Agriculture > Saison pastorale 2018 dans le Sahel : le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel outille les communicateurs (…)

Saison pastorale 2018 dans le Sahel : le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel outille les communicateurs pour faire face à la crise annoncée

mercredi 14 février 2018, par Assane Koné

« La saison pastorale 2018 s’annonce sous des auspices difficiles pour les acteurs de développement. L’année en cours, sera marquée par un manque crucial d’eau et de pâturage. Ces faits conduiront, inéluctablement, à une forte transhumance précoce avec des tensions au Sahel ». Telle est la conclusion de la réunion du Réseau de Prévention des Crises Alimentaires (RPCA), tenue en décembre 2017 à Cotonou. Et, face à une perspective aussi malheureuse, le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS), a décidé de prendre le taureau par les cornes, en initiant une formation en Communication de crise pastorale et de gestion des conflits. Cette initiative vise à l’adoption des actions techniques et de Communication promptes à faire jouer au PRAPS le rôle qui lui est sien conformément à son objectif de développement.

« Renforcer les capacités des participants à concevoir et mettre en œuvre des actions de communication et des accompagnements adéquats pour soutenir les divers acteurs et partenaires du PRAPS durant les crises et conflits pastoraux ». Tel est l’objectif d’un séminaire organisé sur initiative du PRAPS, l’hôtel Colibris de Bamako abrite, du 12 au 16 février 2018.

Le séminaire de renforcement des capacités des Spécialistes en Communication des Unités Nationales de Coordination des PRAPS pays, des Directeurs de Communication et de Presse ministérielles des pays des zones d’intervention du PRAPS, des trois Organisations de producteurs (APESS, RBM, ROPPA) impliquées dans la mise en œuvre du PRAPS et des Experts du CILSS, vise un certain nombre d’objectifs spécifiques. Ce sont : Comprendre les différentes étapes (avant, pendant et après) de la crise pastorale et des conflits dans la mise en œuvre du Projet : préparer et gérer les crises pastorales et les conflits ; Comprendre les facteurs de succès et les pièges à éviter de même que les attitudes à favoriser, afin de réduire l’impact d’une crise sur la communication dans la gestion des crises pastorales et des conflits dans le contexte du PRAPS et du LEGS ; Cerner l’importance de la communication dans la gestion des crises pastorales et des conflits dans le contexte du PRAPS : outils, canaux de communication et messages à diffuser ; Comprendre les circuits de gestion et de partage d’informations durant la crise pastorale et les conflits : que faut-il communiquer sur quels supports ? ; Intégrer la communication en cas de crise pastorale et la gestion des conflits dans la stratégie de communication globale des PRAPS pays ; Analyser les parties prenantes, leur niveau d’implication, leurs responsabilités et les liens durant les actions de communication dans la gestion des crises pastorales et des conflits ; Communiquer en situation de crise pastorale online (réseaux sociaux et veille Web 2.0) et off line : mettre en place un dispositif de gestion de crise ; Et, mettre en place un dispositif d’archivage et de capitalisation des informations et images de crise pastorale.

Dr Mohamed Abdellahi ebbe, Directeur général de l’Institut du Sahel, a indiqué que le séminaire de renforcement des capacités des Spécialistes en Communication, vise à amener le PRAPS et ses ministères de tutelle de développer et mettre en œuvre des actions de communication promptes en cas de crise pastorale et de conflits.

Il a ajouté que pour cette formations, les Communicateurs sont accompagnés des Directeurs de la communication et de la Presse ministérielle des pays d’intervention du PRAPS, parce que l’heure est déjà critique chez certains. Il a rappelé que « les conclusions du Réseau de Prévention des Crises Alimentaires (RPCA) tenu en Décembre 2017 à Cotonou, au Bénin, annonce la saison pastorale 2018 sous des auspices difficiles pour les acteurs de développement ». Selon lui, cela ne sera pas sans conséquence. « Les besoins accrus en eau et pâturage anticiperont la transhumance vers des ressources plus disponibles », a-t-il déclaré. Face à cette donne qui appelle des actions techniques et de communication promptes, il dira que les communicateurs seront en amont et en aval des différents processus de gestion des crises et autres conflits pouvant intervenir.

« La participation active des structures faîtières, le Réseau des Organisation paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA), le Réseau Billital Marobé (RBM) et l’Association pour la Promotion de l’Elevage au Sahel et en Savane (APESS), et la présence d’un partenaire de taille, la SNV à travers son Projet d’amélioration de la mobilité du bétail et des revenus des agros pasteurs par l’utilisation de la téléphonie mobile de l’imagerie satellitaire au Burkina Faso (MODHEM), est l’expression que des synergies, des fruits de qualité peuvent sortir au profit de nos pasteurs et agro pasteurs », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’ « au-delà de la gestion de la crise pastorale de 2018 annoncée, ladite formation contribuera à la mise en œuvre quotidienne des projets et partant participera de l’atteinte de l’ODP ».

Dans la même vaine, il dira qu’ afin de mieux préparer la riposte en cas de crise pastorale au niveau national, à l’issue de la formation régionale, chaque PRAPS Pays organisera avec l’appui du niveau régional une formation nationale afin de renforcer les compétences des acteurs pour une meilleure gestion de la communication des crises et conflits.

Il a ensuite rappelé que cette formation, fait suite à une rencontre de 72 heures qui a eu lieu à Bamako, à partir du 17 février 2016, où les Spécialistes en Communication et les experts en Suivi-évaluation, ont échangé sur quelques problématiques essentielles pour le Projet. Ce sont : Comment communiquer pour atteindre les différents publics cible du PRAPS ? Comment présenter les résultats issus du Suivi-Evaluation pour une bonne communication sur le pastoralisme au Sahel ? Et, quelle synergie créer entre la Communication et le Suivi-évaluation pour un PRAPS réussi ?

Il a aussi mis un accent sur la rencontre d’avril 2017, à Ouagadougou, où les spécialistes en communication se sont rencontrés sur « la Communication pour le développement dans le PRAPS ».

Il a aussi ajouté qu’à terme, le PRAPS qui regroupe le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad, permettra à plus de 2 millions de pasteurs et agropasteurs d’augmenter leurs revenus et de renforcer leur résilience face au changement climatique et à l’insécurité alimentaire.

Assane Koné


Voir en ligne : Saison pastorale 2018 dans le Sahel : le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel outille les communicateurs pour faire face à la crise annoncée

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.