obligé de faire recours à des importations pour couvrir ses besoins en riz. Ainsi, 45% du riz commercialisé sur le marché national proviennent des importations. En Afrique de l’Ouest, les politiques nationales en matière de sécurité alimentaire se concentrent sur le riz comme principal culture vivrière irriguée et prône l’utilisation des grands barrages pour stocker l’eau et permettre, en plus de produire de l’électricité, le cas échéant, une irrigation à grande échelle en double culture. A l’échelle régionale ouest africaine, malgré des investissements importants dans l’irrigation, le riz continue d’être largement importé. Ainsi pour pallier à ces insuffisances, les acteurs étaient en conclave le jeudi dernier afin de trouver une solution idoine. Le directeurs de Gwi de l’Afrique de l’Ouest, Jamie Skinner a fait savoir que le programme Gwi vise à appuyer les petits producteurs dans les grands aménagements hydro agricole existants afin d’améliorer durablement la productivité de la riziculture, du revenu des producteurs contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté. Le commissaire à la sécurité alimentaire, Cheick Sidi Yaya Diaby a pour sa part indiqué que la stratégie de développement de l’irrigation vise la recherche de la sécurité alimentaire, l’amélioration de vie des couches vulnérables etc. Il reconnait l’effort des ONG pour le développement au Mali. A l’en croire, le barrage de Sélingué a crée des potentiels non seulement pour le Mali, mais aussi dans la sous-région. Au cours de cet atelier, il y’a eu la présentation des dispositions nationales en terme de développement de l’agriculture irriguée, la restitution de l’étude de cas sur Sélingué et bien d’autres.
Aguibou Sogodogo
(LE REPUBLICAIN)