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Protection des droits du consommateur : Le REDECOMA veut une loi d’ici la fin de l’année 2014
dimanche 5 janvier 2014, par
Dans une interview qu’il nous a accordé, Badou Samounou affiche une lueur d’espoir de voir la nouvelle Assemblée nationale adopter une loi pour la protection des droits du consommateur malien d’ici la fin de l’année 2014.
Notrenation.com : Peut-on savoir l’état d’avancement de l’élaboration de votre proposition de loi que vous envisagez de soumettre à la nouvelle Assemblée nationale ?
Badou Samounou : Nous félicitons les députés qui viennent d’être élus pour certains ou réélus pour d’autres. Nous espérons pour notre part qu’ils vont se pencher sur les problèmes quotidiens de nos populations, notamment dans le domaine de la consommation. Un domaine transversale parce qu’il concerne en même temps les produits et les services. En termes précis, il s’agit de tout ce qu’il faut à l’homme pour satisfaire ses besoins élémentaires. Mais, au Mali, il y a un vide juridique en la matière. Et nous espérons, que ce vide sera comblé durant cette mandature qui s’annonce. Il n’existe pas au Mali de loi spécifique qui protège le consommateur même si au niveau des services techniques on peut trouver des textes qui tentent de protéger le consommateur, notamment dans le domaine de la normalisation et le contrôle de qualité, etc. Alors que pour nous, la protection des droits du consommateur va au delà. C’est un domaine très large pour la simple raison que tout achat constitue un contrat entre le vendeur et l’acheteur. Il y a très souvent des problèmes aux quels il faut trouver des solutions d’où la nécessité d’une loi. La loi peut émaner du gouvernement tout comme elle peut être une proposition venant des députés eux-mêmes. Nous ne comptons pas nous limiter à cette seule proposition, très prochainement le REDECOMA va approcher des députés pour envisager la mise en place d’un réseau parlementaire pour la protection des droits du consommateur.
La proposition de loi que vous voulez soumettre aux députés est-elle prête ?
C’est pour bientôt. C’est le Centre d’études et de renforcement des capacités d’analyse et de plaidoyer (CERCAP) qui appuie notre groupe de plaidoyer constitué de plusieurs organisations, en plus de celles qui œuvrent dans le domaine de la consommation. Il s’agit bien sûr du REDECOMA, de l’Association des consommateurs du Mali (ASCOMA), de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), de la Coordination nationale des organisations professionnelles paysannes (CNOP), de l’Association des organisations professionnelles paysannes (AOPP), de la Coordination des associations et ONG féminines (CAFO).
Que comptez-vous faire pour accélérer le processus ?
Nous avons déjà été mené de nombreuses activités dans le sens du plaidoyer. Un document a même été transmis au ministre du commerce en 2013. Nous allons nous inspirer de cet existant pour continuer avec nos activités de plaidoyer afin d’amener les députés à adopter une loi d’ici la fin de cette année 2014.
Où en est-on avec votre campagne d’étiquetage des produits, une initiative de votre association ?
Le programme poursuit son petit bonhomme de chemin. Durant ce mois de janvier 2014, nous allons former des femmes à aller vers l’étiquetage des produits, un aspect très important permettant au consommateur de faire un choix éclairé quand il s’agit d’achat.
N’est ce pas que le REDCOMA a des commentaires à faire à propos du discours du président de la république Ibrahim Boubacar Kéita à l’occasion du nouvel an ?
Je rappelle qu’avant le 1er tour de l’élection du Président de la République, notre association a envoyé un questionnaire aux candidats concernant les préoccupations et droits du consommateur. Nous avons salué l’engagement du président IBK à mener une lutte implacable contre la corruption et la délinquance financière. Cela constitue de notre point de vue le respect d’un droit du consommateur car les maigres ressources dont dispose notre pays seront utilisées à bon escient.
Propos recueillis
par Siaka Z. Traoré