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PAM : « L’EMANCIPATION DES FEMMES ERADIQUERA LA FAIM »

mardi 11 mars 2014, par Assane Koné

Communiqué de Presse

7 mars 2014

ROME/PARIS – Chaque année, le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies fournit de la nourriture à plus de 11 millions d’écolières afin de les aider à rester scolarisées, ainsi qu’un soutien nutritionnel spécialisé à environ 3 millions de femmes vulnérables. Cette année, à l’occasion de la journée de la femme (8 mars), le PAM célèbre le fait que l’émancipation des femmes puisse stimuler les efforts mondiaux pour mettre un terme à la faim.

« Donner aux femmes le pouvoir de faire des choix est l’un des premiers pas vers un monde sans faim » a déclaré la directrice exécutive du Pam Ertharin Cousin. « Partout où travaille le PAM, les femmes sont au centre des programmes qui s’attaquent à l’insécurité alimentaire et la malnutrition. Nous travaillons avec des fermières, des commerçantes, des femmes nutritionnistes, des cuisinières scolaires, et nous servons à manger à des millions d’écolières, de femmes enceintes, et de mères allaitantes. ».

Cette année, le thème des Nations Unies pour la journée de la femme souligne que « l’égalité pour les femmes est un progrès pour tous. ». Le programme « Achat au service du Progrès », ou P4P (Purchase for Progress), est un exemple d’un programme du PAM qui met l’accent sur l’avancement des femmes. Cette initiative aide les petits agriculteurs, et notamment les femmes, à devenir des acteurs compétitifs sur le marché en produisant et vendant des aliments pour les programmes du PAM

Sur une plaine sablonneuse en dessous des falaises de Bandiagara au Mali, Awa Tessougué décrit comment elle et un groupe d’agricultrices ont remodelé l’agriculture dans leur village, en gagnant plus d’argent tout en améliorant la nutrition de leurs enfants.

Traditionnellement, les femmes de cette région se voient refuser l’accès à la terre sans consentement des époux. « Au début, mon mari était sceptique concernant le projet. Maintenant, il m’a non seulement donné une plus grande parcelle afin que je puisse cultiver plus de niébé, mais il me permet aussi de vendre le surplus de mil de la famille au PAM » dit-elle.
En collaboration avec ses partenaires, y compris les Services de secours catholique et la division agricole locale du gouvernement du Mali, le PAM a enseigné aux femmes comment augmenter leur production et a fourni des semences de niébé plus résistantes et à rendement élevé.
Grâce à ces efforts, les femmes de Logo ont régulièrement augmenté leurs ventes de niébé, d’une tonne en 2011 (d’une valeur d’environ 700 $ US) à 14 tonnes en 2013 (évaluées à environ 13.500 US$).

Au Mali, le PAM a établi un partenariat avec 12 organisations paysannes. Trois sont des groupes réservés uniquement aux femmes, comme le groupe d`Awa, en vue de contribuer au renforcement de la position des femmes.

Même si l’histoire d’Awa est positive, il y a beaucoup plus de femmes au Mali qui, malgré les efforts du gouvernement malien, de la société civile et des ONG internationales, luttent pour nourrir leurs familles.

« Les Maliens ont fait face à beaucoup de défis ces deux dernières années », explique la directrice du PAM au Mali, Sally Haydock. « Mais on sait que l’autonomie des femmes est l’arme secrète de lutte contre la faim. Ainsi, les questions des femmes sont au cœur de tous nos projets ici. »

« On sait que, en mettant la nourriture dans les mains des femmes, » poursuit Mme Haydock, « soit sous forme de suppléments pour les enfants dénutris ou de légumes qu’elles apprennent à cultiver eux-mêmes – le Mali va sortir de cette période difficile plus fort, plus stable et plus résilient. »

Un rapport de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture), l’agence sœur du PAM, estime que la réduction des écarts de genre dans l’agriculture grâce à l’augmentation des ressources mises à la disposition des femmes, permettrait de faire passer le nombre de personnes qui ont faim dans le monde à environ 100 millions. Le rapport sur la Situation Mondiale de l’Alimentation et de l’Agriculture 2010-2011 indique que les femmes n’ont pas suffisamment accès aux terres, au crédit, aux outils, et aux semences qui pourraient stimuler la production agricole.
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Le PAM est la plus grande agence humanitaire au monde pour la lutte contre la faim dans le monde. L’année dernière, l’aide alimentaire du PAM a atteint plus de 90 millions de personnes dans 80 pays.

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