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Promotion des droits de l’enfant au Mali : Les acteurs se concertent pour plus de visibilité

mardi 12 juin 2018, par Assane Koné

Suite au défilé du 1er mai 2018, piloté par Mme Doumbia Mariam Goita, chargée du projet à l’ONG GRADEM, un cadre de concertations a été organisé par le groupe de recherche action droit de l’enfant au Mali (GRADEM) avec les représentants des organisations de la IV, V et VI, qui interviennent dans le cadre de l’amélioration des conditions de travail des jeunes filles aide-ménagères. C’était le jeudi 7 juin 2018, au siège de la dite ONG, à Faladjiè. Cette rencontre a enregistré la participation des leaders des espaces d’éducation.

Lors de cette rencontre les échanges ont porté sur les changements constatés au niveau des filles aide-ménagères, la société civile et l’autorité sur la promotion des droits des filles aide-ménagères. Ensuite, les difficultés rencontrées dans la réalisation du défilé, les défis sur lesquels le consortium doit travailler pour l’amélioration des conditions de travail des aide-ménagères, ont été abordés. C’était en présence de la représentante du directeur national de la promotion de l’enfant et de la famille, le représentant de la Brigade des mœurs. Ainsi que d’autres personnalités.

Il faut noter que 346 jeunes filles aide-ménagères, avec leurs animatrices et animateurs, conduits par Antoine Akplogan, directeur exécutif et coordinateur national des actions et projet du groupe de recherche action droits de l’enfant Mali (GRADEM), particulièrement les aides ménagères ont défilé cette année, lors de la fête du 1er mai.

Après le défilé, ils ont constaté l’augmentation du nombre de filles aide-ménagères dans certains espaces d’éducation. Car après la diffusion des images du défilé à la télé, sur les réseaux sociaux beaucoup de filles ont senti la nécessité de s’approcher de ces espaces. Aussi que cette année par rapport à l’année précédente, qu’ils ont enregistré des avancées, car, selon eux après le défilé qui a été comme une fête pour ces filles, une découverte d’un autre monde et qui les à servis d’expérience. Les patrons ont compris que cela valait la peine et ont donné l’autorisation aux filles d’aller défilé tel n’était pas le cas avant. La vision de la population envers ces filles a changé, car elle à compris qu’il y a un groupement des associations qui interviennent pour leurs causes et qui les soutiennent.

Les difficultés rencontrées lors de cette cérémonie commémorative selon eux sont entre autres : au niveau de l’organisation, la mobilisation des filles aide-ménagères n’a pas été facile. Car les employeurs n’ont pas laissé ces filles à temps pour aller défiler et des filles qui n’ont pas reçu les pagnes et les t-shirts (tenue de défilé) ont pensé qu’elles ont été marginalisées et d’autres sont restées à la maison. Au niveau de la formation, le nombre de quota à diminuer.

Lors des échanges les propositions ont été faites pour faire face aux difficultés et les défis à relever pour l’amélioration des conditions de travail des aide-ménagères à savoir : de donner la priorité aux filles qui suivent régulières la formation et aux associations, de créer les conditions pour habiller toutes ces filles lors du défilé. Une large diffusion pour plus d’information sur le GRADEM, la sensibilisation, formation des employeurs et des grands logeurs.

« Dans chaque commune, les associations sont autorisées à mobiliser un certain nombre de filles dans leur espace d’écoute, or toutes les filles avaient l’intension d’y aller », a déclaré Mme Doumbia Mariam Goita. Pour cela elle a proposé de recenser les filles qui n’ont pas eu l’occasion de défiler pour qu’elles puissent continuer à fréquenter les centres d’écoutes. Et de leur faire comprendre que tout le monde ne peut pas participer au défilé. Avant d’ajouter que le GRADEM continuera la formation et sensibilisation qui permettront aux employeurs et aux grands logeurs de bien traiter les jeunes aide-ménagères comme leurs propres enfants et de respecter leur droit.

« Améliorons les conditions de vie des jeunes filles aide-ménagères pour qu’elles puissent avoir les droits comme tous les autres travailleurs et travailleuses », a-t-elle lancé.

Pour conclure son intervention elle a souligné que le défilé a été un véritable succès. Et dire que les propositions qui ont été faites lors des échanges autour de la table ronde est de faire la promotion du GRADEM à travers les différents médias pour plus d’information aux yeux de la population.

Bintou COULIBALY


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