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Quinzaine de l’environnement 2025 : L’application de la loi interdisant les sachets plastiques à l’ordre du jour
dimanche 15 juin 2025, par
Le samedi 14 juin 2025, la salle de conférence a abrité les travaux d’un atelier d’échange sur l’application de la loi interdisant les sachets plastiques. La cérémonie d’ouverture de cet important atelier a été présidée par Madame le ministre de en charge de l’environnement.
<< C’est avec un réel plaisir que je m’adresse à vous ce matin, à l’occasion de cet atelier d’échanges sur l’application de la Loi n°2014-024 du 3 juillet 2014, portant interdiction des sachets plastiques non biodégradables au Mali, ainsi que le Décret n°2014-0595/P-RM du 31 juillet 2014, fixant ses modalités d’application>>, a indiqué Madame le ministre dès l’entame de ses propos.
Selon elle, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la 26ᵉ édition de la Quinzaine de l’Environnement, un moment d’éveil collectif, de sensibilisation citoyenne et de dialogue stratégique, face à des défis environnementaux de plus en plus pressants. Et, caractérisés par la pollution plastique, la dégradation des terres, la perte de la biodiversité, l’insalubrité urbaine, et les impacts du changement climatique.
Madame le ministre en charge de l’environnement a rappelé que la Quinzaine a été officiellement lancée le 12 juin 2025, à San, une ville emblématique par sa richesse naturelle et son dynamisme communautaire, sous la présidence du Premier ministre, Chef du Gouvernement, en présence de nombreuses personnalités, acteurs locaux et partenaires. << Ce lancement solennel marque l’engagement des plus hautes autorités de la Transition en faveur de la protection de l’environnement et du développement durable>>, a-t-elle déclaré. Avant de rappeler que la 26e édition de la quinzaine a été placée sous le thème mondial de la lutte contre la pollution plastique et de la restauration des terres.
Madame le ministre dira que cette Quinzaine s’inscrit dans le double dynamique des Journées mondiales de l’environnement (5 juin) et de la lutte contre la désertification (17 juin). Selon elle ce sont là, deux problématiques étroitement liées, qui nous obligent à repenser nos modes de production, de consommation et d’aménagement, afin de préserver durablement nos sols, notre eau, notre biodiversité et notre cadre de vie.
Pour ce qui est de la pollution plastique, elle a estimé que c’est un fléau silencieux, mais aux effets dévastateurs. << Elle asphyxie nos écosystèmes, contamine nos sols agricoles, provoque des inondations, porte atteinte à la santé publique, et freine notre ambition de souveraineté alimentaire et de croissance verte>>, a-t-elle indiqué.
Avant d’ajouter que face à cette menace, l’État malien a adopté en 2014 la Loi n°2014-024 interdisant les sachets plastiques non biodégradables, assortie de son décret d’application. << Cette loi, bien que visionnaire, a connu une mise en œuvre difficile>>, a-t-elle fait remarquer.
Elle dira que c’est conscient de ces lacunes persistante, le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’État, a instruit le Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour faire appliquer cette loi, et lutter résolument contre la pollution plastique dans notre pays.
Elle dira que c’est dans ce cadre que le département en charge de l’environnement a engagé un processus de relance dynamique, à travers la sensibilisation, le dialogue intersectoriel, la responsabilisation des acteurs, et l’application effective des textes. << Car, malgré l’existence de ce cadre juridique, nous devons reconnaître que les résultats sur le terrain demeurent en deçà des attentes, en raison de l’insuffisance des moyens de contrôle, de la méconnaissance des textes, et des habitudes bien ancrées dans les comportements quotidiens>>, a-t-elle admis.
Et, pour cela, elle dira que le présent atelier vise justement à dresser un état des lieux objectif de la mise en œuvre de cette loi, à identifier les obstacles concrets rencontrés par les services compétents, les collectivités, les opérateurs économiques et les citoyens, mais aussi à proposer des pistes d’action concrètes pour renforcer son application.
Face à un tel agenda, elle a formulé le vœu que les échanges soient francs, constructifs et porteurs de solutions. Pour finir, elle a salué les efforts constants du Président de la Transition, Chef de l’État, pour faire de la protection de l’environnement un axe fort de la Refondation du Mali, dans un esprit de responsabilité collective, de solidarité nationale et de justice intergénérationnelle.
Dans tous les cas, Madame le ministre reste convaincue que c’est ensemble, en conjuguant nos efforts, que nous pourrons faire reculer la pollution plastique et bâtir un Mali plus propre, plus résilient et plus durable.
Pour cet atelier, le département en charge de l’environnement a fait un large ratissage en termes de participants. Ce sont : les représentants des départements ministériels ; le Gouverneur du District de Bamako ; le Président de la Délégation spéciale du District de Bamako ; les Maires des Communes du District ; les Directeurs des Services Techniques de l’État ; les Représentants des Partenaires Techniques et Financiers ; la Représentante de la Présidente de la CAFO ; les représentants de la presse.
Assane Koné
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