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COMMERCIALISATION DES INTRANTS AGRICOLES : Les acteurs s’attèlent à lever les barrières

mercredi 20 juillet 2016, par Assane Koné

Une étude a permis d’identifier les contraintes et clarifier certains points avant de proposer des mesures favorisant un meilleur approvisionnement des producteurs en intrants agricoles. La salle de conférence de la Direction des Finances et du Matériel du ministère de l’Agriculture a servi de cadre, le samedi 16 juillet 2016, à l’atelier de validation des résultats de « l’étude sur les barrières aux commerces national et régional des intrants agricoles ».

En effet, l’étude et sa validation ont été financées par l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA). Cet atelier est organisé par l’Observatoire du Marché Agricole (OMA) en collaboration avec l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), les directions nationales de l’Agriculture (DNA), du Commerce et de la Concurrence (DNCC), le Commissariat à la sécurité alimentaire (CSA), le Groupe d’actions politiques « marché » d’AGRA et plusieurs autres acteurs intervenants dans l’approvisionnement du Mali en intrants agricoles.

Au Mali les intrants couramment utilisés sont les engrais, les semences, les produits
Phytosanitaires et les amendements. Dans une vision plus politique, les intrants incluent le matériel et les équipements ainsi que le carburant pour les faire fonctionner et l’eau.

Ainsi, il est important de souligner que le franchissement de la frontière malienne est principalement assuré par le secteur privé. Cette activité est organisée sur la base de commandes effectuées par les structures telles que la CMDT, l’OHVN, les Organisations paysannes, etc.

Les points d’entrées sont d’une part la frontière avec la Cote d’Ivoire, soit à travers les livraisons à partir du port d’Abidjan, soit à partir de la société Yara West Africa, et d’autre part la frontière avec le Sénégal, avec soit des livraisons à partir de l’usine SENCHIM et soit à partir du port de Dakar.

Aussi, il ressort du circuit de distribution que quasiment 70% des engrais consommés au Mali sont importés. Toute chose qui nous explique que l’approvisionnement du Mali en intrants agricoles dépend de l’origine des produits et des zones de production.

Nonobstant les efforts déployés par les autorités, les producteurs continuent de subir les difficultés d’approvisionnement en intrants agricoles. Ces difficultés sont plus souvent liées à la chaine de distribution.

Et c’est pourquoi, l’objectif principal de l’étude est d’identifier les barrières dans le circuit de distribution des intrants au Mali et dans la sous région.

En outre, l’atelier de validation a examiné la typologie des intrants (Engrais, semences, produits phytosanitaires, amendements) et l’approvisionnement en intrants agricoles (les acteurs et les circuits de distribution) au Mali. Il a également permis d’analyser les goulots d’étranglement dans la chaine de distribution des intrants, l’utilisation des engrais (Types d’engrais utilisés, Taux d’utilisation des engrais, qualité des engrais) en vue de pister des solutions pour un meilleur accès des petits producteurs aux engrais de qualité.

Précisant que l’atelier se situait dans le cadre des objectifs de la loi d’orientation agricole , le directeur général adjoint de la DNCC, M. Boubacary Doumbia, a affirmé que toutes ces actions sont orientées vers l’augmentation des revenus des populations rurales en général et des petits producteurs en particulier, qui constituent plus de 80% de la population rurale au Mali.

Au regard des potentiels du développement du secteur agricole, les participants ont recommandé de doter le pays d’un incinérateur de pesticides et tenir compte de la santé des sols dans le cadre de la commercialisation des engrais.

Il est pertinent de faire un plaidoyer pour établir la carte de fertilité des sols pour une meilleure gestion des engrais, doter en moyens les institutions de recherche, mieux organiser la production locale de semences.

Moussa Mallé SISSOKO


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