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Insécurité alimentaire et nutritionnelle : Vers la production de la cartographie des populations affectées

mercredi 15 mars 2017, par Assane Koné

Le Commissariat à la Sécurité Alimentaire(CSA) en collaboration avec ses partenaires tient depuis le lundi 13 mars 2017 la 2e session du cadre harmonisé d’analyse et d’identification de populations vulnérables à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Durant six (6) jours les participants s’attèleront à élaborer la carte de classification de la sévérité de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Avant de valider les fiches de communication des résultats d’analyse.

C’est l’Hôtel Mandé qui a servi de cadre pour la cérémonie d’ouverture des travaux présidés par le ministre commissaire à la sécurité alimentaire, Oumar Ibrahim Touré. Il avait à ses cotés Mme Fatouma Seid, représentante résidente de FAO et de plusieurs représentants des partenaires à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, notamment Cilss.

Du 13 au 18 mars, les experts, les partenaires et les représentants des services nationaux de la sécurité alimentaire vont évaluer définitivement la situation alimentaire au titre de la compagne 2016-2017.

L’atelier de Bamako se situe dans le cadre des ateliers nationaux du suivi de la situation alimentaire et nutritionnelle (San) au sahel et en Afrique de l’Ouest. Le Cilss et ses partenaires régionaux et internationaux utilisent le Cadre Harmonisé (CH) pour analyser et identifier des zones à risque et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle.

Aussi, ces ateliers permettent de classifier la nature et la sévérité afin de cartographier l’insécurité alimentaire et nutritionnelle courante (mars-mai 2017). Ils visent également de projeter (juin-septembre 2017) dans 17 pays du sahel et de l’Afrique de l’Ouest en utilisant le cadre harmonisé.

Il faut noter que les résultats de ces travaux devront permettre de classifier la célérité de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Mali, d’estimer les populations affectées selon la sévérité de l’insécurité alimentaire et de produire la cartographique de la situation alimentaire du Mali.

Fatoumata SEID, représentante résidente de FAO au Mali a indiqué que la production agricole nationale annuelle permet globalement de faire face aux besoins céréaliers du Mali. « Cette rencontre permet d’analyser la sécurité alimentaire et nutritionnelle du Mali jusqu’au niveau administratif. Cet outil consiste à dégager les phases de la sécurité alimentaire et des chiffres de populations en insécurité alimentaire, de la planification de tous les acteurs tant gouvernementaux que des agences du système des nations unies et de la société civile », a-t-elle déclarée.

Selon Mme Fatouma Seid, la compagne 2016-2017 a été globalement satisfaisante malgré la crise. « Elle s’est caractérisée par une saison agricole et pastorale globalement satisfaisante, quoiqu’émaillée de poches de vulnérabilités, notamment à cause de la récurrente crise sécuritaire isolée en entrainant des mouvements des populations et affectant les échanges commerciaux au nord et au centre du pays », a-t-elle avancée.

Et de poursuivre que « la sécurité alimentaire du pays s’améliore, les ménages ruraux du Mali restent cependant très vulnérables à l’insécurité alimentaire chronique qui persiste. Cette situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle du Mali justifie ainsi l’exercice pertinent du cadre harmonisé qui nous réuni ce jour ».

« Le cadre harmonisé est un outil consensuel et fédérateur pour notre dispositif national de sécurité alimentaire. Cette session est d’une importance capitale car elle permet de boucler la programmation annuelle d’intervention en vue de la tenue du conseil national de sécurité Alimentaire », a indiqué Oumar Ibrahim Touré, ministre commissaire à la sécurité alimentaire.

Si l’on en croit Oumar Ibrahim Touré, cette session se fait suite aux travaux d’expertise du système d’alerte précoce (SAP) et de ceux de l’analyse de l’économie des ménages (HEA) et de l’enquête nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle (ENSAN). « Les résultats attendus au cours de cette deuxième session devront permettre d’actualiser la situation alimentaire et nutritionnelle pour l’horizon 2017 », a-t-il précisé.

Et de regretter ces derniers temps une recrudescence de l’insécurité qui fragilise les efforts de normalisation entrepris par le gouvernement et ses partenaires.

Il importe de souligner que le cadre harmonisé est un outil fédérateur de référence utilisé de manière consensuelle pour apprécier la sévérité de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle aigue dans les 17 pays de l’espace sahel et de l’Afrique. Il permet d’alerter sur une base objective et consensuelle les décideurs des pays de la région et leurs partenaires dans le but de mieux prévenir les crises alimentaires et nutritionnelles. Ses résultats permettent également d’orienter les décisions sur les populations affectées ainsi que les mesures adéquates permettant d’améliorer leur sécurité alimentaire et nutritionnelle et protéger leurs moyens d’existence.

Moussa Mallé SISSOKO


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