Environnement > Protection et préservation de l’environnement : La Région de San à l’avant garde du combat

Protection et préservation de l’environnement : La Région de San à l’avant garde du combat

dimanche 22 juin 2025, par Assane Koné

Dans le cadre de la cérémonie d’ouverture de la 26 ème édition de la quinzaine de l’environnement, la région de San a démontré qu’elle était à l’avant garde de la lutte pour la préservation et la protection de notre environnement.

Le 12 juin 2025, à la faveur de la cérémonie d’ouverture de la 26 ème édition de la quinzaine de l’environnement, la région de San est devenue la capitale de l’environnement du Mali. En plus du général de division Abdoulaye Maiga, Premier ministre du Mali, ce sont quatre autres membres du Gouvernement qui étaient présents à San, avec leur homologue, le Ministre de l’environnement, de l’assainissement et de l’hydraulique du Niger

Dans son mot de bienvenue, Mme Félicité DIARRA, Maire de la Commune de San a indiqué que le thème retenu cette année, << Restaurer les terres exploiter les opportunités>>, résonne parfaitement avec les ambitions du Gouvernement du Mali en matière de développement durable, de lutte contre les changements climatiques, ainsi qu’avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) et le PDSEC 2022-2026 de sa Commune.

<< Pour marquer notre engagement, la Mairie de San a décidé d’offrir, sur fonds propres, des kits de petits matériels d’assainissement à l’ensemble des 11 Comités de Développement de Quartiers (CDQ) de la ville>>, a-t-elle indiqué. Avant d’ajouter que ces kits comprennent brouettes, pelles, râteaux, dabas, bottes et cache-nez, pour un coût de à 3 755 350 franc CFA TTC). << Ce geste vise à renforcer l’amélioration du cadre de vie de la population de San>>, a-t-elle déclaré.

Par ailleurs, elle a annoncé que des actions concrètes de reboisement sont prévues avec l’appui du Projet Restauration des Terres Dégradées (PRTD). Mieux, elle a levé le voile sur les superficies des sites qui seront reboisés. Ce sont : 0,20 ha derrière la préfecture, servant de bosquet AES ; 2 ha dans le village de Bogossoni ; 3 ha au sud-est de Belenikegny...

Des projets structurants prioritaires pour San

Profitant de cette tribune Mme le Maire a sollicité l’accompagnement du Gouvernement dans la réalisation des projets suivants. Ce sont : La réouverture de l’usine SOMASAC, pour une lutte durable contre les déchets plastiques au Mali, la construction d’infrastructures de voirie urbaine caniveaux, collecteurs, équipements d’assainissement adéquats et adaptés pour lutter contre les inondations et assainir notre cadre de vie et l’aménagement de la décharge finale de 70 Ha ; le butinage et l’aménagement des grandes voies : notamment San-Belenikegny, l’axe école PBDR-Camp militaire, pour désenclaver nos communes et connecter les cercles voisins ; l’aménagement de nouvelles parcelles rizicoles dans la plaine de San-Ouest, afin de répondre à la forte demande des populations, particulièrement des femmes et des jeunes.

Sur un autre volet, Mme le Maire, après avoir fait constater que malgré une pluviométrie abondante et des inondations, la campagne agricole 2024-2025 est malheureusement déficitaire sur les plans alimentaire et économique. Et, face à cette situation, elle a sollicité l’appui du Premier ministre pour la mise en œuvre urgente des actions suivantes : La réhabilitation des réseaux d’irrigation et de drainage, notamment la digue reliant Tineni à Guelekoro ; l’appui en intrants agricoles (semences, engrais, matériels) au profit de nos producteurs ; et l’assistance alimentaire aux ménages vulnérables, déplaces et sinistrés de San et réfugiés.

Le Sankè-Mô menacé par le changement climatique

Mme le Maire a attiré l’attention des autorités maliennes sur les graves menaces que font peser les changements climatiques sur le Sanké-Mô, dont la 625e édition a coïncidé avec la cérémonie d’ouverture de la 26éme édition de la quinzaine de l’environnement à San.

<< Votre présence ici à San, à l’occasion des festivités commémoratives du Sankė-Mô 2025, 625 édition, témoigne de votre attachement à nos valeurs culturelles, à notre histoire commune, et surtout à notre identité>>, a déclaré Mme le Maire de San. Avant de rappeler qu’elle prend un relief particulier cette année, décrétée « Année de la Culture » par le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’Etat, et parrain de cet événement depuis maintenant trois ans.

<< San est fière de sa renommée, portée par la pêche rituelle du Sanké-Mô, véritable symbole identitaire et culturel, aujourd’hui inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. C’est pourquoi nous attirons votre bienveillante attention sur la nécessité urgente d’aménager la mare sacrée de Sanké, menacée par l’ensablement et les effets conjugués du changement climatique et des activités humaines>>, a-t-elle déclaré.

Elle s’est félicité du fait que ce projet soit déjà à l’étude grâce au Programme de Restauration des Terres Dégradées (PRTD), tout en insistant sur le fait qu’il constitue une priorité absolue pour les populations de San.

Elle a aussi salué la pose de la première pierre du Vestibule des Légitimités Traditionnelles et Coutumières, et le lancement officiel des travaux de construction du Nouveau Marché de San-Parana, en marge des activités de la quinzaine de l’environnement.

<< Ensemble, nos États portent une vision partagée d’un Sahel plus vert, plus souverain et plus solidaire>>

<< Ensemble, nos États portent une vision partagée d’un Sahel plus vert, plus souverain et plus solidaire>>, a indiqué Mme le ministre de l’environnement qui a salué la présence fraternelle du Colonel Maïzama Abdoulaye, Ministre de l’Environnement, de l’Hydraulique et de l’Assainissement de la République sœur du Niger, à l’ouverture de la quinzaine de l’environnement à San. Selon elle, cette présence traduit la montée en puissance de la solidarité environnementale entre les États membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), face à des défis communs de résilience, d’adaptation et de souveraineté.

