Agriculture > Scolarisation des enfants : La solution par l’agriculture écologique du GRADEM

Scolarisation des enfants : La solution par l’agriculture écologique du GRADEM

mercredi 27 novembre 2019, par Assane Koné

Dans sa mission de promotion et de défense des droits des enfants et plus particulièrement celui des jeunes filles aide-ménagères, le centre de recherche action droit de l’enfant (GRADEM), après avoir décidé de s’inspirer des méthodes et stratégies pratiqués en agriculture biologique et écologique, a aujourd’hui un centre agricole à Zantiguila. L’objectif est de venir en aide aux femmes et aux enfants, notamment les jeunes filles pour pouvoir subvenir à leur besoin scolaire.

Pour le suivi de ce centre agricole, le GRADEM a effectué une visite trimestrielle sur le terrain. La mission était conduite par Antoine Akplogan, directeur exécutif du GRADEM, assisté par Dr Moussa Traoré, consultant formateur en agriculture écologique, promoteur du centre sahélien de formation et de recherche en agriculture biologique et écologique.

Lors de la troisième visite trimestrielle devenue traditionnelle, Moussa Koné, directeur de la ferme du centre de GRADEM a indiqué qu’ils exploitent un espace maraichage de 1600 mètres carré. Ainsi, en pratiquant l’agriculture écologique, ils font, la culture associée des légumes (tomate, concombre, salade, choux pommer, l’aubergine africaine, etc..), les cultures vivrières pendant la saison pluviale (maïs et le haricot), et pendant la saison chaude et froide c’est la culture maraichère. A cela s’ajoute l’élevage des bœufs pour faire de l’embouche bovine, mais pour les utilisées comme force de traction au moment de la saison pluviale. Il y a aussi des volailles dont certains sont destinées pour la vente et d’autres pour la production. Pour cela, le centre agricole pratique en son sein l’incubation. Il a un écloserie pour la fécondation des œufs. Selon le directeur de la ferme, le centre pratique des technique telles que, le traitement phyto-africaine pour lutter contre les insectes.

Après avoir suivi la visite, Dr Moussa Traoré, consultant formateur en agriculture écologique, promoteur du centre sahélien de formation et de recherche en agriculture biologique et écologique, a expliqué qu’il n’y a pas une grande différence entre l’agriculture biologique et écologique. Pour lui, on entend par agriculture biologique, en essayant de mettre certaines normes dans l’agriculture qu’on fixe aux paysans ce qu’on appelle biologique. Hors, l’agriculture écologique englobe tout, c’est aussi une manière de cultiver, de profiter la nature en même temps d’aider la nature pour ne pas là détruire. « Je suis content parce que les gens sont plus en plus conscientiser d’aller vers l’agriculture écologique. Le problème de chez nous, c’est l’insuffisance de la production si on parvient à produire sainement, non seulement on va préserver notre santé, assurer l’autosuffisance alimentaire et on va créer des emplois », a-t-il déclaré.

Après avoir apprécié la pratique de l’agriculture écologique par le centre agricole de GRADEM par rapport aux visites précédentes, Dr Moussa Traoré a constaté qu’il y a eu beaucoup d’amélioration. Car, au début il n’ y avait pas de volailles, pas de bovins, et les petits espaces ont été occupés. Pour cela, il les a recommandé d’ aller vers l’amélioration de l’environnement, en faisant des pieds d’arbres, d’ essayer de pratiquer une fois de plus la technique de l’agriculture, d’arranger les oiseaux selon les âges et de changer un peu de la manière de travailler le sol.

Antoine a rassuré que toutes les recommandations et propositions seront prises en charge d’ici la prochaine visite. « Nous allons tout faire pour qu’il vient trouver que ses observations ont porté fruit. Le travail n’est pas aussi grand que ça, mais cela demande beaucoup de technicité et de suivi. Pour le moment nous voudrons d’abord nous rassurer que le travail qui a été abattu est maitrisé et que nous nous devons commencer très bientôt la formation des communautés, il y a déjà deux communes qui sont positionnées pour leur renforcement de capacités sur les différentes techniques de maraichage et les maladies qui sévit chez eux ,l’équipe de terrain a déjà visité ses villages et a pu échanger avec les communautés », a-t-il annoncé.

Aussi, il dira que cette initiative vise à donner une réponse aux problèmes que vive les communautés spécifiquement les parents des enfants scolarisés qui peinent à payer les scolarités de leurs enfants. Selon lui, à l’heure actuelle avec l’insécurité au Mali, le revenu des familles est en train d’être menacé et qu’il faut tout faire pour la stabilité et faire en sorte que les populations s’adonnent à des travaux qui valorisent leurs revenus tel que l’agriculture, l’élevage l’aviculture qui ne mentent jamais.

Pour ce qui concerne l’agriculture, il les a proposé d’aller beaucoup vers l’arrosage à la main et le goûte à goûte. Avant de les dires de continuer sur ce qu’ils sont en train de faire.

Antoine Akplogan, directeur exécutif du GRADEM, a souligné que l’objectif de cette visite trimestrielle consiste à voir si la mise en place de la ferme écologique est entrain de suivre une progression acceptable et de constater s’il y a des difficultés pour apporter des propositions, d’où la présence de Dr Moussa Traoré en vue d’atteindre le but.

« Notre intérêt est que tous les enfants soient scolarisés, envoyer vos enfants à l’école », a-t-il conclu.

Bintou COULIBALY


Voir en ligne : Scolarisation des enfants : La solution par l’agriculture écologique du GRADEM

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.