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Activités de promotion de la nutrition dans le Sahel : Le CILSS évalue le chemin parcouru et dégage de nouvelles perspectives

mardi 27 février 2018, par Assane Koné

« Apprécier les progrès réalisés permettant de contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les pays du Sahel et dégager des perspectives pour la suite du Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS) », tel est l’objectif d’un atelier du CILSS qui se tient du 26 au 27 février 2018, à l’Hôtel Colibris de Bamako.

« Le sujet qui nous réunit aujourd’hui est d’une importance capitale pour nos pays, car selon l’UNICEF la malnutrition notamment le retard de croissance qui touche 45% des enfants de moins de 5 ans, se manifeste par une petite taille pour des enfants de même âge », a indiqué le Coordinateur du P2RS. Toujours sur la base de la déclaration de l’UNICEF, il dira que la malnutrition à des conséquences irréversibles et entraine outre le retard scolaire, des difficultés d’apprentissage, le défaut d’attention, avec un impact négatif sur les revenus et sur le PIB.

Il dira que cette situation est d’autant plus préoccupante pour le Sahel car le nombre d’enfants en retard de croissance de manière générale dans le monde à une tendance à la baisse, contrairement au continent africaine surtout en Afrique du Sud et en Afrique de l’ouest et du Centre. « On y a enregistré de 2000 à 2006 une hausse du retard de croissance respectivement de +4% à +23% », a-t-il indiqué.

Il dira que pour la bande sahélienne, les défis sont importants car la perte de PIB à cause de la malnutrition enregistrée en Afrique et en Asie est de 11%.
Face à de tels défis, il dira que P2RS a été financé par la BAD, avec l’objectif à terme de parvenir à renforcer les initiatives de résilience développée par les populations afin de briser durablement le cycle de la faim.

« Après du chemin parcouru, il importe donc de capitaliser les expériences des 6 pays représentés à l’atelier (le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad, la Gambie ayant été empêchée », a-t-il rappelé. Avant d’ajouter que l’atelier devra aussi dégager les perspectives pour apporter des réponses durables pour le projet.

Pour cela, il a estimé que cet atelier constitue un cadre d’échanges qui permettra d’apprécier l’état de mise en œuvre des activités de nutrition, d’identifier les difficultés et les solutions qui ont été envisagées pour les surmontées. Mais, il aussi indiqué que ce sera aussi l’occasion d’identifier de bonnes pratiques pour une mise à l’échelle et éventuellement et d’harmoniser les démarches ou cela est nécessaire.

« Votre présence à cet atelier est un signe éloquent de votre détermination à apporter des réponses et à dégager des perspectives qui permettront de réaliser le bon en avant pour la nutrition ‘’scaling up of nutrition’’ mouvement auquel ont adhéré l’ensemble des pays du Sahel », a-t-il déclaré.

Pendant 2 jours, les participants venus du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Tchad, ont présenté chacun, en ce qui concerne leur pays, le bilan des activités de nutrition. Édifiés sur l’outil IPC d’analyse de la malnutrition aiguë avec les résultats pilotes du Mali, les participants ont pu suivre une présentation de la méthodologie d’intégration de la composante nutrition dans le dispositif d’alerte précoce de FEWS NET. Ils ont aussi suivi une présentation du protocole d’intégration de la nutrition dans les enquêtes conjointes SAN.

Assane Koné


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