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Amélioration de la compétitivité du riz et du Maïs au Mali : Le plaidoyer de la DNA et de l’IER

jeudi 17 septembre 2015, par Assane Koné

Les céréales constituent de nos jours, l’aliment de base des populations au Mali. Mais leur intensification reste en grande partie liée à la performance du Marché. Deux de ses cultures, à savoir, le riz et le mais, selon les résultats de l’enquête agricole de conjoncture (EAC) 2014-2015 représentent environ 50% de la production céréalière du Mali. De cette offre, moins de 10% sont commercialisés, soit 175 250 tonnes pour une valeur de 23,689 milliards Fcfa. C’est pourquoi la Direction Nationale de l’Agriculture (DNA) en collaboration avec l’Institut d’Economie Rural (IER) a organisé du 15 au 16 septembre 2015 à la DFM du Ministère du développement rural, un atelier de plaidoyer pour l’amélioration de la compétivité du riz et du Mais maliens.

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Cette session a regroupé de nombreux participants, notamment l’Observatoire du Marché Agricole (OMA), la Direction Nationale du Commerce et de la Concurrence Association des Consommateurs du Mali (DNCCAC), la Plateforme Nationale des Producteurs de Riz du Mali, le Commissariat à la Sécurité Alimentaire(CSA), le Laboratoire Technologie Alimentaire/IER, la Direction Nationale Agriculture (PAN), l’Assemblée Permanente des Chambres Agriculture du Mali ( APCAM), la Fédération Nationale des Femmes Rurales (FENEFER), l’Office de la Haute Vallée du Niger (OHVN), la Direction Nationale des Productions et des Industries Animales et l’Association Malienne pour la Sécurité et la Souveraineté Alimentaire.

Cette rencontre a permis aux participants de comprendre la situation de chaque Chaine de valeur dans notre pays en termes de production, de commercialisation et de prix. Elle a permis d’identifier les contraintes rencontrées dans les différents maillons (approvisionnement, production, commerçant, transformateur et consommateur) afin de dégager de stratégies pour une amélioration des performances des différentes chaines de valeur.

Dr Abdoulaye Hamadoun, Directeur Général Adjoint de l’IER, a indiqué que cet atelier vise à augmenter la productivité du riz pour une amélioration de la compétitivité du riz et du mais, identifier des avantages et des contraintes liées au Riz et au Mais, de proposer des stratégies pour une meilleure organisation de la commercialisation et de plaidoyer pour une institutionnalisation de l’approche de ces filières au Mali.

Les contraintes de développement du Riz et Maïs

Dr Lamissa Diakité, agro économiste et consultant, après avoir défini les concepts théoriques de l’analyse de la compétitivité, a expliqué les difficultés qui entravent, selon lui, l’amélioration de la productivité et la compétitivité du riz au Mali.

Selon lui, il s’agit de la non maîtrise de l’eau dans les systèmes autres que la maitrise totale. Et, cela en fait une culture à risque, dû au coût élevé des aménagements hydro-agricoles et la faiblesse des ressources financières de l’Etat, l’insuffisance des parcelles pour les exploitants en absence d’un régime foncier, l’envahissement des canaux d’irrigation par les végétaux flottants (jacinthe, salvinia, typha) ; les maladies du riz (la panachure jaune, la pyriculariose, la cécidomyie), les insectes (défoliateurs, foreurs de tiges etc.).

Pour ce qui est de la filière Maïs, Dr Diakité a constaté une insuffisance de débouchés fiables pour le maïs produit, a pour conséquence direct, la diminution de la production de maïs. Il a aussi cité les difficultés d’adoption et d’utilisation des paquets techniques dues au manque de suivi régulier. Enfin, il a mis en exergue l’insuffisance de la formation et de l’information des producteurs. Selon lui, cela handicape le marché de maïs…

Les recommandations}

Plusieurs recommandations ont été formulées au cour de cet atelier, par les deux groupes de travail (Maïs et Riz), en vue d’assurer la productivité et la compétitivité du maïs et du riz.

Seydou MALLE, rapporteur du groupe M aïs, propose l’utilisation des semences de qualité à haut rendement et adaptées ; la sécurisation foncière des espaces de production, l’adoption de technologiques et de techniques performantes : respect des calendriers culturaux, l’apport de la fumure organique et minérale en respectant les doses recommandées, l’utilisation de matériels agricoles adéquats, l’introduction des techniques d’irrigation dans la production de maïs, la formation et l’information des producteurs, la structuration des acteurs des différents maillons de la chaine de valeur.

Le Rapport du Groupe maïs, pense que les stratégies pour une meilleure organisation de la commercialisation du maïs passent par la mise en place des infrastructures routières, l’utilisation d’infrastructures modernes de stockage et de conservation par zone et aussi des équipements et matériels modernes.

Au niveau de la chaine du riz, Le groupe riz, a prôné la réduction des coûts de production, a proposé de privilégier l’utilisation de la fumure organique, de poursuivre les opérations de subvention (intrants, équipements agricoles, recherches agronomiques…), de faciliter l’accès des exploitations agricoles familiales aux équipements et aux crédits, de développer et promouvoir les variétés de riz performantes qui correspondent aux goûts des consommateurs, de renforcer l’appui conseil pour la vulgarisation des itinéraires techniques, d’organiser les acteurs et structurer leur organisation de la filière riz (producteurs, transformateurs, commerçants/ exportateurs et transporteurs).

En effet, le rapporteur Abdoulaye KOUREISSY a proposé la Facilitation de l’accès aux sous produits du riz en multipliant les points de ventes (centres de distribution), l’institutionnalisation de la participation des Organisations Paysannes dans les achats institutionnels (OPAM, ONG, PAM, SOCIETES COOPERATIVES…), le renforcement du système d’information sur les marchés agricoles et la journée du riz au Mali et encourager la tenue des foires et salons sur le riz.

Moussa Mallé SISSOKO}

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