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Résilience à l’insécurité alimentaire : Le CILSS évalue les activités de prise en compte du genre dans le P2RS

jeudi 1er mars 2018, par Assane Koné

Dans le Sahel, ce sont plus de 65% de femmes qui participent aux activités agricoles. Partant de ce rôle déterminant de la femme dans sécurité alimentaire, le Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS), a inscrit l’approche genre au centre de ses préoccupations. Et, en vu de faire le bilan des activités de prise en compte du genre dans la mise en œuvre du P2RS, le CILSS organise du 28 février au 2 mars 2018, un atelier à l’Hôtel Colibris de Bamako.

« Le Comité permanent Inter-états de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) et ses Etats membres, ont mis la question du genre au cœur de leurs préoccupations pour mieux accompagner les populations à l’atteinte de leur sécurité alimentaire et nutritionnelle », a déclaré Hamidou Tiendrebéogo, Chef de l’Unité d’appui au management du CILSS.

Selon lui, le CILSS a engagé la révision de la politique pour créer de meilleures conditions pour l’institutionnalisation du genre au sein de son institution afin de réduire les inégalités homme-femme, jeune fille et garçon dans une démarche inclusive. Mieux, il dira qu’à travers la mise en œuvre de cette politique, l’institution devrait permettre de créer des conditions voire supprimer les barrières permettant de réduire les inégalités de genre en son sein et au niveau de ses états membres cela à travers le renforcement des capacités, une planification budgétisation sensible au genre et enfin, un partenariat dynamique et fructueux.

« Les questions de suivi-évaluation constituent une priorité pour le CILSS qui ne ménage aucun effort pour renforcer son dispositif et maintenir des liens étroits avec les pays pour faire régulièrement le point sur l’exécution des activités », a-t-il indiqué.

Après avoir rappelé que le P2RS est mis en œuvre par le CILSS en partenariat avec le Groupe de la banque africaine de développement, Dr Sibiri Jean Ouédraogo, Directeur par intérim de l’Institut du Sahel, a indiqué qu’il a pour objectifs de renforcer la résilience des ménages ruraux du Sahel face aux effets dévastateurs des chocs climatiques, avec leurs conséquences sur l’insécurité alimentaire, nutritionnelle et l’extrême pauvreté qui affectent les populations. « Il s’agit d’accroître durablement, la productivité agro-sylvo-pastorale et halieutique et les moyens d’existence des pays du Sahel », a-t-il ajouté. Avant de préciser que dans son approche, le P2RS souhaite à terme toucher environ 800 000 ménages et 3 millions de bénéficiaires directs et indirects. Selon lui, il déroule des actions qui ciblent en premier lieu, les populations les plus vulnérables, notamment les petits producteurs, les éleveurs et agro-pasteurs et les pêcheurs artisanaux ; avec une attention particulière accordée aux enfants en bas âge, aux femmes et aux jeunes.

Il a rappelé que les femmes jouent un rôle déterminant dans la sécurité alimentaire, car elles participent aux activités agricoles à plus de 65 % dans toute la région du Sahel. Selon lui, c’est ce qui a conduit le programme à faire de l’approche genre et de la démarche inclusive, un levier pour sous-tendre la mise en œuvre de ses composantes, notamment la réalisation d’activités spécifiques de promotion du genre et d’autonomisation des femmes et des jeunes.

Il est convaincu que l’atteinte des objectifs de réduction de la pauvreté n’est pas dissociable du renforcement de la résilience des couches vulnérables comme les femmes qui sont en première ligne dans la lutte contre l’insécurité alimentaire.

« Dans un souci d’harmoniser les concepts et partager les expériences, une session de formation a été organisée par la composante régionale du programme en 2016, pour élaborer des plans d’action genre nationaux et un plan d’action genre régional », a-t-il rappelé. Avant de noter que pour une meilleure capitalisation des résultats du programme, la coordination régionale a pris l’engagement d’organiser périodiquement, des rencontres afin d’analyser le chemin parcouru et entrevoir l’avenir. « La présente rencontre constitue la 2e du genre après celle tenue en avril dernier à Ouagadougou », a-t-il précisé. Avant de dire qu’elle permettra d’apprécier l’état d’avancement des activités et des partager les expériences réussies et de réaliser la lecture des outils de suivi-évaluation pour permettre une meilleure intégration des questions de genre.

Les participants venus du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Tchad, ont procédé à la présentation du bilan des activités par pays et ont participé à des travaux de groupes pour la lecture des outils de suivi évaluation.

Assane Koné


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