Des constats faits part les spécialistes de la santé, le cancer du col de l’utérus est le premier cancer de la femme au Mali et représente plus de 25% de l’ensemble des cancers. En général, ce cancer est diagnostiqué dans notre pays à un stade avancé ou tout traitement serait péjoratif.

Selon les experts de la santé, la coloration du col par l’acide acétique et le test visuel a déjà fait ses preuves à Bamako. De 2001 à nos jours plus de 40 000 femmes ont été dépistées. Les lésions précancéreuses dépistées, expliquent ils, ont été traitées efficacement. Ces tests visuels permettent de réduire efficacement l’incidence du cancer du col utérin. Cependant, malgré ce qui précède, la pratique du dépistage du cancer du col reste timide au Mali en général et dans le district de Bamako en particulier. Face à cette situation, PSI Mali, en collaboration avec la Direction nationale de la santé (Dns), la Direction régionale de la santé, (Drs) du District de Bamako, a décidé d’organiser une campagne de dépistage gratuit du cancer du col à Bamako du 9 au 20 décembre 2013. Après la campagne, place à la restitution. De ce fait, la salle Balla Moussa Kéita du CICB a abrité 27 juin 2014, l’atelier de dissémination des résultats de l’étude PVVHI (Personnes vivant avec le Vih) et des données CDV (Centre de dépistage volontaire) et dépistage du cancer du col de l’utérus de PSI Mali. Les travaux étaient présidés par les représentants de la Dns, D^r Fatoumata Bathily, la représentante de l’USAID, D^r Sangaré Madina Bah, de la cellule sectorielle de lutte contre le Sida. L’objectif était de partager avec tous les partenaires intéressés les résultats de l’étude sur les soins de base des personnes vivant avec le VIH : base PVVIH menée dans le cadre du sous contrat avec ARCAD SIDA pour mieux comprendre le comportement des PVVIH ; partager les données CDV 2013 des centres « l’éveil » ; contribuer à la prévention du cancer du col dans le district de Bamako. La campagne a produit les résultats suivants. Il ressort que une augmentation de la fréquentation des CDV à (54%), la faible utilisation des préservatifs car (58% des gens ont dit avoir eu des rapports avec des partenaires sans avoir utilisé de préservatif), que le niveau d’instruction est un facteur favorisant, l’augmentation des clients avoir eu plusieurs partenaires. Et des recommandations ont été faites. Intensifier les activités auprès des clients surtout positifs afin que l’usage consistante du préservatif puisse se faire, intensifier la sensibilisation auprès des clients séropositifs pour que les IST puissent diminuer, créer un cadre de concertation entre les structures où la référence se fait, intensifier et maintenir la sensibilisation. Après avoir apprécié les résultats de l’étude, les participants, ont encouragé Psi à persévérer dans cette dynamique.

Hadama B. Fofana
(Le REPUBLICAIN)