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Journée de plaidoyer sur COFO et FAMA : Un espace d’interpellation des autorités et des élus
mardi 26 février 2019, par
Sénou Mariam, représentante du ministre de l’agriculture, a procédé le mardi 26 février 2019, à l’ouverture des travaux de la journée de plaidoyer, d’échange et d’interpellation des autorités administratives et élus sur les commissions foncières (COFO) et le Fonds National d’Appui à l’Agriculture (FAMA). L’objectif était d’interpeller les autorités administratives et les élus sur la problématique du fonctionnement des commissions foncières et l’opérationnalisation du Fonds National d’Appui à l’Agriculture. C’était à l’Assemblée nationale du Mali.
Organisée par le réseau de plaidoyer pour la sécurisation foncière agricole au Mali (RP-SéFa Mali), en synergie avec la coalition des alternatives africaines, dettes et développement au Mali (CAD-Mali) et l’appui financier des partenaires (OXFAM, SOS Faim et l’ONG-Sahel Eco), cette journée s’inscrit dans le cadre de la continuité des activités antérieures de plaidoyers adressés aux différents ministères et services techniques afin de concrétiser les engagements pris par les autorités.
Spécifiquement, il s’agissait d’inciter les autorités à diligenter la prise de l’arrêté interministériel régissant le financement des COFO, d’obtenir l’engagement des autorités pour l’opérationnalisation du Fonds National d’Appui à l’Agriculture, et de permettre aux participants de renforcer des synergies d’action pour une meilleure application des textes relatifs au développement du secteur agricole.
Pour la circonstance, autour de la table, l’on a pu noter, aux côtés de la représentante du ministre, la présence de Drissa Tangara, président de la commission développement rural et environnement, de Issa Kamissoko, président de la CAD-Mali. Ainsi que d’autres acteurs concernés.
Senou Mariam, a estimé que l’organisation de cette journée était importante. Selon elle, c’est une priorité pour son département et le gouvernement. Ils ont pour vocation première la promotion de l’agriculture pour l’atteindre des objectifs fixés par la loi d’orientation agricole. Avant d’ajouter que la problématique du foncier, est assez sensible, qu’il serait intéressant d’échanger sur la question et l’opérationnalisation du Fonds National d’Appui à l’Agriculture. Elle a souhaité qu’au terme de cette journée, qu’il ait des recommandations qui permettent d’aboutir à des mesures conséquentes et pour avoir plus de solutions.
« La problématique du foncier en général et celle de l’agriculture en particulier, constitue aujourd’hui une question majeure qu’il convient de traiter avec la plus grande rigueur compte tenu des frustrations qui peuvent découler de sa mauvaise gestion », a déclaré le président de la commission développement rural et environnement.
Dans la même logique, pour lui la terre constitue en effet le principal facteur de production dans le domaine agricole. Ainsi, pour l’augmentation de la production et de la productivité, les exploitants ont besoin d’y accéder facilement et de l’exploiter en toute sécurité. Et les détenteurs de droits fonciers ont également besoin de se sentir protéger. Cela justifie la raison de l’adoption de la loi portant sur le foncier en 2017 par l’Assemblée nationale.
Pour sa part, le président de la CAD-Mali, a rappelé que la finalité de la présente activité est de contribuer à l’instar des autres organisations de la société civile, à l’amélioration du niveau de respect des engagements pris pour le financement de l’agriculture familiale durable et le foncier agricole au Mali, à travers des actions de plaidoyer et lobbying des autorités administratives et politiques. Il a ajouté que pour mener à bien ces actions publiques et citoyennes, il a été initié avec les partenaires cet espace pour avoir l’accompagnement des députés et des autorités administratives pour l’opérationnalisation du COFO et la sécurisation des exploitations agricoles familiales et des entreprises agricoles.
« Ils sortiront de cette journée, des engagements et des pistes d’actions pour que l’agriculture comme toujours, reste la priorité », a-t-il espéré. Avant d’indiquer que cet espace est composé des acteurs ayant développé des expertises en matière de plaidoyer et lobbying et d’influence pour le financement durable de l’agriculture, et qui sont déterminés à en faire un moteur de développement de ce pays. Ainsi, l’une des activités réalisées par le cadre a été d’analyser des voies et moyens par lesquels il faut passer. Et, les résultats seront partagés afin d’attirer l’attention sur les difficultés liées au respect des normes.
Les résultats attendus par cette journée sont : les autorités s’engagent à diligenter la prise de l’arrêté interministériel régissant le financement des COFO. Ils s’engagent à rendre opérationnel le Fonds National d’Appui à l’agriculture à travers la mise en place du comité de gestion et la tenue des rencontres statuaires du comité de pilotage. Les participants renforcent des synergies d’action pour une meilleure application des textes relatifs au développement du secteur agricole.
Bintou COULIBALY
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