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PROTECTION DE L’ENFANT : Le BNCE lève le voile sur ses initiatives
vendredi 11 octobre 2019, par
Le mardi 8 octobre 2019, les membres du bureau national catholique pour l’enfance Mali (BNCE Mali) ont animé une conférence de presse. L’objectif était de partager le projet et programme du BNCE avec les Hommes de médias et les chartes des professionnels des médias pour le respect des droits de l’enfant au Mali. C’était dans les locaux du journal Mali Tribune.
Crée en 2012, le BNCE est une organisation à but non lucratif régie par la loi n°04-038 du 5 août 2004. Il est engagé pour la promotion et la protection de la dignité et des droits de l’enfant. Sa vision, c´est un Mali où les enfants puissent vraiment jouir des droits que leur reconnaît les instruments relatifs aux droits de l’homme, un monde sans pauvreté extrême et sans violence.
Le BNCE se fixe comme objectif, le développement d’un environnement plus protecteur des droits de l’enfant en vue de la croissance intégrale de tous les enfants. Tout en inscrivant sa mission dans la perspective de la promotion et de la protection de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant (CDE) et de la Charte Africaine sur les droits et le bien être de l’enfant (CADBE).
Bien que sa vocation soit de couvrir toute l’étendue du territoire nationale, le BNCE couvre actuellement les régions de Sikasso, Ségou, Mopti et le district de Bamako. Il existe dans chacune des trois régions une antenne et le siège de la coordination est fixé à Bamako.
Face à l’important nombre (taux) de jeunes filles en situation de détresse (victimes d’abus, d’exploitation, de maltraitance, de grossesses non désirées, infracteurs, mère sans domicile) à Bamako, le BNCE Mali a initié un palliatif. Il a consisté en l’ouverture d’un Centre d’accueil et d’hébergement pour les jeunes filles en détresse et jeunes filles abusées sexuellement. Le Centre assure aux dites filles une prise en charge psychoaffective, sociale et un accompagnement pédagogique, matériel et financier en vue de leur réinsertion familiale, communautaire et socio-économique.
Pendant leur séjour au Centre d’accueil en plus du logement, l’alimentation, le Centre réalise des activités au profit des filles à savoir : les sensibilisations sur le planning familial, les soins de santé prénatale aux filles qui arrivent enceinte, les sensibilisations sur la sexualité, la santé de la reproduction et l’équité des sexes, les IST et le VIH SIDA, les démonstrations culinaires, l’apprentissage au montage et initiation d’activités génératrices de revenu (AGR), la recherche de paternité et de famille, médiation et réinsertion familiale, la formation pré professionnelle et professionnelle, l’assistance juridique, la réclamation de salaire.
« BNCE-Mali dans sa démarche ne peut, ne veut se substituer aucunement à l’État, mais se donne comme tâche d’appuyer l’État dans l’application des normes nationales et internationales en vigueur », a déclaré Moussa Bagayogo, chargé de programme de l’ONG bureau national catholique de l’enfance. Il a souligné des difficultés dans l’atteinte de leur objectif, que sont entre autres : la non application des conventions des droits de l’enfant, l’insuffisance des ressources allouées pour la protection de l’enfant par rapport aux défis.
Karim Diarra, membre du BNCE, a indiqué qu’ils assistent 100 filles au minimum en situation de détresse par an, 400 enfants bénéficient directement ou indirectement des actions de BNCE. Et, grâce à ses activités de renforcement de capacité, le BNCE a pu former plus de 500 agents de l’État (officiers de police judiciaire, Magistrats, travailleurs sociaux et surveillants de prison et journalistes) et plus de 400 acteurs de la société civile ont été formés de 2013 à 2017.
Selon lui, pour poursuivre les actions du bureau international catholique des droits de l’enfant (BICE) qui intervenait au Mali depuis 1996, depuis sa création le BNCE exécute les projets et programmes en faveurs des enfants en conflit avec la loi. Notamment, programme « Enfance sans Barreaux » 2017-2021. Il s’inscrit dans la continuité du précédent, réalisé avec le soutien de l’agence française de développement (AFD), et en approfondit et élargit l’approche.
Ce programme s’étend sur trois résultats, que sont : les acteurs de la justice ont mis en place et/ou renforcé les mesures alternatives à la privation de liberté et augmenté leur application en vue d’une déjudiciarisation des litiges impliquant les enfants en conflit avec la loi, des mesures de substitutions à la privation de liberté ont été établies, consolidées et diversifiées avec la participation des parents en collaboration avec les familles, les communautés et le secteur privé, le suivi et la réinsertion des enfants et l’accompagnement des parents ont été développés.
A la fin de la conférence, les journalistes ont eu la connaissance des chartes des professionnels des médias pour le respect des droits de l’enfant au Mali. L’objectif est d’amener la presse à signer et à travailler conformément avec la charte qui est composé de deux parties : comment respecter le droit à l’image et le principe de base dans nos différentes rédactions.
Bintou COULIBALY
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