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Production agricole : Le Mali vers le développement d’une industrie semencière ?
mercredi 2 avril 2014, par
Au Mali, le mil, le sorgho, le riz et le maïs, ont un potentiel semencier estimé à plus de 40 milliards de FCFA par an. Pour mettre en valeur ce potentiel, le Mali a initié une « Journée du partenariat semencier » le 31 mars 2014, dans les locaux de l’IER à Sotuba.
« Cet évènement revêt une importance capitale dans la mesure où il permet de jeter les bases d’une meilleure maîtrise de l’offre et de la demande de semence, maîtrise sans laquelle, il nous sera difficile de développer l’industrie semencière malienne et exploiter son plein potentiel ». C’est en ces termes que Dr Sokona Dagnogo Sissoko, spécialiste semence au niveau du Programme semencier d’Afrique de l’Ouest (PSAO/WASP). Selon elle, les cultures céréalières que sont le mil, le sorgho, le riz et le maïs, ont un potentiel semencier de plus de 40 milliards de FCFA par an au Mali. Elle reste convaincue que la maîtrise de l’offre et de la demande dans un contexte de partenariat, de professionnalisation et de responsabilisation des divers acteurs sont déterminants dans la mise en place d’une industrie semencière forte et durable au Mali. Dr Sokona Dagnogo a ensuite indiqué que cette première journée du partenariat semencier se déroulera en trois étapes. Pendant la première étape, les acteurs semenciers recevront un renforcement de capacités dans l’approche chaine de valeur et développement de pôles d’entreprises. La deuxième étape de la journée sera consacrée à des discussions en séance plénière sous forme de brainstorming pour convenir des variétés à utiliser dans les différentes zones agro climatiques pour la production de semences de pré base pendant la campagne 2014/2005. Elle va aussi estimer le coût de production et les prix d’achats/vente des semences et identifier les intentions de production et ou d’achat/vente de semences. Elle a ensuite indiqué que la troisième partie de la journée allait être consacrée à des séries de rencontres libres pour la création de relations partenariat public/privé. Pour sa part, Racine Ly, secrétaire général adjoint du Comité national de la recherche agricole (CNRA), a rappelé que le PSOA/WASP est un programme de 5 ans (2012-2017) financé par la mission régionale de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) Afrique de l’ouest et mise en œuvre par le CORAF/WECARD. Selon lui le programme vise à contribuer à l’amélioration durable de la productivité agricole dans la sous-région Afrique de l’Ouest en élargissant la disponibilité de semences de qualité du taux actuel de 12% à celui de 25%. « Le PSOA/WASP atteindra ses objectifs par la construction d’une alliance pour l’industrie des semences au Mali et en Afrique de l’Ouest (ASIWA) impliquant tous les partenaires travaillant dans le secteur des semences, pour assurer une production durable et l’utilisation de semences de qualité des principales cultures de base que sont le mil, le sorgho, le maïs et le riz », a-t-il indiqué.
Assane Koné