Il n’ y a aucun doute. La formation reste le chemin obligatoire vers la réussite. Et, cela est plus vrai pour tous ceux qui choisi de vivre de leur talent comme les cinéastes. Dans son souci de corriger la mauvaise qualité de la production et la contre-performance des acteurs à présenter des bons projets solvables et réalisables, le Fonds d’Appui à l’Industrie cinématographique (FAIC), a initié du 27 septembre au 5 octobre 2021, une formation de 7 jours.

La cérémonie de lancement des travaux de cet important atelier de formation sur le développement et la gestion de la production cinématographique et audiovisuelle, organisée par le Fonds d’Appui à l’Industrie Cinématographique (FAIC), a été présidée par Hamane Demba Cissé, Secrétaire général du Ministère du Tourisme, de la Culture et de l’Industrie touristique et hôtelière.

Au nom du Ministre, il a rappelé que le besoin de cette formation résulte des constats sortis de la mise en œuvre de la 1^re édition de l’Appel spécial à projets organisé par le FAIC en novembre 2020. Selon lui, ces constats ont mis en exergue certaines faiblesses dans les projets présentés pour être sélectionner au financement du FAIC. Parmi ces faiblesses, il a cité entre autres la mauvaise qualité au niveau de la production et la contre-performance des acteurs à présenter des bons projets solvables et réalisables.

Pour contribuer à la résolution de ces faiblesses, la Commission de sélection, à l’époque, avait fortement recommandé la formation des producteurs pour professionnaliser davantage la filière et offrir aux acteurs du métier un cadre réglementaire et juridique qui permet de renforcer leurs capacités à produire plus et bien.

« En vue de mettre en œuvre lesdites recommandations issues de la conclusion des travaux de la Commission de sélection des projets de l’Appel spécial de novembre 2020, le FAIC les a traduits en activités de formation », a-t-il déclaré. Avant de lever le voile sur les modules qui seront traités par d’éminents formateurs tant nationaux qu’internationaux. Ce sont :

– les notions et concepts de base de la distribution et de la commercialisation des œuvres cinématographiques et audiovisuelles ;
– l’acquisition du matériel, de la promotion et de la distribution des œuvres au plan national et international ;
– la direction de la production, de la gestion et du développement des projets ;
– la recherche de ressources ;
– l’accès aux guichets de financement des contrats d’acquisition et droits d’achat et de vente des programmes ;
– les exigences sur les normes et les qualités de programmes ;
– les droits de diffusion ;
– les formes de participation du diffuseur dans le financement des programmes ;
– les droits de la participation dans les productions et coproductions ;
– l’importance de l’inscription des œuvres au bureau des droits d’auteurs ;
– les cessions de droit des œuvres et des contrats de partenariat relatifs au travail ;
– la vente et l’achat des œuvres ainsi que des droits connexes, etc.

Et, au regard de l’importance des modules énumérés, le Secrétaire général a déclaré que « la mise en œuvre de cette activité de formation participe de la volonté du FAIC de raffermir son rôle dans le développement du cinéma malien ». Il a indiqué que la Direction Générale du FAIC a initié cette formation pour hisser la production cinématographique malienne au rang des grandes nations créatrices, productrices et exportatrices des œuvres cinématographiques et audiovisuelles, compétitives au plan mondial.

Aux participants, il a rappelé que cette formation vise à :
– Renforcer les capacités des acteurs pour améliorer la qualité des productions cinématographiques et audiovisuelles ;
– Promouvoir les métiers du cinéma et de l’audiovisuel ;
– Renforcer la qualité, la disponibilité et l’accessibilité des œuvres cinématographiques et audiovisuelle maliennes aux marchés ;
– Dynamiser les réseaux de professionnels capables de mettre en évidence les immenses potentiels culturels du Mali ;
– Familiariser les acteurs cinématographiques et audiovisuels au jeu de la compétition en contribuant à leur professionnalisation à travers le respect des critères partagés et reconnus par tous.

Cette formation sera l’occasion de renforcer les compétences des acteurs dans les domaines de la conception et de la présentation des projets cinématographiques éligibles à tous les types de financement du cinéma et de l’audiovisuel. L’atelier regroupera 1’ participants, issus de 14 structures de production malienne. Selon le Secrétaire général le critère principal qui a prévalu au choix des 14 structures de production cinématographique, est la participation à l’Appel spécial à projets de novembre 2020 organisé par le FAIC. Mais, il a indiqué que dans un souci de pragmatisme, le choix des structures de production devant participer à cette formation a été élargi à d’autres qui n’ont pas pris part à l’Appel spécial à projets de novembre 2020.

Assane Koné