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Procédures judiciaires : Le ministère de la Justice renforce les capacités des journalistes maliens
mercredi 23 novembre 2016, par
Du 21 au 23 novembre 2016 s’est tenu à l’Institut National de Formation Judiciaire Maitre Demba Diallo (INFJ) un atelier de formation des journalistes sur l’organisation et les procédures judiciaires. Il a été initié par le ministère de la Justice et a regroupé une cinquantaine de journalistes maliens. La formation a été assurée par Me Cheick O. Konaré, avocat à la cour, Salif Diarra, greffier en chef du Tribunal de la commune III, Badra Alou Coulibaly, Directeur général adjoint de l’INFJ et Boubacar Touré, conseiller technique au ministère de la Justice et des Droits de l’Homme.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la Justice des Droits de l’Homme, Mamadou Ismaël Konaté, qui avait à ses côtés Mohamed Sidda Dicko, Directeur de l’INFJ, Birama Fall, président de l’Association des Editeurs de la presse privée (Assep), en présence également du procureur près la cour d’appel de Bamako, Mamadou Lamine Coulibaly. L’atelier avait comme objectif général de former les médias aux concepts judiciaires.
Dans son discours d’ouverture, le ministre situera le contexte de la formation. Selon Mamadou Ismaël Konaté, l’objectif en tant que ministère de la justice, en tant que Institut national de formation judiciaire, c’est d’aller au contact de corps étranger qui ne sont pas de la justice ou qui ne relèvent pas de la justice, mais nécessaires pour la mise en œuvre de la justice.
Cette initiative est d’autant plus salutaire pour qui connait notre pays. L’alliage nécessaire et utile entre justice et presse, et médias de façon générale est une démarche essentielle pour celui qui veut éventuellement prendre à bras le corps les problèmes de la justice.
« J’ai besoin de vous, hommes de médias pour critiquer la justice, les décisions de justice, et le ministre de la justice, pourvues que ces critiques soient objectives et bien fondées », a déclaré le ministre de la Justice.
Pour le Directeur Mohamed Sidda Dicko, Directeur de l’INFJ, c’est une première session de formation destinée aux médias. Mohamed S Dicko s’est adressé au ministre de la Justice que l’idée d’organiser cette session reflète les trois axes majeurs de la feuille de route exprimée lors de sa prise de fonction à la tête du département de la justice. Il a cité de mémoire : la lutte contre la corruption et la délinquance économique et financière, la lutte contre les violences conjugales contre les femmes et la lutte contre les accidents de la circulation.
Plus loin, il dira que l’émergence d’une société paisible n’est possible que par le renforcement de l’état du droit qui a deux composantes essentielles, les médias et les services judiciaires sans lesquelles toute gouvernance est nulle. Fort de ce constat, l’objectif principal de former des médias aux concepts judiciaires est de faciliter le partenariat entre les deux parties prenantes essentielles à la gouvernance et aussi de renforcer les capacités à s’y adapter.
De son côté, le président de l’Assep, Birama Fall a salué cette initiative heureuse. Il dira que l’initiation des journalistes au B-A-B-A du droit, était une forte attente depuis l’avènement de la démocratie.
« Nous acheminons vers la tenue d’un procès retentissant que toute la communauté internationale attend, et nous serons un peu le visage de ce pays, le porte-parole du Mali par rapport à ce qui a été fait, ce qui a été dit et ce qui sera dit », a-t-il ajouté. « Donc, il est important que les éléments que nous allons envoyer sur le terrain soit en mesure de décrypter le langage judiciaire, c’est pour cette raison que nous sommes-là ce matin », a-t-il déclaré. Le président de l’Assep a remercié le ministre de la justice qui ne ménage aucun effort pour tisser le rapport de partenariat avec la presse.
Pendant ces trois jours, les formateurs chevronnés ont donné des explications détaillées aux hommes de médias sur les huit modules : organisation judiciaire, les acteurs de la justice au Mali, le procès civil et les frais de justice, le procès pénal, procès d’assises, le greffer, justice et droit de l’Homme et traite des personnes.
Aux termes de travaux, les participants ont formulé des recommandations pertinentes.
Lamine Kané
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