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COVID-19 : Oui au respect des mesures barrières, mais se faire vacciner est encore mieux
mardi 6 décembre 2022, par
« Oui au respect des mesures barrières. Mais, se vacciner contre la COVID-19 est encore mieux ». Cette vérité qui a tendance à devenir universelle, nous a été assénée par Mamadou Koné, militaire à la retraite et aujourd’hui paysan dans un village de la commune rurale de Bénéna. Au moment, où la COVID-19 battait son plein dans le monde, à la faveur d’un séjour à Bamako, malgré qu’il observait les mesures barrières, il a choppé le virus. Malade, il a failli mourir. Ce sexagénaire a développé la forme grave de la maladie. Et, c’est de justesse qu’il a échappé belle. Depuis, il s’est vacciné. Et, ne rate aucune occasion pour dire à qui veut l’entendre : « Oui au respect des mesures barrières. Mais, se vacciner contre la COVID-19 est encore mieux ».
Après avoir écouté Mamadou Koné, celui qui fait volontiers la campagne de la vaccination contre la COVID-19, nous avons approché Dr Abdoulaye Koné, pour comprendre les avantages qu’il y a à se faire vacciner contre la COVID-19. « Il n’y a plus de doute. Il est aujourd’hui prouver par la science que les vaccins contre la COVID-19 protègent contre les formes graves de la maladie et la mort », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que le vaccin aide l’organisme à développer une immunité et réduit de ce fait la propagation interhumaine du virus. « Quand vous décidez de vous faire vacciner comprenez que vous avez pris la bonne décision pour sauver des vies », a-t-il ajouté. Selon ce praticien de la médecine, « les différents vaccins qui existent contre la COVID-19 sont un outil essentiel pour mettre un terme à la pandémie et aider les sociétés à reprendre une vie normale ». Il a indiqué que la vaccination de masse est d’une importance capitale dans des pays comme le Mali, pour la simple raison qu’elle aiderai, en cas d’épidémie, à faire baisser la pression sur les agents de santé et les hôpitaux, afin qu’ils puissent faire face à des patients atteints d’autres maladies. Pour cela, il dira qu’il est aujourd’hui « recommandé de se faire vacciner contre la COVID-19 dès qu’on a l’occasion ». Etant entendu qu’il est prouvé que les vaccins contre la COVID-19 réduisent considérablement le risque de développer une forme grave de la maladie et de décéder des suites d’une infection par le virus. C’est dans tel contexte que le Ministère de la santé et du développement social, appuyé par se partenaires techniques et financiers tels que l’OMS, UNICEF, l’Etat Américain à travers l’USAID, a initié des campagnes de vaccination, qui sont toujours en cours, contre la COVID-19 pour protéger le maximum de Maliens.
Plus de deux milliards de doses de vaccin contre la COVID-19 ont été administrées à l’échelle mondiale
A la question de savoir si les vaccins contre la COVID-19 sont-ils sans danger pour la population ? Dr Abdoulaye Koné a été formel. « Des mesures de protection rigoureuses ont été prises pour garantir l’innocuité de tous les vaccins contre la COVID-19 », a-t-il déclaré. Selon lui, avant d’être homologués par l’Organisation Mondiale de la Santé et par les organismes nationaux de réglementation, les vaccins contre la COVID-19 ont été soumis à des tests rigoureux lors d’essais cliniques, afin de s’assurer qu’ils répondent aux normes d’innocuité et d’efficacité convenues sur le plan international. « L’utilisation des vaccins Oxford-AstraZeneca, Pfizer-BionTech, Moderna, Johnson & Johnson, Sinopharm et Sinovac a été approuvée par l’OMS », a-t-il déclaré. Il a ajouté que ces vaccins ont fait l’objet d’essais et de tests, et il a été démontré qu’ils sont sans danger. « Plus de deux milliards de doses de vaccin contre la COVID-19 ont été administrées à l’échelle mondiale et des millions de personnes ont été vaccinées en Afrique », a-t-il révélé.
Rassuré de l’innocuité des vaccins contre la COVID-19, nous avons voulu savoir s’il quand même des risques d’effets secondaires ? « Comme tout vaccin, les vaccins contre la COVID-19 peuvent provoquer des effets secondaires, même si de nombreuses personnes n’en ressentent aucun », a-t-il déclaré. Selon lui, dans la majeure partie des cas, ces effets secondaires sont bénins et de courte durée. « Ils peuvent comprendre une douleur au point d’injection, de la fatigue, de la fièvre, des frissons, des nausées ou des maux de tête », a-t-il ajouté. Mais, s’est voulu formel : « les manifestations post-vaccinales graves sont extrêmement rares ». Veuillez consulter votre médecin si les effets secondaires s’aggravent ou n’ont pas disparu après quelques jours
Que dire de la protection contre les variants de la COVID-19, après vaccination ? Notre médecin nous a rassurés : « de plus en plus de données indiquent que la majorité des vaccins confèrent un niveau de protection contre tous les variants, en particulier contre les formes graves de la maladie et la mort ». Cependant, précis, il dira que les premières données d’un certain nombre de pays montrent que la protection contre les variants Bêta et Delta peut être plus faible que la protection conférée par les vaccins contre la souche virale d’origine, en particulier après la primo-vaccination par un vaccin à deux doses, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour obtenir une réponse définitive.
Nous avons voulu savoir combien de temps on devait attendre entre deux doses du vaccin. « Pour les vaccins à deux doses, l’intervalle entre les doses dépend du vaccin qui vous est administré et des directives données par le gouvernement de votre pays », a-t-il indiqué. Avant de préciser que pour les vaccins Oxford-AstraZeneca, un intervalle plus long entre les doses compris entre huit et douze semaines confère une meilleure protection. Et, pour les vaccins Pfizer-BionTech, Moderna et Sinopharm, vous devriez dans l’idéal recevoir votre deuxième dose trois ou quatre semaines après votre première dose. Mais, qu’à cela ne tienne, il a estimé que même une dose unique de vaccin à deux doses devrait fournir une certaine protection contre le virus.
Avec la pandémie à Coronavirus, une infodémie s’est emparée de l’humanité. Et, il fallait vite agir. Sinon les rumeurs allaient faire beaucoup plus de mal que la COVID-19, elle-même. Ainsi, au Mali, le Programme USAID/ Breaktrhough Action a apporté son soutien au Ministère de la Santé et du Développement social, à travers le CNIECS, pour la prise en charge technique et financière du document sur la gestion des rumeurs et le renforcement de capacités des agents sur l’animation des réseaux sociaux.
Assane Koné
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