« Le Mali sous Ibrahim Boubacar Keita, après erreur sur la personne y-a-t-il quelqu’un pour sauver le Mali ». Tel est le titre du dernier livre de l’écrivain malien Doumbi-Fakoly, auteur d’une quarantaine de livres et non moins président du Regroupement pour la Réhabilitation de la Religion Négro-Africaine (3RNA-Maaya).

Publié aux éditions MENAIBUC (France), le livre de 146 pages que Doumbi-Fakoly vient de publier est un véritable pamphlet sur les deux premières années de la gouvernance du Président IBK à la tête du Mali.

Le titre évocateur « Le Mali sous Ibrahima Boubacar Keita, après erreur sur la personne y-a-t-il quelqu’un pour sauver le Mali ? », traduit d’entrée de jeu toute la déception de l’auteur. Il s’est pas fait prier de rappeler dès l’entame de l’introduction du livre : « Le souvenir de l’ancien Premier Ministre d’AUK, souvenir élogieux qui le présentait comme un homme de poigne, un homme de principe, un homme droit comme un sentier sans détour, un homme de parole, l’a fait considérer par ses électeurs comme le moindre mal parmi ses compétiteurs. Mais déjà, avant même la fin de sa première année au pouvoir, tout le Mali, …, sait qu’il y a eu erreur sur la personne ».

IBK, n’est pas l’homme de la situation

« IBK, n’est pas l’homme de la situation », se crie Dombi-Fakoly, qui rappelle que « Mois après mois, celle-ci (la gestion des affaires du pays) est ternie par les compromis et compromissions, certes connues du pays depuis AUK, mais qui ont atteint un niveau surdimensionné ».

« La corruption a pris le large. Les discours officiels s’adossent sur le mensonge et la dissimulation. L’imposture, les faux semblants et les coups fourrés sont ouvertement souveraineticides », a soutenu l’auteur, qui dit à « la jeunesse malienne pour te construire un avenir conforme à tes aspirations ne compte que sur toi-même. Car ils t’on trahi ».

Pour ne pas donner l’image de quelqu’un qui accuse sans preuve, dans la première partie de son livre intitulé « Ibk, une épine qui fait mal à l’honneur du Mali », l’auteur ne va pas avec le dos de la cuillère.

Des malversations en cascades sur fond d’imposture

Sous le titre « Des malversations en cascades sur fond d’imposture », Doumbi-Fakoly revient sur des scandales qui ont secoué la République sous IBK : Le nouvel avion présidentielle, les survêtements sportifs et les tenues de parade pour une armé en guerre, les rapports du vérificateurs classés sans suite, l’importation de 40 000 tonnes d’engrais frelatés, la distribution opaque de 1552 logements sociaux, l’affaire des 1000 tracteurs et un nouveau scandale annoncé sur les engrais.

Dans un autre registre intitulé « De Auaga à Alger, les accords de la trahison, l’auteur démontre que « tenues en laisse par la France et surtout l’autoproclamée communauté internationale, qui ne fait peur qu’aux Africains et aux africains seulement, les autorités maliennes ont accepté que leurs représentants négocient en position de faiblesse ». Qu’à cela ne tienne, il dira : « IBK et ses négociateurs ont accepté que l’Azawad devienne une entité géographique, politique et juridique ».

De Gmt à IBK, qui est le dernier de la classe ?

Après avoir fait le classement « De Gmt à IBK, qui est le dernier de la classe ? », en passant au peigne fin leurs actions dans les domaines militaire, éducation, politique intérieure et extérieure, social, l’auteur lance un « Appel à toutes les unités matriotiques et combattantes ». Pour cela, il va énumérer les préalables que sont : la défense de la patrie est un devoir pour tout citoyen, il faut s’affranchir de la croyance enfantine en l’Enfer, le Paradis et le Jugement dernier, le refus du fatalisme, rejet catégorique de la franc-maçonnerie.

« Pour un ( e ) négro-africain ( e ), le Matriotisme (Patriotisme) est incompatible avec la Franc-maçonnerie », a déclare l’auteur en bonne place dans son œuvre. Se référant à un adage ouolof, il dit que « l’un et l’autre ne sauraient se réchauffer au coin d’un même feu ».

la défense de la patrie est un devoir pour tout citoyen

Dans une démarche qui invite les maliens à se mettre débout pour la défense de leur pays, Doumbi-Fakoly lève le voile sur une recette toute faite. Les éléments de cette recette selon lui sont : Refus de compromission des descendants des libérateurs du Mandé et bâtisseurs d’empire, Refus de compromission des grandes maîtresses et des grands maîtres de la parole, Engagement des chasseurs et des musiciens, Refus de compromission des grands initiés, Ressaisissement des Guides religieux musulmans, Engagement de la presse privée pour contrer l’Ortm, la voix et l’œil de son maître, Apparition d’une véritable opposition politique, Entrée en scène d’une véritable société civile, Jeunesse malienne débout pour ta survie, Implication des femmes maliennes, avec Les forces de défense et de sécurité en rempart. Et, pour conclure, il dit que « la défense de la patrie est un devoir pour tout citoyen ».

Assane Koné