L’orchestre régional de Koulikoro a eu la lourde responsabilité de monter sur scène le 24 décembre 2025. Et, Koulikoro a eu l’une de ses meilleures prestations à une Biennale.

L’orchestre de Koulikoro avait gros sur le cœur. Et, l’orchestre de Koulikoro s’est préparé en conséquence. Et, le jeu de l’orchestre de Koulikoro est parmi les jeux d’orchestre qui ont émerveillé le public de la salle Ali Farka Touré de Abaradjou.

Dans cet orchestre, rien a été fait au hasard. Trois guitares, un piano, une batterie, deux toumba, un balafon, un tamani et une Cora, sont les instruments qui ont été utilisés par des instrumentistes qui se donnés l’opportunité de se faire plaisir en jouant et du coup, ils ont distillé le bonheur autour d’eux.
Le leader vocal de l’orchestre de Koulikoro promet. S’il continue à travailler, il pourra un jour vivre de son talent. Mais, malheureusement, nombreux sont ces jeunes artistes qui pensent que le talent seul suffit. Et, se tissent très tôt des lauriers qui annoncent surement leur perte, dans une ignorance indescriptible.

En, tout cas à Tombouctou, il a eu l’intelligence d’amener le public à participer à son spectacle, lorsqu’il a décidé de chanter son morceau dont le refrain « Benbalisso ye tomo yé ». Imaginez la beauté d’un spectacle de musique lorsque la salle remplace le chœur dans un orchestre. C’est la prouesse que Koulikoro est parvenu à réaliser.

Sur scène dans la salle Ali Farka Touré, l’orchestre de Koulikoro a proposé 7 morceaux, dont deux en compétition : « bâtir le Malikura » et l’AES (Alliance des Etats du Sahel).

Dans le premier morceau, Koulikoro rappelle à tous que « la culture est le pilier fondamental pour bâtir le Mali nouveau « Malikura » selon les recommandations des assises nationales de refondation de l’Etat. Et, pour ce qui est du deuxième morceau, l’orchestre de Koulikoro très en verve, n’a pas raté de nous dire que « la création de l’AES par les trois pays frères (le Mali, le Burkina et le Niger) est un signal fort pour bâtir l’unité africaine ».

Dans tous les cas, ce fut une très belle soirée. Et, si Koulikoro parvenait à s’hisser parmi les trois premiers, se sera mérité. Mais, le contraire ne devra pas les décourager. L’administration au niveau de Koulikoro ne devra pas laisser cet t’orchestre dans les oubliettes après la biennale. Il va falloir développer une stratégie pour la rendre pérenne, tant le besoin d’animation de la cité du Méguétan est une réalité.

Assane Koné