Après avoir salué l’engagement du Burkina Faso, dont le Ministre de l’Environnement, bien qu’empêché, a tenu à exprimer son soutien à cette dynamique commune, Mme le ministre a indiqué que la Quinzaine de l’Environnement n’est pas une simple commémoration. << C’est un moment d’éveil collectif, de sensibilisation citoyenne et de dialogue stratégique pour faire face à des défis environnementaux d’une acuité croissante : pollution plastique, dégradation des terres, perte de biodiversité, insalubrité, impacts climatiques>>, a-t-elle indiqué.

Elle a ajouté que la quinzaine de l’environnement s’inscrit chaque année dans une double dynamique :
Celle de la Journée mondiale de l’Environnement (célébrée le 5 juin) dont le thème est : mettre fin à la pollution plastique mondiale ;
Et celle de la Journée mondiale de lutte contre la désertification (célébrée le 17 juin) avec comme thème : restaurer les terres, exploiter les opportunités. << Deux thématiques étroitement liées, qui nous obligent à repenser nos modes de production, de consommation et d’aménagement afin de préserver durablement nos sols, notre eau, notre biodiversité et notre cadre de vie>>, a-t-elle précisé.

Mme le ministre a rappelé que la pollution plastique est un fléau silencieux aux effets dévastateurs. << Elle asphyxie nos écosystèmes, contamine nos sols agricoles, provoque des inondations, porte atteinte à la santé publique et freine notre ambition de souveraineté alimentaire et de croissance verte>>, a-t-elle indiqué.

Avant de rappeler que face à cette menace, le Gouvernement a pris ses responsabilités avec des mesures juridiques et réglementaires, notamment la Loi n°2014-024 du 3 juillet 2014 interdisant les sachets plastiques non biodégradables.

Cependant, elle a admis que des défis ont rapidement surgi dans l’application de cette loi, que le département s’emploie à relever afin d’obtenir des résultats tangibles sur le terrain.

Elle a aussi indiqué que la 26ᵉ édition de la Quinzaine de l’Environnement se tient cette année à San, une région emblématique par sa richesse naturelle, son dynamisme communautaire et la vitalité de ses savoir-faire locaux.

Pour cela, elle a dit que tout au long de cette Quinzaine, des activités concrètes et porteuses de sens rythmeront les journées, Ce sont : les panels thématiques ; les campagnes de sensibilisation ; les opérations de reboisement ; les concours citoyens et bien d’autres. << J’en appelle donc à chaque acteur, où qu’il se trouve, à s’investir pleinement dans la lutte contre la pollution plastique et dans la restauration des terres, qui sont deux enjeux majeurs pour notre avenir commun>>, a-t-elle indiqué. Avant d’ajouter que la tenue de cette Quinzaine est plus qu’un événement : c’est un signal fort, porteur d’une vision ambitieuse – celle d’un Mali moteur et pionnier de la transition écologique au Sahel.

Les thèmes retenus cette année sont d’une portée critique et d’actualité>>, a indiqué le général Abdoulaye Maiga, Premier ministre du Mali. Il a rappelé que les thèmes << Mettre fin à la pollution plastique mondiale, pour la Journée mondiale de l’environnement du 5 juin >> ; et << Restaurer les terres en : exploitant les opportunités>>, pour la Journée internationale de lutte contre la désertification et la sécheresse du 17 juin, interpellent notre responsabilité collective, tant par l’ampleur des menaces qu’elles soulèvent que par l’urgence des actions qu’elles exigent.

Pour cela, il dira que le choix de la région de San pour abriter la 26e édition de la Quinzaine de l’Environnement est motivé par : l’écosystème fragile de la région ; les défis environnementaux contemporains de la région ; et, le potentiel d’un meilleur avenir, conciliant progrès humain et préservation des ressources naturelles.

Selon lui, il à travers la Quinzaine de l’Environnement, le Gouvernement entend renforcer la sensibilisation locale et nationale sur la nécessité d’agir pour un environnement sain et un cadre de vie meilleure pour nos concitoyens, avec la participation active de tous les acteurs.

Le Premier ministre a indiqué que l’ un des défis majeurs auquel il faudra faire face dans les années à venir est la pollution plastique. Selon lui, nos villes, villages et hameaux sont envahis par des déchets plastiques qui étouffent les sols, contaminent l’air que nous respirons et mettent en péril la santé publique des populations. << J’engage Madame le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable à prendre les dispositions urgentes pour l’application des textes législatifs et règlementaires en vigueur>>, a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que nous devons faire un sursaut collectif pour la préservation de notre environnement, au regard de la pression démographique, la perte des terres, les pollutions multiples et le changement climatique qui exigent de nous des réponses fortes, rapides et coordonnées avec la participation de tous les acteurs.

Face à cette exigence, il que sous l’impulsion du Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Gouvernement a engagé un certain nombre d’actions. Ce sont : une réforme en profondeur du cadre juridique et institutionnel de l’environnement ; l’intégration du climat dans toutes les politiques publiques ; la mobilisation de financements verts à l’échelle nationale et internationale ; la digitalisation des outils de gouvernance environnementale, pour plus de transparence, d’impact et d’efficacité.

En souhaitant à toutes et tous une belle célébration, un engagement commun et une responsabilité partagée pour la préservation de notre environnement, le Premier ministre a déclaré officiellement lancée la 26e édition de la Quinzaine de l’Environnement.

Assane Koné


Voir en ligne : Protection et préservation de l’environnement : La Région de San à l’avant garde du combat

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.