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Homologation des pesticides : l’importance du Comité Sahélien des Pesticides confirmée dans la protection de la santé et de l’environnement
mercredi 22 mai 2019, par
Dans le cadre de la mise en œuvre de la réglementation commune aux Etas membres du CILSS sur l’harmonisation des pesticides et cela dans l’attente de l’opérationnalisation du Comité Ouest Africain d’Harmonisation des Pesticides, Bamako abrite du 20 au 25 mai 2019, la 44e Session ordinaire du Comité Sahélien des Pesticides. La cérémonie de cette importe rencontre a été présidée le 21 mai 2019, à l’Hôtel Radisson par Adama Sangaré, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture, chargé de l’Aménagement et de l’Équipement rural.
Examen du rapport d’activités du secrétariat permanent et suivi des recommandations de la 43e session ordinaire ; situation du fonctionnement des Comités nationaux de gestion des pesticides ; évaluation des dossiers de demande d’homologation des pesticides ; examen de sujets relatifs au fonctionnement du Comité Sahélien des Pesticides (CSP) ; examen et validation des propositions de directives pour la réalisation des études de suivi sanitaire et suivi environnemental pour l’homologation des pesticides ; et concertation avec les Etats de la zone humide en vue de la mise en place et de l’animation du Comité Ouest Africain d’Harmonisation des Pesticides ( COAHP). Ce sont-là les points qui sont inscrits à l’ordre du jour de cette rencontre placée sous le slogan « Pesticides d’accord, santé et environnement d’abord ».
C’est aussi le lieu d’annoncer qu’en marge de cette rencontre et en application des recommandations de la 43e session ordinaire du CSP, l’Institut du Sahel (INSAH) organisera la 4e réunion de concertations des Etats pour la mise en place et l’animation du COAH.
En plus du Secrétaire d’Etat en charge des Aménagements et de l’équipement rural du Mali, cette rencontre a enregistré la participation de Dr Mohamed Addellahi EBBE, Directeur Général de l’Institut du Sahel ; de Dr Gnissa Konaté, Président du Comité Sahélien des Pesticides ; de Amadou Diallo, représentant de la FAO au Mali ; de Benoit Gnolofin, représentant de la CEDEAO ; et de Moustapha Mamadou Barro, représentant de l’UEMOA…
« Le Comité Sahélien des pesticides est une structure spécialisée du CILSS chargée de la mise en œuvre de la réglementation commune aux Etats membres du CILSS sur l’homologation des pesticides », a indiqué Dr Mohamed Addellahi EBBE. Après avoir rappelé que le CSP a son siège à l’Institut du Sahel à Bamako, il dira qu’il organise 2 fois par an, ses sessions ordinaires qui sont consacrées à l’évaluation des dossiers de demande d’homologation pour compte des Etats membres du CILSS signataires de la règlementation commune mais aussi à des échanges entre les représentants des pays, pour proposer des mécanismes pour une meilleure gestion des pesticides dans les Etats membres du CILSS.
Selon lui, la 44e session ordinaire du CSP se tient à un moment où cette structure a 25 ans d’existence. Le Directeur général de l’Institut du Sahel a noté avec satisfaction les efforts de modernisation du travail du CSP, avec la mise en place du Système intégré de gestion des pesticides en Afrique de l’Ouest, et l’élaboration des divers outils et directives pour l’évaluation des dossiers de demande d’homologation et la gestion des pesticides.
Pour cela, il dira qu’au regard des acquis engrangés par le CSP, le CILSS a été mandaté par la CEDEAO et l’UEMOA, pour mettre en place et animer le Comité Ouest Africain d’Homologation des Pesticides, ainsi que les Comités nationaux de gestion des pesticides dans l’ensemble des 17 pays de ces trois organisations intergouvernementales. « A l’image des concertations entre les pays pour l’opérationnalisation du COAHP, je souhaite vivement de telles concertations entre le CILSS, la CEDEAO et l’UEMOA qui sont signataires d’un accord de coopération dans le domaine des pesticides, en vue de convenir des modalités pratiques de mise en œuvre de l’accord de coopération dans le domaine des pesticides, pour une opérationnalisation rapide du COAHP », a-t-il conclu.
A l’instar des représentants de l’UEMOA et de la CEDEAO, celui de la FAO, Amadou Diallo a estimé qu’avec la croissance continue de la population et des besoins alimentaires, l’utilisation des pesticides agricoles est nécessaire pour augmenter la production et la productivité agricoles. Cependant, il a estimé que leur utilisation présente des dangers intrinsèques qui sont encore plus graves quand il s’agit des pays en développement à cause de l’insuffisance du contrôle de la qualité dans la manufacture, la manutention, l’étiquetage et l’emballage des produits, et aussi les mauvaises pratiques de leur utilisation. Face à cela, il s’est réjouit de constater l’amélioration croissante du fonctionnement des comités nationaux de gestion des pesticides grâce aux initiatives du CILSS et du CSP. Il a aussi salué les avancées dans la mise en place du Comité ouest africain d’homologation des pesticides dont l’opérationnalisation permettra de sécuriser d’avantage le fragile environnement sahélien et de protéger les populations.
Pour sa part, Adama Sangaré, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture, chargé de l’Aménagement et de l’équipement rural, après avoir salué la tenue de cette session, a annoncé la mobilisation des ressources nécessaires par l’Etat du Mali pour la construction du siège de l’Institut du Sahel.
Assane Koné
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