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Paul Noumba Um, de la banque mondiale, lors du forum des investisseurs dans les filières agricoles : « Investir au Mali reste une opportunité viable »

mardi 12 mai 2015, par Assane Koné

« Investir au Mali reste une opportunité viable ». Cette déclaration a été faite par Paul Noumba Um, Directeur des Opérations de la Banque mondiale pour le Mali, le 12 mai 2015, à la cérémonie d’ouverture du Forum des Investisseurs des filières agricoles. Pour la circonstance, il était avec Bokary Treta, ministre du développement rural, accompagné de Abdoul Karim Konaté, ministre du Commerce et de l’industrie et de Mamadou Gaoussou Diarra, ministre de la promotion des investissements et du secteur privé.

Présenter les atouts de l’origine Mali, les opportunités commerciales et les avantages comparatifs de l’investissement dans la filière mangue, sont entre autres objectifs du Forum des investisseurs dans les filières agricoles de deux jours qui a démarré à Azalaï Hôtel Salam le 12 mai 2015.

« Ce forum qui regroupe les intervenants de la filière mangue, producteurs, exportateurs et importateurs, transformateurs, banquiers et investisseurs privés et bailleurs de fonds des filières agricoles, constitue un cadre privilégié pour aborder la transformation de ladite filière pour laquelle le Mali dispose d’un avantage comparatif et d’opportunités de marché réels », a indiqué Paul Noumba Um, Directeur des Opérations de la Banque mondiale pour le Mali.

Il a rappelé qu’en 2006, pour aider le Mali à valoriser et tirer meilleur profit de ses potentialités agricoles, la Banque mondiale a financé pour plus de 30 milliards de FCFA un Programme de Compétitivité et de Diversification agricole (PCDA). Selon lui, ce programme est intervenu sur un certain nombre de filières agricoles sur lesquelles des résultats probant ont été obtenus, notamment la mangue.

« Les trois chaînes de valeur production, transformation et commercialisation de la mangue sont maîtrisées avec l’application des nouvelles technologies performantes d’irrigation, de transformation et de promotion à l’exportation », a-t-il déclaré. Avant de révéler que cela s’est traduit par une augmentation du volume exporté de 4700 tonnes en 2007 à 28 000 tonnes en 2015. Mieux, il dira que l’accroissement des volumes a été soutenu par l’amélioration de la qualité à travers la réalisation et la mise à niveau des infrastructures commerciales de conditionnement de mangue, notamment le PLZA de Bamako et le pôle de Sikasso.

Grâce au PCDA la mangue malien se vend sur le marché européen

« Grâce au PCDA, l’adaptation à la demande du marché international s’est opérée. La mangue malienne constitue aujourd’hui le 2e produit agricole d’exportation du pays avec 15% des importations de l’Union européenne alors qu’en 2005 le Mali ne figurait plus dans les statistiques européennes », a-t-il déclaré. Avant de révéler qu’entre 2007 et 2014, la mangue du Mali a apporté au Mali plus de 60 milliards de FCFA. Pour cela, il dira que « Investir au Mali reste une opportunité viable ».

Pour sa part, Dr Bocary Tréta, ministre du développement rural, dira que l’organisation du forum traduit la volonté des autorités de promouvoir le secteur privé dans le cadre d’un partenariat public/privé pour le développement des produits locaux.

Après avoir salué les résultats significatifs obtenus par le PCDA, le ministre a déclaré qu’en plus du coton, des céréales et le bétail, le Mali dispose d’un important potentiel, pour toute une autre gamme de filières commerciales également porteuses de croissance et d’investissement, particulièrement dans les sous-secteurs de l’horticulture, de l’élevage et de la pêche et offrant de réelles opportunités d’accroissement et de diversification des revenus et emplois ruraux.

Si la filière mangue, l’une des filières prioritaires du PCDA est en plein essor avec une exportation de 28 000 tonnes en 2015, le ministre Téreta a fait remarquer que la production annuelle de mangue toutes variétés confondues au Mali est de 500 000 tonnes et le potentiel de production de mangues exportables est estimé à plus de 100 000 tonnes.

« Je profite de l’occasion pour lancer un appel aux acteurs de la filière mangue et les investisseurs européens et marocains, ici présents, à saisir cette opportunité pour développer un partenariat d’échanges commerciaux entre les exportateurs maliens et leurs clients européens et maghrébins et de spécifier des accords commerciaux pouvant déboucher sur des contrats portant sur la filière mangue et d’établir des relations viables et durables pour la gestion et rentabilisation des infrastructures de conditionnement », a-t-il indiqué.

Premier à prendre la parole, Bakary Togola, Président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture, a souhaité que les infrastructures mise en place dans le cadre du PCDA qui prendra fin dans deux mois, ne soient pas cédées à d’autres personnes qu’aux acteurs des filières qui sauront comment les rentabiliser. Il n’a pas caché son inquiétude de voir d’autres repreneurs faire changer d’objectif à ces infrastructures.

Assane Koné

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