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Election présidentielle 2018 : L’agriculture au cœur du programme de IBK
samedi 28 juillet 2018, par
Le projet de programme 2018-2023 ‘’Anw Ka Maliba Be Ka Ta Ne’’, qui parachève le programme présidentiel « le Mali d’abord » a pour ambition de contribuer à relever les défis liés à l’agriculture, à l’élevage, à la pêche, à la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Ceci a été détaillé par les experts qui ont participé à l’élaboration dudit projet à travers un point de presse. C’était le jeudi 26 juillet 2018 à l’Assemblée permanente des chambres d’agricultures du Mali (APCAM).
« Nul n’ignore que le secteur agricole recèle de vastes potentialités et de nombreuses opportunités qui créent un climat propice au renouveau du secteur tant au niveau national que sous-régional », ont-t-ils déclaré. Pour cela, selon eux des engagements fermes et des mesures législatives et réglementaires fortes sont envisagés à l’effet d’orienter les interventions publiques et privées vers un secteur rural plus attractif et créateur de richesses et d’emplois.
Pour le volet agricole dont le coût des investissements est de 783,1 milliards FCFA, ils ont déclaré que le projet de programme ‘’Anw Ka Maliba Be Ka Ta Ne’’ portera ainsi notamment sur la maitrise et la gestion rationnellement de l’eau à usage agricole par l’aménagement de 70 000 hectares afin de sécuriser la production agricole dans les zones de submersion contrôlée et pluviale de l’Office Riz Mopti, de Ségou, l’Office Moyen Bani et l’ADRS.
L’installation de 20 000 nouveaux types d’agriculteurs sur des superficies de 3 et 5 hectares, la diversification de la production agricole à travers le développement des filières porteuses (fonio, sésame et gomme arabique) sur toute l’étendue du territoire nationale et l’anacarde dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou.
Sur la poursuite de la mécanisation de l’agriculture basée sur une typologie des exploitations agricoles par la réalisation d’une étude de modernisation des systèmes et des techniques de production (agriculture, élevage, pêche et environnement) et des équipements agricoles. La poursuite de la coopération sous régionale pour le développement à travers la réalisation de la zone économique spéciale par la poursuite de la mise en place de la zone économique spéciale Sikasso-Korhogo- Bobo Dioulasso (Sikobo) et l’expérimentation d’autres Zones Economiques Spéciales, sont prévues.
Le volet élevage et la pêche coutera 46,5 milliards FCFA
Selon les experts, le programme envisage la mise en œuvre d’un programme national de mise en place d’infrastructures de stockage et de commercialisation à travers la poursuite de la mise en œuvre du programme de construction/réhabilitation de 35 marchés à bétail, de 24 aires d’abattage, 11 étals de boucheries et 25 unités de transformation de viande séchée.
Il est aussi prévu, l’installation de 3 mini-laiteries, la restauration de 300 000 ha de parcours pastoraux et de pâturages, l’installation de 150 000 ha de bourgou, de 10 000 ha de production fourragère, l’établissement de 300 conventions locales de gestion de pâturages etc. Ils ont aussi annoncé la mise en mise en œuvre d’un programme national de promotion de la mécanisation de l’élevage par la poursuite de la promotion de la mécanisation à travers l’appui aux éleveurs en botteleuse et hache paille. Selon eux cela aidera à faciliter l’accès à l’alimentation du bétail.
Aux dires de ces experts, ce projet prévoit la mise en œuvre d’un programme d’installation de 400 jeunes dans l’aviculture. Aussi l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme national d’intensification de l’embouche par la mise en place de 14 stations d’embouche de bovins et de petits ruminants pour l’approvisionnement en viande de qualité, répondant aux normes de production pour un accès au marché de la sous-région.
Ils ont aussi annoncé la gestion rationnelle des ressources de pêcheries à travers l’aménagement de 20 pêcheries en vue de restaurer celles dégradées ou détruites, la réalisation de 20 conventions locales de gestions des pêcheries, l’aménagement de trois cent 383 mares. A cela s’ajoute la promotion des activités génératrices de revenus (AGR) en appui aux groupements et associations de femmes pour leur accessibilité aux ressources matérielles et financières par la construction de 80 kiosques de vente de poisson au Marché central à Poisson de Bamako au profit des coopératives de commerçantes de poisson.
Dans leur exposé, ils ont souligné le lancement de programmes d’installation de jeunes diplômés dans l‘élevage et la pêche par la mise en œuvre d’un programme national d’empoissonnement des plans d’eau par l’installation de 1 500 jeunes dans la pisciculture en cages flottantes et de 200 femmes et jeunes filles dans la pisciculture en bacs hors sol.
Pour ce qui concerne le volet environnement, les actions à mener pour celle-ci sont entre autres : reboisement à partir d’essence autochtones (karité, Néré, sama etc.) en fonction des écosystèmes dans les différentes régions du Mali. Ils ont indiqué qu’environ, 10,5 milliards seront prévus à cet effet.
En ce qui concerne les activités de conservations des eaux et du sol à travers les GIE, les services techniques, ils ont précisé que 8 milliards de FCFA seront prévus. Et pour des activités de réhabilitations des anciennes zones d’orpaillage pour les rendre aptes à la production agricole à travers les GIE, les ONG, et les services techniques de l’Etats, couteront 15 milliards de FCFA.
Le volet sécurité selon ces experts, constitue l’une des priorités pour le candidat de l’Alliance pour le Mali. Selon les experts, le projet envisage notamment la poursuite de l’analyse des impacts des politiques agricoles et de l’alimentation à partir d’indicateurs renseignés par des mécanismes dynamiques nationaux et régionaux. Le renforcement de la synergie des efforts mobilisés en matière de promotion agricole et alimentaire. La mise en place par le commissariat à la sécurité alimentaire des stocks de proximité à travers la diffusion du mécanisme des banques de céréales dans les 703 communes du pays avec une implication des femmes dans les comités de gestion et cela en vue de faciliter les approvisionnements des populations en période de soudure.
Bintou COULIBALY
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