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Directives volontaires pour une gouvernances responsable des régimes fonciers : La CNOP édifie les organisations paysannes maliennes

jeudi 20 novembre 2014, par Assane Koné

Le secteur agricole représente plus de 40% du PIB de notre pays, emploie plus de 75% de la population et nourrit plus de 70%. Pour tout cela, Mme Kané Rokia Maguiraga, conseiller technique au ministère du développement rural, a estimé que le Mali doit sécuriser les droits fonciers, afin d’assurer la prospérité du pays dans le cadre de la souveraineté alimentaire. La déclaration a été faite le 18 novembre 2014, à l’hôtel Olympe de Bamako, lors de l’atelier national de lancement des directives volontaires pour une gouvernances responsable des régimes fonciers au Mali.

La Coordination nationale des organisations paysannes (CNOP), en collaboration avec Initiative prospective agricole et rurale (IPAR), avec un appui financier du FIDA, a organisé le 18 novembre 2014, un atelier d’information, de sensibilisation et de partages des directives volontaires sur la gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts en République du Mali. Après avoir rappelé le long processus qui a donné naissance aux différentes directives, Ibrahim Coulibaly, Président de la CNOP a estimé que leur application sera cruciale pour la sécurisation des droits fonciers, surtout dans un pays où l’accaparement des terres est en passe de devenir le sport favoris de certains spéculateurs.

Ndeye Abayang Kébé Diop, Directrice exécutive de l’IPAR, a rappelé que son institution basée à Dakar, a reçu un financement du FIDA pour la dissémination et la mise en œuvre des directives volontaires dans quatre pays de l’Afrique de l’Ouest : la Gambie, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. Selon elle ce projet vise à renforcer l’accès équitable et la sécurité foncière des petits producteurs par l’intégration des principes des directives volontaires aux niveaux appropriés.

Pour sa part, Fousseny Traoré, au nom du représentant de la Fao au Mali, a rappelé que la pression exercée sur les ressources, s’est accentuée avec la mise en culture de nouvelles terres, l’occupation de superficies arables dues à l’expansion urbaine et l’abandon de sols en raison de leur dégradation, du changement climatique et des conflits. Selon lui, face à cette situation, le FAO et ses partenaires ont entrepris l’élaboration de directives acceptées à l’échelle internationale pour améliorer la gouvernance des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts. « Ces directives visent à apporter une sécurité foncière et un accès équitable à la terre, aux pêches et aux forêts, dans le but d’éliminer la faim et la pauvreté, de soutenir le développement durable et d’améliorer la gestion de l’environnement », a-t-il indiqué.

De son côté, Mme Kané Rokia Maguiraga, a estimé que les directives sont reconnues comme un outil de politique qui peut jouer un rôle clé dans la promotion de droits de sécurisation et de l’accès équitable à la terre, la pêche et à la forêt afin d’éradiquer la faim et la pauvreté, tout en soutenant le développement durable. Avant de dire que le développement rural ne peut se faire sans une sécurisation foncière pour les populations.

Assane Koné

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